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Adénome et cancer de la prostate : l’importance d’un deuxième avisPar Delphine Laforest le 04/10/2023
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre d’un cancer de la prostate car il s’agit d’un sujet sensible compte tenu des enjeux d’impuissance et d’incontinence urinaire associés aux traitements. Dans ce contexte, un deuxième avis permet de prendre part aux choix thérapeutiques de manière plus éclairée. Les traitements sont en effet multiples et il est important de définir les options les plus adaptées au patient. Notamment, il est important de faire le choix entre surveiller, en particulier pour les formes peu agressives, ou bien traiter.
Les médecins référents du cancer de la prostate sont :
Le cancer de la prostate peut être diagnostiqué de deux façons différentes :
Dans tous les cas, ce sont les biopsies prostatiques, réalisées sous contrôle échographique et ou IRM de la prostate et lues par l’anatomopathologiste, qui permettent de confirmer avec certitude le cancer de la prostate.
Il existe plusieurs formes de cancers de la prostate en fonction de leur potentielle agressivité.
Pour les cancers de la prostate de faible agressivité, une simple surveillance peut parfois suffire. Il n’est pas nécessaire d’envisager de traitement actif car leur évolution est très lente mais un suivi régulier est nécessaire avec un TR et un dosage du PSA et des biopsies annuelle sous IRM .
Pour les cancers de la prostate plus agressifs, le traitement dépend :
Plusieurs options thérapeutiques sont envisageables et combinables.
L’ablation chirurgicale de la prostate ou prostatectomie totale constitue un traitement de référence pour le cancer de la prostate ne présentant pas de métastases et pour les patients de moins de 70 ans. Cependant, ce traitement peut entraîner une impuissance (environ 30 % des cas) et une incontinence urinaire (moins de 10 % des cas). Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles (incision cutanée, directe, chirurgie laparoscopique simple ou avec assistance robotique) sans qu’il n’y ait d’avantage particulier d’une technique par rapport à une autre.
La radiothérapie externe constitue également un traitement de référence pour les cancers localisés dans la prostate. Ce traitement peut entraîner des lésions des organes proches dues aux rayons (cystite radique ou rectite radique dans environ 10 % des cas) et une impuissance assez fréquemment (60 à 80 % des cas). Parfois la radiothérapie doit être accompagnée d’un traitement hormonal d’une durée de 6 mois à 3 ans pour en augmenter l’efficacité en fonction de l’agressivité de la tumeur.
La curiethérapie (ou brachythérapie), est une alternative à la radiothérapie externe et constitue une autre façon de réaliser une radiothérapie en insérant de multiples grains radioactifs dans la prostate.
L'hormonothérapie est surtout proposée pour les cancers de la prostate métastatiques. Elle supprime la sécrétion de testostérone par les testicules ce qui permet une réduction du volume du cancer de la prostate (car la testostérone est habituellement utilisée par le cancer pour se développer). C’est une castration chimique. La durée d’efficacité de l’hormonothérapie est en moyenne de 2 ans. L’hormonothérapie n’est pas dénuée d’effets secondaires : baisse de libido, impuissance, bouffées de chaleur, ostéoporose et fractures, hypercholestérolémie et troubles psychologiques.
Après une période d’efficacité, le cancer de la prostate peut devenir résistant à la castration, ce qui veut dire que la « castration chimique » est alors inefficace et que le cancer recommence à se développer malgré l’hormonothérapie. De nouvelles molécules (l’abiratérone, l’enzalutamide, l’apalutamide et le darolutamide)ont été récemment développées pour ces cas-là.
A ce jour, on a tendance a intensifier les traitements hormonaux en utilisant des doublets d’hormonothérapie en proposant des agonistes de la LH-RH et des agents bloquant le récepteurs des androgènes voir des triplets avec l’adjonction de la chimiothérapie.
Enfin, la chimiothérapie de la classe des taxanes (docetaxel et cabazitaxel) peut être envisagée en cas de cancer de la prostate métastatique, le plus souvent quand le cancer est devenu hormono-résistant, mais parfois d’emblée en association avec l’hormonothérapie.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Professeur Stéphane Oudard
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Denis
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