
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
Une alopécie correspond à une perte de cheveux. Une alopécie cicatricielle correspond plus particulièrement à une perte capillaire irréversible au contraire de l’alopécie non-cicatricielle qui elle est réversible.
L’alopécie cicatricielle fait référence à plusieurs étiologies :
L’alopécie cicatricielle fait donc référence à des pathologies qui sont, pour la plupart, rares. L’alopécie cicatricielle est donc plus rare que l’alopécie non-cicatricielle, qui est de loin beaucoup plus fréquente.
L’alopécie cicatricielle faisant appel à une myriade de causes, le premier rôle du spécialiste dans le cadre d'un deuxième avis sera de confirmer le diagnostic et la cause de la perte de cheveux. Grâce à son interrogatoire et aux examens complémentaires réalisés (biopsie principalement), il pourra écarter les diagnostics différentiels d’alopécie.
Le spécialiste dans le cadre d’un deuxième avis aura aussi pour rôle de conseiller le patient sur les traitements les mieux adaptés à sa forme d’alopécie. Les traitements n’étant pas dépourvus de risque, il informera le patient quant à la bonne utilisation de ceux-ci. Il informera de plus le patient sur l’ensemble de l’arsenal thérapeutique disponible, sur les avantages et inconvénients de chaque traitement.
Certaines causes d’alopécie cicatricielle pouvant être chroniques, un deuxième avis pourra également être utile au cours du suivi de la maladie, à chaque étape de la progression de la maladie, et plus particulièrement en cas de rechute.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste de l'alopécie cicatricielle est le dermatologue.
Le principal symptôme d'une alopécie cicatricielle qui est systématiquement présent est la constatation d’une perte de cheveux.
Dans les formes inflammatoires et infectieuses, il existe de nombreux symptômes associés : des douleurs, des rougeurs de la peau, des sensations de brûlure et un prurit (démangeaison) important, notamment pour la pustulose érosive, la cellulite disséquante et la folliculite décalvante.
Dans ces trois étiologies, on note également la présence de croûtes et de pustules (lésions inflammatoires remplies de pus).
Le nodule alopéciant du scalp peut pour sa part être totalement asymptomatique ou dans certains cas légèrement douloureux. Dans cette pathologie particulière, des nodules seront palpables sur le cuir chevelu, sous forme de tuméfactions rondes sous la peau.
La cellulite disséquante du cuir chevelu, peut également se manifester par de nombreux nodules inflammatoires douloureux, voire même des abcès (élément remplis de pus signant une infection bactérienne).
Pour les causes auto-immunes, les symptômes dépendent plus particulièrement de la cause précise.
Dans le lichen plan pilaire, la lésion peut être asymptomatique ou au contraire être inflammatoire, entraînant une gêne ou une démangeaison. La présence de petites peaux autour des plaques d’alopécie n’est pas rare.
Dans la forme particulière de l’alopécie frontale fibrosante, l’alopécie concerne la lisière du cuir chevelu et peut s’accompagner d’une dépilation des sourcils.
Pour le lupus érythémateux chronique, il existe de nombreux symptômes possibles associés à la perte capillaire. En effet, cette maladie auto-immune peut toucher les articulations donnant ainsi des douleurs articulaires, elle peut aussi toucher le cœur et les poumons, donnant alors des douleurs thoraciques ou des toux, il est également possible qu’elle touche le rein ou encore d'autres organes.
Les manifestations cutanées du lupus restent tout de même les plus fréquentes avec l’apparition de plaques rouges sur les zones exposées au soleil (dos des mains, visage,...) et sur le cuir chevelu qui peut donc être touché, c’est ce qui nous intéresse ici. La présence d’une rougeur de la peau du cuir chevelu est fréquente dans ce cas avec une desquamation de la peau.
Bien que l’examen clinique avec l’observation des lésions avec ou sans dermatoscope (une sorte de loupe) est essentiel, c’est la biopsie qui permettra de poser le diagnostic d'alopécie cicatricielle avec l'identification de la cause précise. Une biopsie consiste en un prélèvement cutané sous anesthésie locale.
Lorsque des pustules sont présentes, un prélèvement sera également effectué en vue d’un examen microbiologique. De manière plutôt systématique, des examens bactériologiques (bactéries) et fongiques (champignons) seront effectués.
Dans le cas spécifique du lupus érythémateux chronique, si la maladie n’est pas connue jusqu’alors, un bilan immunologique sera nécessaire pour effectuer le diagnostic.
La distinction entre ces différentes causes cicatricielles de perte de cheveux est parfois difficile. Les examens complémentaires seront donc fondamentaux pour effectuer un diagnostic causal précis.
Il existe des diagnostics différentiels, des causes à ne pas confondre avec les étiologies évoquées précédemment. Par exemple, les teignes du cuir chevelu peuvent ressembler cliniquement à une cellulite disséquante.
Certaines alopécies non-cicatricielles peuvent être confondues avec des alopécies cicatricielles comme la pelade ou la trichotillomanie par exemple.
Les différents traitements de l’alopécie cicatricielle disponibles dépendent de sa cause. Dans tous les cas, les traitements médicamenteux ont pour but d’empêcher la formation d’une nouvelle plaque inflammatoire alopéciante et de ralentir si possible l’évolution de la maladie.
Il existe des traitements médicamenteux parmi lesquels on trouve :
Dans le cas particulier de la pustulose érosive, un traitement oral par zinc est associé à la corticothérapie :
Il existe aussi des traitements non-médicamenteux comme les implants capillaires ou les prothèses capillaires (perruques).
Un suivi psychologique peut aussi trouver son intérêt. La perte de cheveux pouvant être invalidante d’un point de vue esthétique, un support psychologique et une réassurance est nécessaire.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Pierre-André Becherel
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