
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
La protonthérapie est une technique de radiothérapie qui est utilisée dans le traitement de certains cancers. Elle peut être utilisée seule ou combinée à une chirurgie ou une chimiothérapie.
Les techniques de radiothérapie, dans le traitement des cancers, utilisent des faisceaux de particules ionisantes qui vont délivrer une certaine dose de radiation au niveau de la tumeur dans le but de la détruire. Les radiothérapies, dites “habituelles” utilisent les photons (ou les électrons), tandis que la protonthérapie utilise les protons comme particules ionisantes.
La protonthérapie présente un intérêt particulier comparée à la radiothérapie utilisant des photons, puisqu’elle permet de cibler et détruire de manière très précise des tumeurs. En effet, les protons, en comparaison aux photons, n’irradient pas ou très peu les tissus sous-jacents ou adjacents à la tumeur, ce qui permet de minimiser les dégâts du faisceau vis-à-vis des tissus sains voisins, contrairement aux autres techniques de radiothérapie.
De plus, que la tumeur soit en surface ou profonde, la protonthérapie permet de l’atteindre. Elle permet donc de traiter les tumeurs de l’enfant et de l’adulte situées à proximité d’organes très sensibles.
La protonthérapie n’est pas disponible dans tous les centres de radiothérapie ou de prise en charge des cancers. De plus, c’est une technique nouvelle qui présente de nombreux avantages par rapport à une radiothérapie, mais qui n’est malheureusement pas applicable à tous les cas. Pour ces raisons, il peut être intéressant d’avoir un deuxième avis sur la pertinence d’avoir recours ou non à ce traitement.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le médecin spécialiste de la protonthérapie est le radiothérapeute.
Tous les cancers ne sont pas éligibles à la protonthérapie.
Peuvent bénéficier de ce traitement :
Des examens radiographiques sont faits en amont afin de localiser précisément la tumeur. Après avoir défini, la position de la tumeur ainsi que sa taille, des radiophysiciens et dosimétristes vont déterminer la balistique, le nombre de faisceaux pour permettre d’administrer la bonne dose. Pour que le patient ait la même position à chaque séance de protonthérapie, des repères radio-opaques et des contentions sont réalisés sur-mesure. Une séance de simulation est faite afin de s’assurer de la faisabilité de la protonthérapie pour le patient.
Une séance de protonthérapie commence toujours par 10 à 30 minutes de positionnement afin que le faisceau de protons arrive précisément sur la tumeur, le patient doit rester immobile. Puis, les réglages faits, les médecins sortent de la salle pour lancer le faisceau. L’irradiation dure environ 1 minute. Les médecins s’assurent que tout se déroule bien ou que le patient ne bouge pas à l’aide de caméras.
Quand il s’agit d’enfant incapable de rester immobile, on a recours à l’anesthésie générale.
La protonthérapie possède un avantage majeur comparé à la radiothérapie conventionnelle. Elle utilise un faisceau de protons qui permet la délivrance d’une dose précise et localisée sans irradiation des tissus avoisinants. On peut donc administrer, avec la protonthérapie, des doses plus élevées qu’avec la radiothérapie conventionnelle sans craindre d'abîmer des organes sensibles. Ce qui permet notamment de l’utiliser chez l’enfant.
La protonthérapie possède un autre avantage non-négligeable, elle permet en effet de réduire le risque de tumeurs radio-induites, qui dans certains cas, se développent des dizaines d’années après le traitement.
Les effets indésirables varient en fonction de la dose de protons administrée. De plus, chaque patient réagit différemment face à la protonthérapie.
Suivant le type de tumeurs, les effets indésirables ne sont pas les mêmes :
Il reste à noter que la protonthérapie est un traitement innovant, mais coûteux, que peu de centres proposent. Seulement trois centres en France présentent l’équipement et les compétences indispensables à ce traitement : le Centre de l’Institut Curie à Orsay, le Centre Antoine Lacassagne à Nice, ainsi que le Centre Cyclhad à Caen.
Mise à jour le 03/08/2021 Revue par le Docteur Pierre-Yves Bondiau
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