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Mésothéliome pleural malin

Définition
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Qu'est-ce que le mésothéliome pleural malin ?

Le mésothéliome malin est un cancer très agressif qui se développe à partir du mésothélium, membrane protectrice tapissant l’intérieur des cavités séreuses de l’organisme. On distingue trois cavités séreuses dans l’organisme : la plèvre (enveloppant les poumons), le péricarde (enveloppant le cœur) et le péritoine (qui tapisse la cavité abdominale). Le mésothéliome se développe le plus souvent aux dépens de la plèvre (90 %) ce qui donne le mésothéliome pleural malin, et affecte plus rarement le péritoine et le péricarde (10 %).

Le mésothéliome pleural malin est une maladie rare : on estime qu’il existe chaque année entre 800 et 12 000 patients atteints de cette maladie en France.

La principale cause du mésothéliome pleural malin est l’exposition prolongée à l’amiante. La période de latence entre l’exposition à l’amiante et la découverte de la maladie peut varier de 20 à 40 ans. C’est la raison pour laquelle un pic de fréquence est prévu aux alentours de 2020.

Dans deux tiers des cas, la maladie touche des hommes (les plus exposés professionnellement à l’amiante). L’âge moyen au moment du diagnostic est d’environ 60 ans.

Outre l’amiante, d’autres fibres minérales (comme le fluoro-édénite ou l’érénite, des fibres minérales que l’on trouve aux abords des volcans) peuvent expliquer la survenue de la maladie. Mais elle peut également être causée par une exposition antérieure à des irradiations thérapeutiques.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un mésothéliome pleural malin ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour un mésothéliome pleural malin ?

Dans le cas d’un mésothéliome pleural malin, un deuxième avis est particulièrement recommandé, compte-tenu du pronostic que réserve cette maladie. Selon sa situation personnelle, et selon ses souhaits, le patient devra choisir entre plusieurs options de traitement dont les enjeux, comme les risques, divergent. Le traitement chirurgical reste une approche lourde, et parfois radicale. C’est pourquoi le patient doit s’assurer d’avoir l’information la plus complète possible tant sur les facteurs de risque et les bénéfices de chaque traitement proposé, que sur les effets secondaires potentiels et la qualité de vie que chaque option peut offrir. Dans ce contexte, un second avis apporte un éclairage supplémentaire bienvenu, susceptible d’aider le patient dans ses choix thérapeutiques.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un mésothéliome pleural malin ?

  • A quel stade se situe mon cancer ?
  • Quelles sont les approches thérapeutiques possibles dans mon cas ?
  • Puis-je me faire opérer ?
  • Quels sont les risques d’une opération ? Quelles sont les complications post-opératoires possibles ? Suis-je en assez bonne santé pour subir une pleuropneumonectomie extrapleurale ?
  • Dans mon cas, quelles sont les autres options, en dehors de la chirurgie ?
  • Quels sont les traitements que je peux prendre pour améliorer ma qualité de vie ?
  • Quel type de suivi dois-je mettre en place ?
  • Existe-t-il des essais cliniques et suis-je éligible ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du mésothéliome pleural malin ?

Le mésothéliome pleural malin est souvent pris en charge de façon multidisciplinaire le chirurgien thoracique, l’oncologue médical ou le pneumologue sont ceux qui peuvent être amenés à participer à la prise en charge.
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Quels sont les symptômes du mésothéliome pleural malin ?

Les premiers symptômes du mésothéliome pleural malin apparaissent plutôt tardivement et sont peu spécifiques, ce qui retarde souvent le diagnostic. On note par exemple une altération de l’état général du patient (perte d’appétit, perte de poids importante, fatigue intense…), mais aussi des douleurs thoraciques, une toux sèche, des troubles de la respiration. Certains patients se plaignent de douleur de l'omoplate ou au bas du dos. Lorsque la tumeur concerne le péritoine, le patient souffre de douleurs abdominales, de nausées ou de vomissements, voire d’une obstruction intestinale.

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Comment diagnostiquer le mésothéliome pleural malin ?

Le diagnostic du mésothéliome pleural malin se base tout d’abord sur l’interrogatoire et l’examen clinique à la recherche des symptômes pouvant être occasionnés par le mésothéliome pleural malin et à la recherche d’une exposition à l’amiante.

En cas de suspicion d’un mésothéliome, le médecin pratique des examens d’imagerie médicale  (radiographie, scanner) sur la cage thoracique.

La confirmation diagnostique se fait par biopsies de la plèvre lors d’une thoracoscopie (procédé qui permettant d’examiner la cavité thoracique à l'aide d'un endoscope).

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Comment soigner le mésothéliome pleural malin ?

Le choix du traitement du mésothéliome pleural malin dépend :

  • De l’âge du patient
  • Du stade de la maladie
  • Du type de symptômes observés
  • De l’état général du patient
  • De ses antécédents familiaux et médicaux
  • Des choix du patient.


Le mésothéliome pleural malin est un cancer rare qui nécessite une prise en charge hautement spécialisée. A l’instar de la plupart des cancers, trois options thérapeutiques coexistent : la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.

Le traitement chirurgical n’est utilisé qu’à un stade très précoce de la maladie, (c’est-à-dire rarement). Deux approches chirurgicales sont possibles : la pleurectomie-décortication et la pleuropneumonectomie extrapleurale. Dans les deux cas, l’objectif est l'élimination de la plus grande partie possible de la tumeur.

La pleurectomie-décortication est la moins radicale des deux interventions. Elle n’implique que l’ablation de la plèvre, sans retirer le poumon. L’avantage de cette procédure est qu’elle offre un temps de récupération généralement plus rapide. L’inconvénient est qu’elle présente un risque plus important de réapparition de la maladie (dans la mesure où il n’est pas possible de retirer 100 % de la tumeur).

La pleuropneumonectomie extrapleurale est le seul traitement réellement curatif. Mais elle reste limitée à un très petit nombre de patients, soigneusement sélectionnés. Il s’agit d’une intervention radicale, qui implique l'élimination du poumon, de la plèvre, du péricarde et d’une partie du diaphragme. Pendant la chirurgie, le péricarde et le diaphragme sont reconstruits dans un matériau spécifique. Pour être sélectionnés, les patients doivent remplir un certain nombre de critères et présenter un poumon et un cœur dans un état suffisamment bon pour supporter l’intervention.

Hormis les rares cas où la chirurgie peut être utilisée, c’est la chimiothérapie qui reste le traitement de référence. Elle repose sur la prescription de médicaments qui empêchent les cellules cancéreuses de se multiplier. La chimiothérapie est utilisée soit en complément de la chirurgie (pour venir à bout de la maladie), soit dans un but palliatif, pour soulager certains symptômes, notamment la douleur

La radiothérapie implique l'utilisation de rayons X pour tuer les cellules cancéreuses, réduire la taille des tumeurs, et prévenir la récidive. Après la thoracoscopie, une irradiation préventive des orifices de drain peut être proposée pour éviter une dissémination sous-cutanée. La radiothérapie  peut être aussi utilisée en complément de la chirurgie pour éviter ainsi la rechute de maladie. Elle peut également jouer un rôle efficace contre la douleur causée par les tumeurs qui compriment des terminaisons nerveuses.

  • Les traitements palliatifs

Pour certains patients, un traitement agressif n'est pas envisageable. Soit parce que la maladie est à un stade trop avancé, soit parce que le patient ne le souhaite pas. Dans ce type de situation, des soins palliatifs permettent d’améliorer la qualité de vie du patient en contrôlant la douleur et en réduisant d'autres symptômes physiques (comme l’essoufflement, la fatigue, la sécheresse de la bouche, des problèmes intestinaux…).

Enfin, des essais cliniques sont actuellement en cours concernant de nouvelles approches thérapeutiques, comme les traitements multimodaux, ou certaines thérapies biologiques. Ces essais ont présenté récemment des résultats encourageants.

Ajoutée le 12/12/2023

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