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Condylome chez l'homme

Définition
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Qu'est-ce qu'un condylome ?

Les condylomes, ou verrues génitales de l’homme, sont des lésions bénignes causées par le papillomavirus humain ou HPV. La grande majorité sont dus aux HPV 6 et 11, qui ne sont pas oncogènes, ce qui veut dire que ces condylomes ne peuvent pas se transformer en cancer du pénis.

 

L’infection par HPV est une maladie sexuellement transmissible se transmettant lors des rapports sexuels, via les sécrétions génitales ou par simple contact avec les lésions de la/du partenaire. Il est estimé que 10% des hommes en population générale à un instant donné sont porteurs du virus, et que la probabilité d’infection est d’environ 85% tout au long de notre vie, cela s’expliquant par la grande contagiosité du papillomavirus et la fréquence de l’infection. La très grande majorité des hommes contaminés élimineront spontanément le virus, sans développer de condylome, et encore moins de cancer. L’immunodépression augmente de façon importante l’incidence et la sévérité de l’infection.

 

Les verrues génitales peuvent siéger sur le pénis (gland, prépuce, fourreau et parfois dans le méat de l'urètre) et le scrotum, mais aussi dans les plis de l’aine, sur le périnée et parfois l’anus. Elles peuvent être multiples ou isolées et se présenter sous différentes formes :

  • Des tâches: condylomes plans qui peuvent être rouges ou parfois pigmentés (marrons),
  • De petites papules avec un relief palpables : condylomes papuleux,
  • Le plus souvent, des excroissances en forme de « crêtes de coq » : condylomes acuminés.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un condylome ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour le condylome ?

Un deuxième avis dans le condylome permet d’éclaircir le diagnostic lorsque celui-ci est difficile et de trouver la prise en charge la plus appropriée. 

En effet, un spécialiste a plus de compétences dans ce domaine et peut donc plus aisément :

  • Proposer des examens complémentaires pertinents pour confirmer ou infirmer le diagnostic ; 
  • Trouver la prise en charge la plus adaptée pour le patient : de nombreux traitements existent et ne s’équivalent pas selon la forme clinique présentée, le nombre de rechutes etc ;
  • Informer le patient sur d’éventuelles complications de la maladie ou effets indésirables des traitements ;
  • Répondre à ses interrogations ;
  • Le rassurer quant à sa pathologie car elle affecte sa sphère intime.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Je n’arrive pas à me débarrasser de mon/mes condylome(s), que faire ?
  • Mon/ma partenaire a-t-il/elle un risque de développer ma maladie ?
  • Quelles complications présentent les condylomes 
  • Quel traitement me conviendrait le mieux ?
  • À combien de pourcent mon risque de rechute est-il évalué ?
  • Mon confort de vie va-t-il être altéré ?
  • Quels sont les effets indésirables du traitement que l’on m’a proposé ?
  • Quelles précautions prendre pour ne pas rechuter ?
  • Peut-on se débarrasser du virus HPV ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du condylome ?

Les spécialistes des condylomes sont les dermatologues spécialisés notamment dans les affections génitales. Ils seront les plus à même de trouver la prise en charge la plus adéquate.

Lorsque des complications notamment urologiques ou anales apparaissent, une prise en charge multidisciplinaire est appropriée, le dermatologue peut s’appuyer sur l’avis de confrères urologues ou proctologues et discuter des options thérapeutiques s’offrant au patient.

 

Quels sont les examens à transmettre ?

Les documents à transmettre dans le cadre d’une consultation de deuxième avis sont : 

  • Comptes rendus des précédentes consultations
  •  Résultats des biopsies si elles ont été réalisées
  • Les bilans biologiques, notamment un bilan d’immunité si réalisé
  • Les photos si réalisées pour constater l’évolution des lésions
  • Et l’historique des traitements essayés
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Quels sont les symptômes du condylome ?

Les condylomes ne causent habituellement ni douleur ni démangeaison, ils se développent à bas bruit. L’incubation étant très variable, les lésions peuvent apparaître avec des délais très différents après l’infection par le papillomavirus, de quelques semaines à plusieurs mois.

Rarement, ils peuvent être responsables d’irritations lors des rapports sexuels.

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Comment diagnostiquer le condylome ?

Le diagnostic de condylome est essentiellement clinique. Le dermatologue examine les lésions génitales, mais aussi l’anus, pour y détecter une éventuelle infection et interroge le patient pour déceler des symptômes ressentis mais non visualisables cliniquement

En cas de diagnostic difficile, avec une lésion d’aspect inhabituel, une biopsie peut être réalisée afin de réaliser un examen au microscope, pour confirmer le diagnostic.

Une urétroscopie est proposée en cas de condylome profond du méat.

Un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles est systématiquement proposé au patient.

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Comment traiter le condylome ?

La prévention des condylomes repose d’une part sur l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels et d’autre part sur la vaccination. Celle-ci est indiquée chez les garçons et les filles de 11 à 19 ans, et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans.

Le traitement des condylomes a pour objectif de supprimer les lésions visibles à l’œil nu et de diminuer ainsi la contagiosité. Un risque de rechute existe après la disparition des lésions.

Le choix du traitement se fera avec le patient, en proposant le traitement le plus adapté selon le nombre, la taille et la localisation des lésions.

Il existe plusieurs possibilités :

  • Destruction physique par :
    • Cryothérapie à l’azote liquide
    • Laser CO2
    • Électrocoagulation
    • Exérèse chirurgicale
  • Traitements chimiques : par des crèmes ou des solutions à appliquer
  • Traitement immunologique : par une molécule immunomodulatrice en crème.

Au traitement curatif, il faut associer un suivi médical minutieux qui permet de détecter les récidives et de les traiter le plus précocement possible.

Mise à jour le 25/02/2025 Revue par le Docteur Jean-Noël Dauendorffer

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