Alopécie de traction
Qu'est-ce qu'une alopécie de traction ?
L’alopécie de traction correspond à une perte de cheveux traumatique, par mise en tension excessive des cheveux. C’est une alopécie (c'est-à-dire une perte de cheveux) faisant partie du groupe des alopécies non-cicatricielles localisées. La perte capillaire est donc dans ce cas réversible.
Il existe des formes chroniques tout comme des formes aiguës, la mise en tension du cheveu peut être accidentelle, volontaire ou même résultant d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC) qu’on appelle dans ce cas une trichotillomanie. L’alopécie de traction entraîne un arrachage compulsif des cheveux.
Les formes chroniques de perte de cheveux par traction sont dues à des habitudes particulières de coiffure : chignons trop serrés par exemple, ou de manière générale toute coiffure qui tire de manière trop importante sur les cheveux. Les lisseurs ou les brossages trop agressifs peuvent également être des causes d’alopécie par traction. L’alopécie de traction concerne de ce fait, plus souvent la femme que l’homme, et souvent les femmes d’origine africaine.
Les formes aiguës sont plus fréquemment rencontrées chez les enfants, après des traumatismes comme des tirages de cheveux accidentels.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une alopécie de traction ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une alopécie de traction ?
Le deuxième avis pour une alopécie de traction est important et possède de multiples intérêts.
Dans un premier temps, le spécialiste aura pour but de confirmer le diagnostic d’alopécie par traction en écartant les autres causes de pertes de cheveux.
Il aura également pour rôle de sensibiliser le patient au caractère traumatique de la perte de cheveux : il essayera de faire modifier rapidement les habitudes capillaires afin d’éviter l'aggravation de l’alopécie.
Il conseillera également le patient vis-à-vis du traitement qui pourra être entrepris et il informera le patient de l’ensemble des traitements disponibles pour soigner son alopécie par traction.
Dans le cas particulier de la trichotillomanie, il pourra rediriger le patient vers un psychiatre ou un psychologue, ces deux spécialistes étant adaptées pour ce cas de prise en charge.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une alopécie de traction ?
- Comment risque d’évoluer mon alopécie de traction ?
- À terme, l’alopécie de traction peut-elle devenir cicatricielle (définitive) ?
- En combien de temps les cheveux peuvent-ils repousser ?
- Existe-t-il des effets secondaires des traitements ?
- Les traitements améliorent-ils considérablement le temps de repousse ?
- Certains médicaments peuvent-ils être donnés en prévention d’une infection ?
- Existe-t-il des brosses à cheveux particulières ou des habitudes de coiffures de manière générale moins traumatiques pour le cuir chevelu ?
- Existe-t-il des règles hygiéno-diététiques pouvant protéger ou renforcer le cuir chevelu ?
- Quelle est la probabilité de guérison pour les personnes atteintes de TOC ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de l'alopécie de traction ?
Le spécialiste de l’alopécie de traction est le dermatologue. Lorsque l'alopécie de traction est provoquée par la trichotillomanie, le TOC pourra être pris en charge par un psychiatre, qui sera le spécialiste dans ce cas.
Quels sont les symptômes d'une alopécie de traction ?
Le symptôme principal d'une alopécie de traction est la constatation d’une perte de cheveux. Au niveau des zones d’alopécie, les cheveux y sont soit absents, soit fins et cassés.
La localisation de la perte de cheveux peut cependant être différente en fonction du mécanisme de survenue de l'alopécie de traction. En effet, lorsque les habitudes de coiffures sont en cause, la perte de cheveux est souvent symétrique au-dessus des oreilles par exemple, alors que les autres causes de traction n’obéissent à aucune règle.
L’arrachage des cheveux peut être douloureux, surtout lorsque la perte est aiguë.
La peau sous-jacente à la perte capillaire peut être tout à fait normale ou au contraire provoquer une inflammation de la peau qu’on appelle folliculite, se caractérisant par l'apparition de croûtes et de petits boutons, la peau sera plutôt rouge dans ce cas. Cette folliculite peut se surinfecter et irriter la peau.
Pour la trichotillomanie, une forme particulière d’alopécie par traction, d’autres symptômes peuvent accompagner la maladie : d’autres troubles obsessionnels compulsifs peuvent être présents (rituels de rangement, lavage compulsif, …) ou encore des tics (très souvent présents dans ce cas).
Comment diagnostiquer une alopécie de traction ?
Le diagnostic d'alopécie de traction est clinique et se fait lors de la consultation avec le médecin.
En effet, l’évocation par le patient d’habitudes de coiffures (natte trop serrée, lissage, ....) ou d’un traumatisme récent fait porter de manière assez évidente le diagnostic d’alopécie de traction.
Le dermatoscope, une loupe utilisée par le dermatologue pourra aider à caractériser la perte de cheveux.
Une biopsie cutanée au niveau de la perte de cheveux pourra apporter des arguments confortant le diagnostic d’alopécie traumatique. Elle est cependant rarement utilisée en pratique dans ce cas.
Il existe de nombreux diagnostics différentiels, c'est-à-dire d’autres causes de perte de cheveux comme la pelade, le lichen plan pilaire ou encore l’alopécie androgénétique.
Comment traiter une alopécie de traction ?
Différents types de traitements de l’alopécie de traction sont disponibles , même si le traitement principal consiste dans un premier temps à éviter les traumatismes.
Ces traitements sont :
- Le minoxidil : à appliquer au niveau des lésions, ce traitement permettra de favoriser la repousse capillaire.
- Les corticoïdes : plus particulièrement des dermocorticoïdes lorsque que la peau devient inflammatoire.
- Des antibiotiques : dans le cas où l'alopécie de traction provoque une folliculite.
Pour la forme particulière d’alopécie de traction correspondant à la trichotillomanie, un suivi psychiatrique et psychologique peut être nécessaire. Deux types de traitements seront dans ce cas disponible :
- La psychothérapie : avec tout particulièrement des thérapies cognitivo-comportementales qui sont très efficaces.
- Les traitements pharmacologiques : avec des antidépresseurs qui sont efficaces ou des anxiolytiques diminuant l’anxiété, mais pas les compulsions à proprement parler.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Pierre-André Becherel
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Dermatologue
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