
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
Les condylomes, ou verrues génitales de l’homme, sont des lésions bénignes causées par le papillomavirus humain ou HPV. La grande majorité sont dus aux HPV 6 et 11, qui ne sont pas oncogènes, ce qui veut dire que ces condylomes ne peuvent pas se transformer en cancer du pénis.
L’infection par HPV est une maladie sexuellement transmissible se transmettant lors des rapports sexuels, via les sécrétions génitales ou par simple contact avec les lésions de la/du partenaire. Il est estimé que 10% des hommes en population générale à un instant donné sont porteurs du virus, et que la probabilité d’infection est d’environ 85% tout au long de notre vie, cela s’expliquant par la grande contagiosité du papillomavirus et la fréquence de l’infection. La très grande majorité des hommes contaminés élimineront spontanément le virus, sans développer de condylome, et encore moins de cancer. L’immunodépression augmente de façon importante l’incidence et la sévérité de l’infection.
Les verrues génitales peuvent siéger sur le pénis (gland, prépuce, fourreau et parfois dans le méat de l'urètre) et le scrotum, mais aussi dans les plis de l’aine, sur le périnée et parfois l’anus. Elles peuvent être multiples ou isolées et se présenter sous différentes formes :
Un deuxième avis dans le condylome permet d’éclaircir le diagnostic lorsque celui-ci est difficile et de trouver la prise en charge la plus appropriée.
En effet, un spécialiste a plus de compétences dans ce domaine et peut donc plus aisément :
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes des condylomes sont les dermatologues spécialisés notamment dans les affections génitales. Ils seront les plus à même de trouver la prise en charge la plus adéquate.
Lorsque des complications notamment urologiques ou anales apparaissent, une prise en charge multidisciplinaire est appropriée, le dermatologue peut s’appuyer sur l’avis de confrères urologues ou proctologues et discuter des options thérapeutiques s’offrant au patient.
Les documents à transmettre dans le cadre d’une consultation de deuxième avis sont :
Les condylomes ne causent habituellement ni douleur ni démangeaison, ils se développent à bas bruit. L’incubation étant très variable, les lésions peuvent apparaître avec des délais très différents après l’infection par le papillomavirus, de quelques semaines à plusieurs mois.
Rarement, ils peuvent être responsables d’irritations lors des rapports sexuels.
Le diagnostic de condylome est essentiellement clinique. Le dermatologue examine les lésions génitales, mais aussi l’anus, pour y détecter une éventuelle infection et interroge le patient pour déceler des symptômes ressentis mais non visualisables cliniquement
En cas de diagnostic difficile, avec une lésion d’aspect inhabituel, une biopsie peut être réalisée afin de réaliser un examen au microscope, pour confirmer le diagnostic.
Une urétroscopie est proposée en cas de condylome profond du méat.
Un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles est systématiquement proposé au patient.
La prévention des condylomes repose d’une part sur l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels et d’autre part sur la vaccination. Celle-ci est indiquée chez les garçons et les filles de 11 à 19 ans, et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans.
Le traitement des condylomes a pour objectif de supprimer les lésions visibles à l’œil nu et de diminuer ainsi la contagiosité. Un risque de rechute existe après la disparition des lésions.
Le choix du traitement se fera avec le patient, en proposant le traitement le plus adapté selon le nombre, la taille et la localisation des lésions.
Il existe plusieurs possibilités :
Au traitement curatif, il faut associer un suivi médical minutieux qui permet de détecter les récidives et de les traiter le plus précocement possible.
Mise à jour le 25/02/2025 Revue par le Docteur Jean-Noël Dauendorffer
Dermatologue
Hôpital Saint-Louis
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