Onychomycose

Une onychomycose peut être définie comme une infection provoquée par des champignons (dermatophytes, levures, moisissures). Il s’agit d’un type de mycose très connu, qui touche entre 7 et 10 % de la population. Elle représente environ 50 % des cas des maladies des ongles.
Les ongles des pieds sont plus touchés par l'onychomycose que ceux des mains et les ongles les plus souvent atteints sont ceux du petit et gros orteil. 

Plusieurs types d’onychomycose existent : l’onychomycose sous-unguéale disto-latérale, forme la plus fréquente et de couleur jaune-brun, l’onychomycose sous-unguéale proximale, de couleur blanche, l’onychomycose superficielle, reconnaissable par des plaques blanches et l’onychomycose endonyx intra-unguéale, qui se caractérise par des taches blanches et des dépressions. Enfin, l’onychomycose dystrophique totale se définit comme une destruction de l’ongle, liée à une infection non traitée. 

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de l’onychomycose. C’est ainsi que le port de chaussures fermées pendant longtemps engendre un effet de macération de même que des chaussures trop étroites. En outre, la vie en collectivité, le port d’ongles artificiels favorisent les onychomycoses. Certaines populations sont également à risque, notamment celles dont l’immunité est affaiblie comme les diabétiques ou les personnes âgées dont une sur deux est atteinte.

Pourquoi demander un deuxième avis pour une onychomycose ?

La qualité de vie se retrouve entravée en cas d'onychomycose car la mobilité du sujet peut être limitée et sa marche gênée. En outre, les personnes atteintes peuvent être gênées par l’aspect esthétique. 

Une onychomycose non traitée peut également entraîner des complications douloureuses. Les diagnostics différentiels sont nombreux, ce qui justifie le recours à un deuxième avis pour prendre en charge le plus vite possible l'onychomycose. De même, il existe des traitements différents, un deuxième avis permet donc de préconiser le traitement le plus adapté et qui sera le plus efficace. 
Enfin, un deuxième avis permet d’éviter les complications comme le développement de l’onychomycose aux autres ongles, voire une inflammation microbienne aiguë de la jambe (érysipèle).

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une onychomycose ?

• Les récidives de l’onychomycose sont-elles possibles ?
• Quelle est la différence entre le traitement local et général ?
• Quels sont les diagnostics différentiels de l’onychomycose ?
• Combien de temps dure le traitement ?
• À quel type de champignons est due une onychomycose ?
• Quelles sont les mesures préventives pour éviter une onychomycose ?
• Quelles sont les complications d’une onychomycose ?
• Quel type de personnes sont plus fréquemment atteintes par l’onychomycose ?
• Quels sont les effets indésirables du traitement général ?
• Le traitement est-il efficace dans tous les cas ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

Le spécialiste à consulter en cas d'onychomycose est un dermatologue.

Le premier symptôme de l'onychomycose est une coloration, un épaississement, ou les deux, de l’ongle concerné. Parfois, existe une onycholyse, c'est-à-dire un décollement de la tablette.
Dans certains cas, les ongles dégagent également une odeur nauséabonde liée à l’infestation par le champignon. En outre, un ongle friable ainsi qu’un changement de forme de l’ongle sont des symptômes qu’on peut rencontrer. 

Une onychomycose risque également d’être douloureuse et noircir complètement l’ongle, qui parfois se détache de la base.

Une onychomycose de l’ongle peut fréquemment être confondue avec de nombreuses autres pathologies.
Parmi les diagnostics différentiels qui sont en tête viennent le psoriasis, maladie inflammatoire chronique caractérisée par des plaques bien délimitées, rouges, en relief et recouvertes de squames blanchâtres ou les “granulations de kératine”, liées au port constant de vernis à ongle.
Le seul moyen de confirmer le diagnostic d’onychomycose est donc de faire un prélèvement de l’ongle concerné, analysé par un laboratoire compétent.
Le délai pour l’obtention du résultat diffère selon le champignon infectant l’ongle, cela va de 4 jours pour les levures à 21 jours pour les dermatophytes.

Malheureusement, seuls 3 % des patients atteints d’une onychomycose ont recours à un prélèvement. Le diagnostic mycologique est indispensable, car le traitement dépend de la nature du champignon.

La durée du traitement diffère selon la localisation. Il dure en effet 6 mois pour les doigts et entre 9 mois et un an pour les orteils.
Le traitement prescrit repose en général sur des antifongiques locaux. Toutefois, si l’infection atteint la moitié proximale de l’ongle, le traitement local doit être associé à un traitement systémique (général). Celui-ci dure entre 12 semaines et 1 an selon la fréquence de la prise médicamenteuse. Le traitement local s’applique directement sur l’ongle, sous forme de vernis par exemple, et le traitement systémique par voie orale. Parfois, le traitement indiqué doit être précédé d’un ramollissement de l’ongle à l’urée à 40 %, un kératolytique permettant de supprimer un maximum d’ongle pathologique.