Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : De quoi s’agit-il ?
Le syndrome des loges est dû à l’augmentation anormale de la pression d’un muscle à l’intérieur de sa loge. Une loge est l’ensemble des tissus musculaires, des vaisseaux sanguins et des nerfs qui sont entourés par une membrane appelée aponévrose. Lorsque le muscle se gonfle dans sa loge, une pression s’applique contre l’aponévrose qui n’est pas extensible, ainsi que sur les vaisseaux sanguins qui sont comprimés et peinent alors à faire circuler le sang localement.
Le syndrome des loges touche davantage les muscles des membres inférieurs que ceux des membres supérieurs. La maladie est majoritairement bilatérale et rarement symétrique.
Il existe deux formes de syndrome des loges :
- La forme aiguë. Elle survient habituellement suite à un traumatisme comme une fracture ou à la pose d’un bandage, d’une attelle ou d’un plâtre trop serré,
- La forme chronique. Elle survient généralement à cause de la pratique d’un sport d’endurance. Elle est moins fréquente que la forme aiguë.
Le syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs est caractérisé par :
- Une augmentation anormale de la pression du muscle dans sa loge, pendant l’effort. Le volume du muscle peut s’accroître jusqu’à 30 %,
- Une pression qui redevient normale après l’effort.
Syndrome des loges chroniques du sportif : Quel est l'intérêt d'un deuxième avis ?
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : Pourquoi demander un deuxième avis ?
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’un syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs, car la pathologie est relativement rare et le diagnostic tarde souvent à être posé en l’absence de la mesure des pressions intramusculaires, seul test univoque de la pathologie. D’autres hypothèses sont souvent d’abord évaluées comme une fracture de fatigue, une périostite de l’avant-bras (inflammation du périoste, membrane qui entoure l’enveloppe des os), ou un syndrome canalaire des membres supérieurs (compression d’un nerf). De plus, il n’existe pas de traitement médical permettant de soigner la maladie. La décision de l’intervention chirurgicale et de sa technique doit être soigneusement pesée, celle-ci n’excluant pas un risque de récidive. Un deuxième avis est tout à fait indiqué, car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire, non seulement sur le diagnostic, mais aussi sur la prise en charge.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Mes douleurs subsistent malgré les médicaments prescrits. Quelles sont les autres options ?
- Je suis obligé(e) de cesser mon activité sportive à cause de la douleur. Dans combien de temps puis-je espérer reprendre ? Que faire si les douleurs reviennent ? Comment prévenir la réapparition des douleurs ?
- Quels sont les avantages et les inconvénients de la technique chirurgicale conventionnelle et de la technique par voie endoscopique ? Devrais-je être immobilisé(e) après l’intervention ? Les douleurs vont-elles cesser suite à l’intervention ?
- Quelles sont les causes de ma maladie ?
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : Quels sont les spécialistes ?
Un chirurgien vasculaire. C’est le spécialiste des problèmes des vaisseaux sanguins (artères et veines) et des vaisseaux lymphatiques.
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : Quels sont les symptômes ?
Les symptômes du syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs sont :
- Une douleur au niveau du muscle touché pendant l’effort physique. Elle ressemble à une crampe très intense (même si elle n’en est pas une), comme si le muscle était compressé ou dans un étau, ou à une brûlure. Elle s’accroît avec l’effort, oblige la personne à s’arrêter et résiste aux antalgiques. Elle cesse plusieurs heures après l’arrêt de l’effort. Au fil des mois puis des années, les douleurs surviennent lors d’efforts de moins en moins importants.
- Un sensibilité atténuée au niveau du muscle touché.
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : Comment le diagnostiquer ?
Le diagnostic du syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs requiert :
- La mesure des pressions intramusculaires (PIM), au repos et après l’effort, via un appareil spécial. Il existe 2 techniques :
- Une aiguille que l’on implante ponctuellement dans le muscle au repos, puis immédiatement après l’effort, et enfin 15 minutes après l’effort.
- Un cathéter fendu à son extrémité que l’on implante dans la loge pendant toute la durée de l’examen et qui permet une mesure avant, pendant et après l’effort.
Cette pathologie concerne les personnes pratiquant des sports d’endurance intenses comme :
- Les sports de conduite : moto-cross, vélo-cross
- Les sports nautiques : planche à voile, ski nautique, kite-surf, aviron
- Les sports de raquette : tennis, badminton, squash
- Les sports de combat : judo, karaté
- La musculation, l’haltérophilie
- Le tir à l’arc, l’escrime, l’escalade, le hockey.
Le syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs touche 9 hommes pour une femme, et principalement les personnes âgées de 20 à 30 ans, plus rarement les adolescents. Il s’agit généralement de sportifs réguliers et de longue date, mais une reprise d’entraînement ou un échauffement négligé peuvent également déclencher la maladie.
Syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs : Comment le traiter ?
Il n’existe pas de traitement médical pour soigner le syndrome des loges chroniques du sportif des membres supérieurs, à défaut de réduire voire de cesser l’activité sportive. Des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits afin de soulager la douleur, ainsi qu’un massage dit transverse profond.
L’intervention chirurgicale reste la seule prise en charge si les douleurs persistent, chez les personnes très invalidées dans leur vie quotidienne ou souhaitant poursuivre leur activité sportive. Elle permet généralement de retrouver le niveau sportif précédant la maladie. Il s’agit d’une aponévrotomie qui peut être réalisée :
- par voie conventionnelle. Il n’y a pas de risque de récidive, mais l’intervention laisse des cicatrices importantes, car il y a ouverture jusqu’aux loges profondes.
- Par voie endoscopique. Elle ne traite que les loges superficielles, c’est pourquoi son efficacité peut être moindre, avec un risque de récidive. Les cicatrices sont moins importantes.
L’activité sportive peut être reprise dans les 4 à 6 semaines suivant l’intervention.
La prise en charge dépend :
- De l’âge du patient
- De son état de santé général
- De l’intensité des douleurs
- Du caractère invalidant des douleurs
- Des considérations esthétiques du patient, relatives aux cicatrices laissées par la chirurgie.
Mise à jour le 04/08/2021 Revue par le Professeur Philippe Liverneaux
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Pr Philippe Liverneaux
Chirurgien orthopédiste
CHU Strasbourg - Hôpital de Hautepierre
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