
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
L’implant cochléaire est un dispositif médical destiné à rendre un certain degré d’audition à des patients atteints d’une perte auditive bilatérale sévère voire profonde (dite de perception), en palliant un défaut de fonctionnement de l’oreille interne. Il est donc indiqué pour les surdités de perception neurosensorielles dites « endo-cochléaires ».
Les pertes auditives de perception concernent un défaut de fonctionnement de l’oreille interne, dont la cause peut être congénitale, découverte à la naissance, héréditaire ou provoquée par un développement fœtal anormal, par exemple par la rubéole avant qu’un vaccin n’ait été découvert.
D’autres causes acquises après la naissance peuvent également être responsable, tel qu’un traumatisme, une exposition au bruit d’armes à feu ou de machines, une maladie de Ménière, une méningite, ou encore la presbyacousie.
Certains médicaments ototoxiques, comme certaines chimiothérapies, peuvent être mis en cause.
La décision de pose d’un implant cochléaire est prise par une équipe pluridisciplinaire après un bilan préimplantatoire.
L’oreille est composée de trois parties, l’oreille externe, moyenne et interne :
L’implant cochléaire est une prothèse auditive électrique qui est indiquée lorsque la surdité est trop importante pour pouvoir bénéficier de prothèses auditives conventionnelle. L’implant cochléaire a donc comme objectif de remplacer totalement une oreille interne déficiente et de permettre une stimulation directe du nerf de l’audition.
L’implant cochléaire est composé d’une partie externe et une partie interne implantée par chirurgie :
Une fois la partie externe branchée sur la partie interne, plusieurs réglages seront nécessaires pour optimiser le fonctionnement de l’implant.
Après le branchement, une rééducation orthophonique sera toujours nécessaire pour redonner un sens aux sons perçus et améliorer les performances avec l’implant. Il existe donc un apprentissage post-opératoire permettant d’optimiser les performances de l’implant cochléaire.
L’intervention a pour but de mettre en place la partie interne de l’implant.
L’approche et le fonctionnement de l’implant cochléaire est donc différent des prothèses auditives classiques externes, ces dernières ne faisant qu’amplifier le son, sans le créer.
Bien qu’il existe des variations individuelles entre les patients, et que les pathologies responsables des troubles soient multiples, les implants cochléaires permettent dans les cas les plus favorables, une très bonne compréhension orale et la possibilité d'effectuer des conversations téléphoniques.
La perte d’audition est une anomalie responsable d’un véritable préjudice social et personnel qui doit être pris en charge. Une analyse méthodique de l’indication chirurgicale doit être réalisée et nécessite une expertise de qualité en centre spécialisé.
Une fois le diagnostic posé, le traitement appartient au patient et doit reposer sur une discussion. La pose de prothèse auditive externe classique, moins invasive que la pose d’un implant, est une solution à tenter, mais peut ne pas convenir et être insuffisante.
L’indication de pose d’un implant cochléaire étant corrélée à son efficacité en particulier chez l’enfant, un deuxième avis, une deuxième discussion avec un spécialiste à son propos peut faire pencher la balance décisionnelle du bénéfice/risque.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes de la pose d'un implant cohléaire sont les médecins ORL (oto-rhino-laryngologiste), spécialistes de la tête et du cou, et notamment du nez, de la gorge et de l’oreille.
Un chirurgien ORL est également à consulter, puisque c’est lui qui décide de poser l’implant cochléaire.
Les implants cochléaires sont indiqués dans les pertes auditives de perception sévères à profondes, lorsque les prothèses auditives ne suffisent pas, ce qui se traduit par un résultat inférieur à 50 % au test de reconnaissance de phrases.
L’implant cochléaire peut également être un traitement aux acouphènes rebelles et invalidants sous certaines conditions.
Les examens se déroulent dans un centre d’implantation dédié et nécessitent un bilan complet ORL, orthophonique, psychologique, audiométrique et radiologique (scanner et IRM).
L’opération dure entre 2 et 3 heures généralement, pour une hospitalisation de 2 à 5 jours.
L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. Une consultation d'anesthésie pré-opératoire est indispensable. Il est de la compétence du médecin anesthésiste-réanimateur, qui sera vu en consultation au préalable, afin de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. L’intervention nécessite une incision cutanée qui laissera une cicatrice minime, non ou pas visible, en arrière de l’oreille. La partie principale de l’implant (processeur interne) est mise en place en arrière de l’incision et pourra être sentie après l’intervention en palpant la peau située derrière l’oreille (région mastoïdienne). Le porte-électrode, qui prolonge le processeur interne est inséré dans l’oreille interne.
Les agrafes et les fils sont à enlever environ 10 jours après l’opération, et les réglages de l’appareil sont effectués entre 10 et 40 jours post-opératoire. C’est à ce moment que l’appareil est mis en marche et que les premiers sons sont perçus.
La durée d’hospitalisation et les soins post-opératoires seront précisés par le chirurgien. Cette intervention peut être effectuée en chirurgie ambulatoire (dans la journée).
La rééducation est longue, cruciale pour l’adaptation et le bon fonctionnement de l’implant cochléaire. Celle-ci dure entre 1 à 6 mois, à hauteur de 2 à 5 séances par semaine.
Les bénéfices de la pose d’implant cochléaire dépendent du patient. Dans les cas les plus favorables, une bonne compréhension orale des sons ambiants permet de tenir des conversations téléphoniques.
De nombreux facteurs font varier les résultats, avec notamment la durée de privation sonore avant la pose, le niveau de la perte auditive, l’état de l’oreille interne, la durée quotidienne du port de l’appareil ainsi que des possibles comorbidités du patient.
Inhérent à tout traitement chirurgical, certains risques sont possibles lors d’une opération. Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Comme toute prothèse électronique un dysfonctionnement de la partie implantée peut survenir nécessitant une nouvelle intervention pour la remplacer.
Mise à jour le 30/07/2021 Revue par le Professeur Christian Debry
Oto-rhino-laryngologiste (ORL)
Hôpital Européen Georges Pompidou (APHP)
Oto-rhino-laryngologiste (ORL)
CHU Strasbourg - Hôpital de Hautepierre
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