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Association Syndrome de congestion pelvienne France, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Capucine de la Brosse le 28/11/2024
La leucémie prolymphocytaire T est un cancer du sang rare, agressif, caractérisé par une prolifération anormale de prolymphocytes, ou lymphocytes à un stade intermédiaire de développement.
Les lymphocytes sont des cellules sanguines, des globules blancs, qui permettent d’organiser la défense de l’organisme contre différents agents pathogènes (comme les virus, bactéries…). Ils participent à la réponse immunitaire adaptative, ils sont donc capables de reconnaître spécifiquement un agent pathogène et d’organiser une réponse immunitaire ciblée contre celui-ci.
Les lymphocytes B ont pour rôle la production d’anticorps et la mémoire immunitaire.
D’autre part, les lymphocytes T permettent:
La leucémie prolymphocytaire concerne dans 80% des cas les lymphocytes T et dans 20% des cas les lymphocytes B (on parle alors de leucémie prolymphocytaire B). Ces lymphocytes se développent de manière incontrôlée. Puis ils s’accumulent dans le sang, la moelle osseuse, les ganglions lymphatiques, et à un stade plus tardif, le foie, la rate et la peau.
Elle touche un peu plus fréquemment les hommes, âgés de plus de 65 ans. Le pronostic est généralement réservé mais l’immunothérapie a démontré une augmentation de l’espérance de vie.
Elle concerne environ 2/1 000 000 personnes par an en France.
L’intérêt du deuxième avis peut être multiple.
Tout d’abord, il permet de déterminer avec certitude le diagnostic. La leucémie pro lymphocytaire est une maladie rare, de diagnostic difficile. Certains examens peuvent être amenés à être répétés (comme la biopsie, les analyses génétiques…).
Ensuite, il existe beaucoup de traitements possibles comme l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et la chimiothérapie, très invasifs, avec un retentissement important sur la qualité de vie mais parfois efficaces. D’autres traitements innovateurs comme l’immunothérapie ou la thérapie ciblée, ont moins d’effets indésirables, sont parfois d’efficacité incertaine, ou encore non prouvée par la science. Le second avis permet donc d’évaluer le meilleur rapport bénéfice-risque pour le patient, en comparant les options thérapeutiques selon les nouvelles recommandations.
De plus, certains traitements n’étant encore qu’en essai thérapeutique, le deuxième avis permettrait d’accéder à des centres experts, d’être pris en charge par des médecins spécialistes de la leucémie prolymphocytaire T et d’accéder à des essais cliniques innovateurs.
Un second avis médical ne se limite pas seulement à confirmer un diagnostic ou à explorer d'autres options de traitement, il peut aussi jouer un rôle essentiel dans l'optimisation de la qualité de vie du patient. En effet, au-delà des aspects purement médicaux, un second avis peut aider le patient à mieux comprendre les démarches administratives liées à sa maladie comme l’accès aux aides sociales, l’adaptation du poste de travail, la gestion des papiers administratifs. Il peut également optimiser les soins de support : notamment la prise en charge psychologique, la gestion de la douleur, des vomissements…
Enfin, le deuxième avis peut aider à clarifier le pronostic en fonction des dernières avancées médicales.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Les hématologues sont les principaux spécialistes de la pathologie. Ce sont les médecins les plus qualifiés pour évaluer les options de traitement et les recommandations. Le patient peut aussi être amené à consulter un oncologue médical, ils peuvent fournir des conseils importants sur la gestion des traitements, notamment des soins supports.
Les examens à transmettre sont la numération formule sanguine, un compte rendu de la biopsie de moelle osseuse et du frottis sanguin, la cytométrie en flux et l’immunohistochimie, les analyses génétiques, les examens d’imagerie (TEP scanner, scanner thoraco-abdomino-pelvien).
D’autres examens peuvent être transmis : une biopsie ganglionnaire ou une biopsie de peau si effectuée, des examens hépatiques (si hépatomégalie), ou une électrophorèse des protéines sériques…
Généralement, tous les examens médicaux prescrits en rapport avec la leucémie prolymphocytaire T seront utiles pour un second avis.
Les symptômes peuvent être généraux comme :
On retrouve également :
Il est rare mais possible que la leucémie prolymphocytaire T soit à l’origine d’un épanchement pleural ou d’ascite.
La leucémie prolymphocytaire T peut donner, par envahissement de la moelle osseuse, la baisse de toutes les cellules sanguines. En effet, elle peut être à l’origine
Le diagnostic s’établit sur une multitude d’arguments.
Tout d’abord, l’examen clinique permet de rechercher des signes cliniques compatibles.
Ensuite, la numération formule sanguine peut montrer des lymphocytes fortement augmentés (souvent >100 000/microlitres, pouvant doubler en quelques semaines ou mois) une diminution des polynucléaires neutrophiles (neutropénie), de l’hémoglobine (correspondant à une anémie) et des plaquettes (thrombopénie).
Puis le frottis sanguin (prélèvement d’un échantillon de sang étalé sur une lame avec analyse au microscope) montre un aspect typique de la leucémie au microscope : des prolymphocytes de taille intermédiaire, atypiques d’aspect matures.
Une biopsie de la moelle osseuse montre une infiltration de prolymphocytes.
La cytométrie en flux permet d'analyser les marqueurs à la surface des cellules, confirmant le type exact de lymphocyte (T ici). Elle permet d’écarter les diagnostics différentiels (d’autres leucémies ou lymphomes). L’immunohistochimie détecte les anticorps à la surface de la cellule leucémique, déterminant la forme précise de la leucémie.
Des analyses génétiques peuvent être effectuées : la cytogénétique analyse les chromosomes des cellules cancéreuses et les réarrangements de gènes (le gène TCL1 est quasiment toujours réarrangé par une translocation chromosomique). De plus, la méthode FISH analyse précisément les gènes.
Enfin, l’imagerie (scanner thoraco-abdomino-pelvien ou TEP scanner ou échographie abdominale) détermine l’envahissement ganglionnaire, ou l’augmentation du volume de la rate ou du foie.
Il n’y pas de facteur de risque clairement identifié à ce jour pour cette maladie. Il n’y a pas d’étude spécifiquement effectuée pour déterminer le lien entre l’exposition aux radiations et aux produits chimiques et la leucémie prolymphocytaire T, cependant, ceux-ci augmentent le risque global de leucémie.
Actuellement, l’alemtuzumab, un anticorps monoclonal, est le traitement de 1ère intention de la leucémie prolymphocytaire T. L’anticorps reconnaît spécifiquement les marqueurs à la surface des lymphocytes (notamment le CD52).
Par cette fixation, il permet de détruire les cellules cancéreuses et semble épargner la plupart des cellules saines de l’organisme (contrairement aux chimiothérapies).
Les principaux effets secondaires sont :
Il permet parfois une rémission partielle voire totale, mais souvent courte.
Le traitement est donc souvent suivi d’une allogreffe des cellules hématopoïétiques pour maximiser l’efficacité thérapeutique.
Ce traitement est globalement difficile à supporter, c’est pourquoi on ne le propose pas aux patients trop âgés ou ayant d’autres maladies les rendant plus fragiles.
L’allogreffe des cellules souches hématopoïétiques est un traitement lourd.
Tout d’abord, l'allogreffe débute par un traitement d’induction (comme une chimiothérapie ou l’alemtuzumab) pour éliminer le maximum de cellules cancéreuses.
Puis, le patient reçoit des cellules souches (ou cellules pouvant donner tout type de cellules sanguines) d’un autre patient compatible. L’efficacité de l’allogreffe réside en la capacité du greffon de produire des anticorps contre les cellules cancéreuses restantes.
Les principaux effets secondaire sont :
Les chimiothérapies sont utilisées dans les cas réfractaires, en cas de rechute ou lorsque le rapport bénéfice risque d’une allogreffe de cellules souches est en défaveur du patient.
En complément de ces thérapeutiques, les soins de supports sont toujours proposés (comme la gestion de la douleur, du risque infectieux, vomitif…)
Mise à jour le 31/10/2024 Revue par le Professeur Charles Herbaux
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