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Syndrome des jambes sans repos

Définition
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Qu'est-ce qu'un syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos est une pathologie fréquente qui se définit par des impatiences dans les jambes à type de fourmillements, de sensations désagréables à type de décharges électriques, des tiraillements, des picotements, survenant surtout le soir et la nuit, qui s’aggravent au repos, en position allongée et qui s’améliorent aux mouvements. C’est un mal sournois qui peut passer inaperçu la journée, mais impose un besoin irrépressible de les bouger une fois au repos ou allongé. Ces impatiences s’associent fréquemment à des mouvements périodiques des membres inférieurs (notamment des extrémités à l’origine d’une flexion des pieds et des orteils) pendant le sommeil. Ces mouvements des membres s’associent à des éveils nocturnes aux fâcheuses répercussions sur l’organisme, dont celui d’élever la tension artérielle et la fréquence cardiaque. 

 

On estime qu’environ 8,5 % des Français sont atteints d’un syndrome des jambes sans repos et qu’environ 2 % ont des symptômes plus de deux fois par semaine. Sa principale conséquence est l’insomnie qui s’associe à une réduction du temps de sommeil, qui pousse les deux-tiers des patients non diagnostiqués à consulter pour ce motif. 

 

Les femmes sont plus touchées par ce syndrome des jambes sans repos que les hommes, et sa fréquence augmente avec l’âge.

 

Les patients avec un syndrome des jambes sans repos sont prédisposés génétiquement et manquent de fer dans certaines régions du cerveau et aussi parfois dans le sang. Cette carence en fer s’associe à une dysrégulation de la production de dopamine dans le cerveau.
Le syndrome des jambes sans repos peut aussi être associé à d’autres maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, les polyneuropathies, des pathologies métaboliques, hépatiques ou rénales. La grossesse, probablement par carence en fer relative, entraîne également des impatiences, et est un facteur de risque non-négligeable. Certains médicaments peuvent également entraîner ou aggraver le syndrome des jambes sans repos : notamment les antidépresseurs sérotoninergiques, les neuroleptiques et les antihistaminiques. 

On estime que ce syndrome des jambes sans repos est diagnostiqué environ 10 ans après l’apparition des symptômes.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un syndrome des jambes sans repos ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour un syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos est une pathologie assez fréquente, qui a plusieurs conséquences, notamment sur le sommeil, et peut être à l’origine de complications très contraignantes, jusqu’à l’insomnie sévère et la dépression. Le syndrome des jambes sans repos altère donc grandement la qualité de vie, et peut être confondue avec plusieurs autres pathologies. 

 

Sa prise en charge est peu connue des médecins et souvent les patients ne sont pas bien pris en charge sur le long terme avec le risque de syndrome d’augmentation avec les agonistes dopaminergiques.

 

Un deuxième avis permet donc de diagnostiquer avec certitude le syndrome des jambes sans repos, ainsi que d’en déterminer l’étiologie, sa sévérité et de rechercher ses comorbidités. 
À terme, il permet un diagnostic précoce et précis, une meilleure prise en charge, optimisée et personnalisée, et donc une amélioration du pronostic sur le long terme des sujets atteints d’un syndrome des jambes sans repos.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un syndrome des jambes sans repos ?

  • Existe-t-il des traitements médicamenteux pouvant traiter les symptômes ?
  • En quoi consistent les agonistes dopaminergiques ?
  • Quelles sont les règles hygiéno-diététiques à respecter pour atténuer les symptômes ?
  • Ce syndrome des jambes sans repos peut-il atteindre les enfants ?
  • Quelles peuvent être les conséquences d’un syndrome des jambes sans repos non traité sur la qualité de vie ?
  • Y a-t-il des conséquences du syndrome des jambes sans repos et des mouvements périodiques sur le système cardiovasculaire ?
  • Quels sont les risques des traitements à long terme ?
  • Comment diagnostiquer et traiter le syndrome d’augmentation ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du syndrome des jambes sans repos ?

Les spécialistes à consulter dans le cadre d'un syndrome des jambes sans repos sont :

  • Un neurologue.
  • Un spécialiste des troubles du sommeil.
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Quels sont les symptômes d'un syndrome des jambes sans repos ?

Des fourmillements, des sensations désagréables à type de décharges électriques, des tiraillements, des picotements, affectent les jambes surtout le soir et la nuit, s’aggravent au repos, en position allongée et s’améliorent aux mouvements, à la marche. Les symptômes apparaissent en général en position couchée, ou lors d’une immobilité prolongée. Le mouvement des jambes permet dans quasiment la totalité des cas de faire disparaître les symptômes décrits ci-dessus. 
Ces symptômes touchent les deux jambes de manière souvent symétrique, mais dans de rares cas sont plus présents sur l’une des deux jambes.

Tous ces symptômes sont donc à l’origine de troubles du sommeil, à type d’insomnie, d’endormissement et de maintien du sommeil. 
Le syndrome des jambes sans repos peut aussi être responsable de troubles de l'humeur, d’anxiété, d'une altération de la qualité de vie avec un impact important.

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Comment diagnostiquer un syndrome des jambes sans repos ?

Le diagnostic du syndrome des jambes sans repos repose sur l’anamnèse du patient et une simple consultation suffit à le poser. 
Il consiste à chercher les signes cliniques, à préciser la sévérité, l’évolutivité, les antécédents familiaux et s'il existe une pathologie pouvant favoriser l’apparition du syndrome des jambes sans repos. Le début de la maladie est généralement insidieux, souvent peu remarqué par le patient. L’évolution peut être épisodique, soit un soir par semaine, soit par période de plusieurs semaines entrecoupées de rémission. La complication la plus fréquente du des jambes sans repos est l'insomnie. La sensation désagréable retarde l'endormissement, et lorsque le patient se réveille la nuit, elle peut l'empêcher de se rendormir. 

Le médecin doit prescrire une prise de sang, pour vérifier le taux de ferritinémie et rechercher une carence en fer (ferritinémie < 50 ng/ml). Il pourra aussi être demandé une polysomnographie (exploration d’une nuit permettant d’évaluer le sommeil), qui permet d’évaluer la quantité et la qualité du sommeil, mais aussi ces mouvements périodiques des jambes et leur sévérité. Il faudra aussi vérifier le système cardiovasculaire et notamment la tension artérielle jour et nuit du fait des mouvements périodiques souvent associés

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Comment traiter un syndrome des jambes sans repos ?

En premier lieu, l’hygiène de vie permet de diminuer les symptômes et donc améliorer la qualité de sommeil et la qualité de vie des patients atteints d’un syndrome des jambes sans repos. Des gestes comme prendre un bain, masser ou marcher peuvent également réduire les impatiences. Il faudra aussi prendre en charge les facteurs favorisants : suppression de la consommation vespérale d’alcool, de tabac, de boissons contenant de la caféine, de stimulant ; instauration d’un traitement par fer oral en cas de baisse de la ferritinémie en dessous de 50ng/ml ; équilibration du diabète ; sevrage si possible des médicaments inducteurs d'impatiences. Si le syndrome des jambes sans repos est lié à une anémie, le traitement consiste à traiter la cause, afin que les symptômes s’atténuent.

Si les symptômes ne peuvent pas être atténués par ces étapes et retentissent trop sur la qualité de vie du sujet atteint, un traitement médicamenteux peut être prescrit. Il n’y a aucun traitement curatif accessible pour le syndrome des jambes sans repos. Les agonistes dopaminergiques (ropinirolepramipexole ou rotigotine) sont souvent utilisés en première intention. Le traitement est administré en une seule prise le soir, au dîner ou une à deux heures avant le début des symptômes. 

 

En général, une monothérapie par agoniste dopaminergique à petite dose suffit pour soulager le patient, sans chercher à avoir une efficacité à 100 %. Il faut toujours envisager la dose la plus faible et ne pas régulièrement augmenter la dose. Le syndrome d'augmentation correspond à une majoration du syndrome liée à une forte dose d’agonistes dopaminergiques, qui peut survenir plus tôt en soirée, voire dès l’après-midi, s'aggraver en intensité et dans sa topographie (extension aux membres supérieurs), et devenir résistant au traitement. 

 

Certains antiépileptiques de type alpha-delta ligands (gabapentine et prégabaline) constituent aussi des traitements efficaces de première intention pour traiter le syndrome des jambes sans repos. Ils ont moins d’effets secondaires à long terme et pas de risque de syndrome d’augmentation.

 

L’association paracétamol-codéine peut être aussi prescrite à la demande dans le syndrome des jambes sans repos modéré non-quotidien. 

 

En traitement de fond, d’autres opioïdes peuvent être indiqués en 3e intention, après l'échec des précédentes classes thérapeutiques, prises seules ou en association.

Mise à jour le 04/08/2021 Revue par le Professeur Yves Dauvilliers

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Pr Yves Dauvilliers

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CHRU Montpellier - Hôpital Gui de Chauliac

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