
Infertilité
Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025
Revue par le Dr Marine Bravetti, Radiologue interventionnel
Mise à jour le 18/03/2025
Le syndrome de Cockett, aussi appelé syndrome de May-Thurner, est une anomalie structurelle où la veine principale du bassin, la veine iliaque primitive gauche, est comprimée entre une artère, l’artère iliaque primitive droite et les vertèbres lombaires. Cette compression ralentit la circulation du sang dans la jambe gauche et augmente le risque de formation de caillots sanguins (thromboses veineuses profondes).
Ce syndrome est lié à une anatomie particulière plutôt qu’à une maladie. Certaines personnes naissent avec cette compression veineuse sans présenter de symptômes, tandis que d'autres développent des problèmes circulatoires à cause de cette obstruction partielle. Il fait partie des maladies veineuses pelviennes (pelvic veinous disorders).
Il peut donc être :
Le syndrome de Cockett est une maladie rare dont certains symptômes (lourdeur de jambes, douleurs) peuvent aussi être causés par d’autres pathologies veineuses. Ainsi, il est important d’avoir un deuxième avis afin de s’assurer qu’un patient a le bon diagnostic.
De plus, certaines complications du syndrome de Cockett comme les thromboses veineuses profondes ou l’embolie pulmonaire peuvent avoir des conséquences potentiellement létales. Ainsi, un deuxième avis peut s’annoncer intéressant afin de ne pas retarder le diagnostic et la prise en charge de la pathologie.
Le syndrome de Cockett peut être aggravé par une grossesse. Un deuxième avis peut s’avérer nécessaire pour cette catégorie de patientes.
Enfin, le syndrome de Cockett nécessite une prise en charge multidisciplinaire, par des spécialistes angiologues et radiologues interventionnels. Un deuxième avis peut être crucial afin d’articuler au mieux les différents aspects du traitement.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste pour le diagnostic du syndrome de Cockett est un angiologue-phlébologue-médecin vasculaire.
Le spécialiste pour la prise en charge est le radiologue interventionnel vasculaire. (traitement endovasculaire par stent)
Lors de la consultation pour un deuxième avis, les examens qui permettent de poser le diagnostic de syndrome de Cockett sont l’échographie Doppler couleur et le scanner abdomino pelvien injecté.
Le syndrome de Cockett est le plus souvent asymptomatique mais un patient peut aussi ressentir des symptômes communs de la pathologie ainsi que des symptômes des complications de celle-ci.
Parmi les symptômes communs :
Apparition d’une thrombose veineuse profonde (caillot) de la jambe gauche, fémoro-iliaque, aiguë, avec un risque d’embolie pulmonaire (migration du caillot vers les artères pulmonaires) puis, en chronique, malgré un traitement anticoagulant bien conduit, d’un syndrome post phlébitique de la jambe gauche
Le diagnostic est suspecté chez les patients qui présentent des symptômes veineux (jambes lourdes et gonflées, douleurs) atypiques ou récidivants.
Le médecin prend aussi en compte les antécédents médicaux du patient, notamment de thromboses veineuses profondes à répétition, qui confortent le diagnostic. Il est nécessaire de faire des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic :
Le traitement du syndrome de Cockett dépend du tableau clinique du patient. Dans les formes non compliquées et asymptomatiques, un suivi régulier sans intervention peut suffire.
Pour réduire les symptômes veineux, il est conseillé de porter des bas de contention, de pratiquer une activité physique, d’éviter la sédentarité et, si le patient est en surpoids ou obèse, de perdre du poids. Des exercices spécifiques peuvent être proposés pour limiter l’hyperlordose, qui favorise la sévérité de la pince.
Si les symptômes sont invalidants, une consultation auprès d’un radiologue interventionnel est à prévoir, afin de discuter de la pose d’un stent endovasculaire (= endoprothèse constituée d’un cylindre métallique extensible posée en passant par l’intérieur des vaisseaux). Ceci permet de lever la compression en ouvrant la veine et de maintenir cette nouvelle position anatomique dans le temps.
Si la veine a déjà été bouchée par un caillot, une recanalisation est souvent possible, par le radiologue interventionnel, juste avant la pose du stent.
Si un syndrome de congestion pelvienne est associé, le radiologue interventionnel décidera d’un traitement complémentaire par embolisation des varices pelviennes symptomatiques.
Le versant médicamenteux consiste en la prescription d’anticoagulants. Cela pourra être à doses fortes, s' il y a eu un caillot, ou à doses préventives si des situations à risque existent (grossesse, immobilisation). Enfin, il faut rechercher un trouble de la coagulation et adapter le traitement en fonction.
Radiologue interventionnel
Hôpital Pitié-Salpêtrière (APHP)
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