Cancer des glandes salivaires
Qu'est-ce qu'un cancer des glandes salivaires ?
La pathologie des glandes salivaires principales (parotide, sous maxillaire et sublinguale) se systématise en sialites (infections et/ou inflammations), sialoses (hypertrophie globales) et tumeurs.
Le diagnostic causal se pose différemment dans les tuméfactions inflammatoires où la cause est en général facilement reconnue et dans les tumeurs où, malgré les examens complémentaires les plus poussés (échographie, IRM, ponction cytologique à l’aiguille fine, bilan hématologique), l'étiologie ne sera formellement précisée que lors de l’examen histologique définitif de la pièce d'exérèse chirurgicale.
Notre organisme est ainsi doté de 6 glandes salivaires principales dont la fonction est de produire la salive qui participe au processus de digestion et protège la bouche des infections. Ces glandes salivaires sont situées de chaque côté du visage (les glandes parotides), derrière la mâchoire inférieure (les glandes sous-maxillaires) et au fond de la bouche, sous la langue (les glandes sublinguales). Elles sont toujours par paires. Plusieurs centaines d’autres glandes salivaires de petite taille et invisibles à l’œil nu, appelées glandes salivaires accessoires, sont dispersées sur la muqueuse de la bouche.
Il existe un grand nombre de cancer des glandes salivaires, selon le type de glandes affectées. Les cancers des glandes salivaires se manifestent par l’apparition de tumeurs malignes. Les glandes les plus fréquemment touchées sont les glandes parotides, suivi des glandes sous-maxillaires. Parmi les glandes salivaires accessoires, ce sont celles situées sur le palais qui sont le plus concernées par l’apparition d’un cancer des glandes salivaires. Mais il existe quantité d’autres types de tumeurs, pour certaines très rares. Elles ont néanmoins un point commun :elles sont toutes susceptibles de se propager aux ganglions lymphatiques.
On distingue généralement deux types de tumeurs : celles de bas grade et celles de haut grade. Ces dernières présentent un plus grand risque de se propager à d’autres régions du corps.
Les cancers des glandes salivaires sont globalement peu fréquents. Leur incidence ne dépasse pas 2,5 cas pour 100 000 personnes chaque année. Ce qui représente environ 5 % des tumeurs de la tête et du cou.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un cancer des glandes salivaires ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un cancer des glandes salivaires ?
Il est parfois difficile de faire la différence entre une tumeur bénigne et une tumeur maligne. Un deuxième avis est donc pertinent car il peut, dans un premier temps, confirmer ou infirmer un diagnostic. Le fait de détecter un cancer des glandes salivaires à un stade précoce, et donc de le traiter rapidement, accroît les chances de réussite du traitement. le cancer des glandes salivaires est une maladie grave qui peut engager traité trop tardivement le pronostic vital. Les tumeurs des glandes salivaires ont toutes comme point commun de potentiellement développer des métastases. Il est donc primordial d’établir rapidement une stratégie thérapeutique adaptée. Une bonne compréhension des différents aspects du cancer des glandes salivaires permettra au patient de posséder toutes les cartes pour participer, avec l’équipe médicale et de manière éclairée, à l’élaboration de cette stratégie.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- De quel type de cancer des glandes salivaires est-ce que je souffre?
- Quel est le degré d’évolution de la maladie ?
- Quels sont les traitements adaptés à ma situation et quelles en sont les les évolutions les plus récentes et quels en sont les effets secondaires ?
- Vais-je garder des séquelles ?
- Y a-t-il des risques de récidive ?
- Quel type de suivi dois-je mettre en place après le traitement ?
- Existe-t-il des essais cliniques ? Suis-je éligible ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes du cancer des glandes salivaires ?
Le cancer des glandes salivaires fait partie des cancers ORL. C’est donc le chirurgien ORL qui prendra en charge et opérera en fonction le patient. Les décisions sont toujours prises conjointement avec oncologues et radiothérapeutes au cours de réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) pour les décisions relatives aux différents traitements qui vous seront le mieux adaptés (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie).
Quels sont les symptômes d'un cancer des glandes salivaires ?
Parmi les symptômes révélateurs d’un cancer des glandes salivaires, on notera la présence d’une masse à l’intérieur de la bouche avec une certaine difficulté à avaler (glandes sous-maxillaires, sublinguales), ou en regard de la peau sous le lobule de l’oreille (glande parotidienne, glandes sous-maxillaires), mais aussi un engourdissement du visage ou des picotements (par atteinte des nerfs sensitifs, en particulier le nerf trijumeau), ou encore la sensation d’avoir les muscles du visage moins mobiles, comme raidis ( par atteinte du nerf facial qui contrôle la mobilité de la face). A un stade plus avancé, des ganglions lymphatiques enflés peuvent apparaître dans le cou. Il faudra préciser le mode d’apparition : brutal, rapide ou au contraire progressif, si la peau est inflammatoire en regard et/ou si la lésion est douloureuse à la palpation.
Comment diagnostiquer un cancer des glandes salivaires ?
Le diagnostic se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche les symptômes et les facteurs de risque de la maladie.
Le cancer des glandes salivaires concerne toutes les tranches d’âge, mais la majorité des patients ont plus de 50 ans. Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes. Il existe des facteurs aggravants (communs à de nombreux cancers). Il est avéré par exemple qu’une exposition prolongée aux radiations augmente le risque de développer un cancer des glandes salivaires. D’autres facteurs tel que le tabagisme ou l’infection au virus d’Epstein Barr pourrait augmenter le risque de développement d’un cancer des glandes salivaires.
Des examens sont prescrits en fonction : échographie, scanner, IRM, TEP-Scanner qui selon précisent la localisation et l’extension à distance du cancer des glandes salivaires. La réalisation d’une cytoponction à l’aiguille fine est très courante (prélèvement de cellules à travers la peau) afin de confirmer le diagnostic de cancer des glandes salivaires, notamment pour les tumeurs de la parotide.
Comment soigner un cancer des glandes salivaires ?
Le choix du traitement dépend :
- du stade du cancer des glandes salivaires,
- du grade et du type de la tumeur,
- de l’emplacement de la tumeur,
- de l’évolution de la maladie,
- des antécédents médicaux et familiaux du patient,
- de son âge,
- de son état de santé général,
- de ses choix de vie.
L’objectif du traitement est d’enlever le cancer des glandes salivaires. Le traitement de référence fait appel à la chirurgie.
Différentes techniques existent en fonction de l’emplacement et de la taille du cancer.
Une parotidectomie, par exemple, aura pour but d’enlever la glande parotide (totalement ou partiellement) si celle-ci est affectée. L’incision commence au-dessus de l’oreille et continue jusqu’au cou en passant devant l’oreille, mais elle reste discrète en général à distance de la cicatrisation.
La sialadénectomie a le même objectif, mais avec la glande sous-maxillaire. L’incision est réalisée sous la mâchoire inférieure. On enlèvera la glande sublinguale dans la bouche si celle-ci qui est concernée.
En cas de propagation de la tumeur aux ganglions lymphatiques, ils seront retirés dans le même temps que la tumeur par un curage cervical qui peut-être uni ou bilatéral.
Une radiothérapie externe (traitement consistant à détruire les cellules tumorales en utilisant des rayonnements ionisants) peut être indiquée après l’acte chirurgical, ou à la place de celui-ci si la chirurgie n’est pas possible. La chimiothérapie (médicament agissant sur les cellules tumorales) est plutôt indiquée en cas de récidive de cancer des glandes salivaires, ou si la radiothérapie et la chirurgie n’apportent pas les résultats escomptés, tous ces éléments étant discutés en fonction du type histologique de la tumeur lors des RCP. Certaines techniques d’irradiation comme la protonthérapie ou l’hadronthérapie peuvent aussi dans certains types de tumeurs être particulièrement efficaces.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Professeur Christian Debry
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