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Maladies chroniques : êtes-vous concerné ?Par Marion Berthon le 07/12/2020
Dans le cadre de l’angor, un deuxième avis est pertinent car il s’agit d’une maladie dont les conséquences peuvent être très graves, jusqu’à aboutir à un infarctus du myocarde voire à un décès.
Or, bien comprendre sa maladie est déjà en soi, une partie de la thérapie. Cela permet de mieux connaître les facteurs de risque, de mieux maîtriser l’évolution de la maladie et de prendre des mesures préventives. Choisir le traitement adapté, au bon moment, peut vous sauver la vie. De même que le fait de reconnaître les signes avant-coureurs d’une récidive peut vous permettre d’appeler les urgences à temps.
Par ailleurs, l’angor va nécessairement impliquer des changements dans votre mode de vie. Un deuxième avis vous aidera à mettre en place les limites à ne pas franchir ou au contraire vous rassurer sur le potentiel que vous ne pensiez plus avoir et que vous pouvez encore développer.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
La cardiologue est le médecin spécialiste de l'angine de poitrine. Son rôle est de prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies du cœur et des vaisseaux.
Votre médecin traitant peut vous adresser à un cardiologue. Il peut vous recommander un cardiologue en particulier, mais vous avez également la possibilité d’en trouver un sur des sites internet spécialisés (Conseil national de l’Ordre des médecins, Annuaire Santé Ameli, ...). La télémédecine peut être une solution intéressante dans certains cas, si vous souhaitez éviter de vous déplacer ou obtenir un avis plus rapidement.
Dans le cadre de l'angine de poitrine, il faudra consulter un cardiologue expert de cette pathologie, ou un chirurgien cardiaque (spécialisé dans les pontages coronariens lorsqu'ils sont nécessaires).
La consultation chez un cardiologue spécialiste de l'angine de poitrine dure en général une demi-heure. Elle débute par un interrogatoire sur vos antécédents familiaux et personnels. Le cardiologue pratiquera ensuite un examen clinique, en prenant notamment votre tension artérielle. Il vous prescrira, si nécessaire, différents examens complémentaires. Il est très important que votre dossier médical soit bien préparé avant votre consultation.
Avec l’instauration du parcours de soins coordonnées, seul votre médecin traitant peut vous orienter vers un cardiologue, la consultation sera alors remboursée à 70 % (du tarif conventionnel) par la Sécurité sociale. Votre mutuelle peut prendre en charge le complément.
Le cardiologue peut pratiquer des tarifs en secteur 1, sans dépassement d’honoraires, ou en secteur 2, avec dépassement d’honoraires. Si votre cardiologue exerce en secteur 2, le dépassement ne sera pas pris en charge par la Sécurité sociale, mais vous pouvez être remboursé en partie par votre complémentaire santé.
Le diagnostic de l'angine de poitrine se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie.
L'angine de poitrine est favorisée par les facteurs de risque cardiovasculaires habituels : l'âge, le surpoids, le diabète, le cholestérol et l'hypertension artérielle. Les fumeurs sont également plus exposés à l'angine de poitrine. Enfin, il existe une prédisposition génétique à l'angor.
Plusieurs examens peuvent être entrepris pour le diagnostic de l'angine de poitrine :
Le choix du traitement de l'angine de poitrine dépend :
Le traitement mis en place englobe deux approches.
Dans un premier temps, c’est la crise d’angor qui doit être immédiatement prise en charge, pour supprimer la douleur. Cela se fait grâce à un dérivé nitré d’action immédiate (trinitrine). Ce médicament se présente sous forme de spray ou de comprimé à placer sous la langue. Il a pour fonction de dilater les artères. Il peut être soit utilisé au moment de la crise, voire par anticipation, juste avant l’effort.
Dans un second temps, un traitement à plus long terme est élaboré pour prévenir tout risque de récidive, en traitant les causes de survenue de la maladie coronaire et éviter les complications. Cette thérapie est d’abord médicamenteuse (bêtabloquants, antiagrégants plaquettaires, statines et inhibiteurs de l’enzyme de conversion) et résumée sous l’acronyme BASIC. Ces médicaments ont respectivement pour but de diminuer les besoins en oxygène, fluidifier le sang, combattre le mauvais cholestérol (et donc la formation de plaques) et enfin, de faire baisser la tension. La prise en charge des facteurs de risque est par ailleurs fondamentale : il s’agit de corriger le mode de vie et par exemple diminuer le stress professionnel et personnel, arrêter de fumer, perdre du poids et avoir une activité physique. Mais si malgré cela, la maladie évolue, il faudra envisager une angioplastie ou un pontage aorto-coronaire.
L’angioplastie consiste à dilater les parois de l’artère obstruée à l’aide d’un ballonnet gonflable que l’on introduit dans l’artère grâce à un cathéter. Le point d’entrée est soit l’artère radiale, soit l’artère fémorale. Elle est généralement accompagnée de la pose d’un stent. Il s’agit d’un petit dispositif en forme de tube (ou de ressort) métallique qui est placé dans l’artère afin de maintenir la plaque contre la paroi. Une fois l’artère dilatée, la circulation sanguine peut reprendre. 90% des patients en Europe peuvent être traités de cette façon : le patient passe en moyenne deux jours à l’hôpital et peut rapidement reprendre son travail.
Enfin, si plusieurs artères coronaires sont rétrécies ou bouchées, le chirurgien peut procéder à un pontage. Un segment de vaisseau sanguin sain est alors prélevé au niveau de la jambe, du bras ou du thorax, et greffé pour créer une nouvelle voie d'irrigation du cœur en contournant la partie rétrécie. Cette intervention se déroule à cœur ouvert, en ouvrant le thorax au niveau du sternum, sous anesthésie générale. 10% des patients en Europe doivent subir ce type d’intervention : le patient passe en moyenne 10 à 15 jours à l’hôpital et peut reprendre son travail après 6 semaines à 2 mois.
Ajoutée le 23/02/2024
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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