
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
La rosacée est une maladie dermatologique inflammatoire chronique qui atteint avec prédilection le visage de la femme de la cinquantaine de phototype clair. Elle fait partie des “dermatoses faciales” c'est-à-dire des maladies dermatologiques qui atteignent préférentiellement voire exclusivement le visage. C’est l’une des pathologies dermatologiques les plus courantes.
La rosacée touche le plus souvent les femmes entre 40 et 50 ans, généralement de carnation claire (phototype II et III) c'est-à -dire avec des cheveux clairs, des yeux clairs et la peau claire.
Il existe des facteurs déclenchants ou des facteurs aggravants une rosacée. On peut retrouver par exemple l’exposition à certains types de climat, notamment le climat continental, le travail à la chaleur ou l’exposition solaire, ou au contraire le froid, qui sont aussi parfois incriminés dans le déclenchement de la maladie. L’exposition solaire a aussi tendance à aggraver une rosacée préexistante.
Dans la rosacée, on retrouve aussi à l'entrée des follicules de la peau la présence du Demodex, un acarien, présent normalement sur la peau saine mais qui est retrouvé en grande quantité dans cette pathologie ce qui peut expliquer par ailleurs l’efficacité de certains traitements antiparasitaires.
La rosacée peut entraîner une altération de la qualité de vie notamment par son caractère parfois très affichant qu’il ne faut pas négliger dans la prise en charge globale de la maladie.
Un deuxième avis dans le cadre de cette dermatose du visage, peut permettre dans un premier temps de s’assurer que le bon diagnostic soit posé. En effet, il n'est pas toujours aisé de diagnostiquer une rosacée et un deuxième avis permet dans ce sens d’être certain du bon diagnostic dermatologique.
Un deuxième avis peut aussi être l’occasion de mieux connaître sa maladie et de connaître l'ensemble des traitements disponibles pour la prise en charge d’une rosacée. Le spécialiste pourra dans ce sens vous proposer les meilleurs traitements disponibles pour votre atteinte cutanée. Un deuxième avis permet de s’assurer que la prise en charge thérapeutique est optimale et correspond le plus à vos attentes.
Il existe aussi un intérêt à demander un deuxième avis tout particulièrement dans les formes sévères de la maladie ou la prise en charge peut être plus difficile et nécessite souvent un avis d’expert.
Enfin, une seconde consultation peut aussi être l’occasion de poser l’ensemble de vos questions au dermatologue concernant votre rosacée.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste à consulter pour demander un deuxième avis est le dermatologue qui est le spécialiste des pathologies cutanées de manière générale.
Plusieurs examens peuvent être pertinents à apporter lors de votre consultation :
Il existe 3 stades de la rosacée avec différents symptômes associés : le stade vasculaire, le stade papulo-pustuleux ou le stade fibreux / hypertrophique. Ces 3 stades peuvent être associés chez un même patient.
Le stade 1, dit vasculaire ou érythémato-télangiectasique et le plus fréquent et peut se traduire par :
Ces flushs se traduisent par l’apparition brutale de sensation de chaleur et de rougeur du visage. Ces symptômes durent au moins une dizaine de minutes, ce qui est un élément diagnostic.
Les changements brutaux de température, la prise d’alcool, la consommation de boissons ou de plats chauds ou épicés sont des facteurs pouvant déclencher ces flushs.
On retrouve en effet une peau rouge de manière permanente mais s’effaçant à la vitro pression, au niveau du visage associée à des vaisseaux dilatés qu’on appelle des télangiectasies.
Le deuxième stade est la forme papulo-pustuleuse qui se traduit comme son nom l’indique par des papules (boutons rouges de moins de 1cm) et des pustules, se développant sur les zones de rougeur. Les pustules ont un sommet blanc constitué par des polynucléaires qui se sont regroupés dans la peau mais en aucun cas du pus. Elles sont localisées notamment au niveau des joues, du menton et du front.
C’est cette forme qui peut ressembler à une acné du visage, mais l’absence de lésion rétentionnelle (comédons), permet de faire le diagnostic.
Enfin, il existe un stade 3, forme hypertrophique et fibreuse de la rosacée qui concerne quasiment exclusivement les hommes. Dans cette forme on retrouve un épaississement de la peau parfois très important notamment au niveau du nez, où on parle de rhinophyma.
Cette forme peut aussi atteindre les oreilles, le front, le menton ou encore les paupières.
Dans une rosacée, on peut aussi retrouver des symptômes ophtalmologiques dans 20% des cas qui se traduisent essentiellement par une sécheresse oculaire, des épisodes de conjonctives ou de blépharites. Mais le plus souvent aucun signe clinique n’est présent. Il est recommandé de ce fait de faire un examen ophtalmologique lorsqu’ un diagnostic de rosacée est porté pour la première fois.
Le diagnostic d’une rosacée est essentiellement clinique, aucun examen complémentaire n’est généralement nécessaire.
Il existe cependant des diagnostics différentiels c'est-à-dire des maladies dermatologiques à ne pas confondre avec une rosacée :
Il existe par ailleurs une forme particulière de rosacée qu’on appelle la “dermatose mixte du visage” qui associe une hyperséborrhée c’est-à-dire une peau grasse à la rosacée.
Il existe plusieurs traitements disponibles. Le choix du traitement dépend essentiellement du stade clinique de la rosacée.
Au stade 1, érythémato-télangiectasique, on peut proposer des bêtabloquants ou du Catapressan contre les bouffées de chaleur. Le Mirvaso est aussi indiqué dans l’érythème. Si son effet est rapide en quelques minutes, il disparaît aussi rapidement en 4 à 5H. Les télangiectasies peuvent bénéficier du laser vasculaire.
Au stade 2, papulo-pustuleux, un traitement local seul peut être proposé dans les formes minimes à modérées :
Certains traitements par voie générale peuvent aussi être utilisés comme la doxycycline ou les macrolides qui sont des antibiotiques qui ont aussi une action anti-inflammatoire. Enfin, dans les formes très sévères et résistantes, un traitement par isotrétinoïne peut être utilisé à faible dose sur une durée de 3 à 4 mois.
Ces différents traitements ne sont souvent pas efficaces pour les formes vasculaires de rosacée. Dans ces formes érythémato-télangiectasique on peut utiliser :
Enfin le rhinophyma peut aussi bénéficier de l’efficacité de certains lasers. Une prise en charge chirurgicale peut aussi être intéressante dans cette forme de rosacée ainsi que la dermabrasion.
Mise à jour le 26/07/2024 Revue par le Professeur Brigitte Dreno
Onco-dermatologue
CHU Nantes - Hôpital Nord Guillaume et René Laennec
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