
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
La tomodensitométrie par émission de positon, appelée également “TEP” ou “PET scan”, est une technique d’imagerie scintigraphique. Elle vise à observer la distribution d'une molécule radioactive, appelée radiotraceur, au sein d'un organe ou d’un tissu cible.
L’imagerie TEP permet de réaliser une image corps entier en faisant la « cartographie » de la distribution du radiotraceur dans le corps du patient. Cette cartographie représente le fonctionnement des organes, des tissus, ou de voies biologiques cellulaires spécifiques. On parle d’imagerie « fonctionnelle » ou « moléculaire ».
Différents radiotraceurs peuvent être utilisés selon l’indication de l’examen TEP et le type de tissu à explorer. Les radiotraceurs les plus fréquents sont :
L’examen TEP scan est une technique d’imagerie récente prenant une part de plus importante dans la prise en charge des cancers notamment. Ses indications et modalités de réalisation et interprétation sont en évolution permanente. Cet examen peut être extrêmement informatif à condition d'être réalisé selon un protocole précis et adapté ainsi qu’après une interprétation par des médecins nucléaires formés.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
La demande d’examen TEP est prescrite par un médecin référent d’une pathologie qu'elle soit infectieuse, tumorale ou autre. La réalisation de l’examen TEP a lieu dans un service de médecine nucléaire et l’interprétation est confiée à un médecin nucléaire expérimenté dans l’interprétation des images TEP.
Cet examen est prescrit dans les cas suivants :
L’examen se déroule au cours d’un rendez-vous à l'hôpital où centre spécialisé. Il ne nécessite pas d’hospitalisation. Il faut compter globalement 2h au total pour la réalisation de l’examen.
Le patient doit être à jeun depuis au moins 6 heures (eau plate autorisée ainsi que le café et thé sans sucre) et ne pas avoir pratiqué d’activité sportive depuis au moins 48 heures.
L’examen nécessite au préalable la mesure de la glycémie capillaire (réalisée par le manipulateur radio lors de l’arrivée en salle d’examen). En général, la glycémie doit être inférieure à 11 mmol. par litre pour faire l’examen dans de bonnes conditions.
L’injection du traceur se fera sur une voie veineuse périphérique, à la suite de laquelle il sera nécessaire d’attendre 60 minutes au calme allongé sans bouger, lire, fumer, mâcher de chewing-gum, afin de ne pas interférer avec la fixation du produit. La qualité des images acquises dépend grandement de cette étape.
L’acquisition des images durera par la suite entre 10 et 20 minutes. Il est important d’enlever tout objet métallique et de ne pas bouger lors de cette phase.
La réalisation d’un examen TEP ne nécessite pas de suivi particulier pour ce qui est de la tolérance de l’injection et de l’examen. La reprise des activités est immédiate à la sortie de l’examen. Cependant, il persiste de la radioactivité résiduelle pendant les 12 à 24 heures qui suivent l’examen, pouvant amener à prendre certaines précautions (bonne hydratation, limitation des contacts avec les nourrissons et les femmes enceintes…).
Il est cependant important de communiquer les résultats de l’examen au médecin prescripteur ainsi que de suivre les implications thérapeutiques qui en découlent.
La TEP est une technique novatrice qui prend une part grandissante dans l’exploration des cancers à leur phase initiale comme au cours de leur suivi, ainsi que dans d’autres indications telles que la recherche de pathologies inflammatoires ou neuro-dégénératives. Il permet une analyse du corps entier en un seul examen, apporte une information clé et non-invasive sur les caractéristiques biologiques des cellules et fonctionnement des organes fixant le traceur.
La TEP ne présente pas de risque d’allergie, c’est un examen indolore et sans danger. Le traceur radioactif n’est pas toxique et de plus, il est irradiant et administré en quantité pondérale extrêmement faible. Il répond à un principe de justification de l’utilité de l’examen et de limitation de l’irradiation totale reçue. L’injection du traceur n’a aucun effet secondaire après son injection (possibilité de conduire, pas de nausées ni somnolence).
Cet examen est généralement contre-indiqué en cas de grossesse ou allaitement du fait de l’injection de traceur radioactif et de l’utilisation de radiations pour l’acquisition de l’image. L’irradiation reçue est traduite en termes de PDL (mGy.cm²) et affichée dans le compte-rendu de l’examen. Le PDL est notamment utile si des examens irradiants sont fréquemment répétés afin de quantifier la dose cumulée d’irradiation reçue.
Par ailleurs, des précautions sont nécessaires si le patient est diabétique et chez les insuffisants rénaux.
Les limites de cet examen résident également dans la difficulté d’interprétation et la spécificité de la fixation du radiotraceur. Par exemple, dans certaines circonstances, la cause de l’’accumulation du traceur 18FDG est difficilement différenciable entre une fixation tumorale ou inflammatoire.
Mise à jour le 25/07/2023 Revue par le Professeur Olivier Humbert
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