Gynécologie, urologie
Vous êtes atteint d’une maladie urologique ? Les associations de patients sont là pour vous aiderPar Marion Berthon le 06/12/2021
Partie de l’appareil reproducteur masculin, les testicules sont constitués de deux organes de forme ovoïde suspendus sous le pénis, dans un sac de peau flasque appelé scrotum. Leur fonction est de produire les hormones sexuelles mâles, la testostérone, ainsi que les spermatozoïdes. Cancer rare, le cancer du testicule concerne un seul testicule dans la quasi-totalité des cas et, après guérison, le risque de développer un cancer sur l'autre testicule est très minime. C’est un cancer en augmentation mais qui se guérit dans 80 à 95 % des cas selon les stades. Même métastatique, des guérisons sont possibles grâce à des approches combinant chimiothérapie et chirurgie.
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre d’un cancer du testicule car il s’agit d’un sujet très sensible susceptible d’avoir des répercussions sur la vie sexuelle et la fertilité. Dans certains cas, une réflexion devra être menée sur la conservation du sperme avant intervention. De plus, pour les patients ayant une malposition des testicules, la pertinence de leur ablation doit être posée, car le risque de cancérisation est accru. Dans ce contexte, un deuxième avis permet de prendre part aux choix thérapeutiques de manière plus éclairée.
Surtout, la prise en charge doit se faire en centre référent impliquant des chirurgiens, des radiologues, des médecins nucléaires et des chimiothérapeutes experts en ce domaine. En cas de prise en charge par un médecin non expert ou dans un centre non-expert, le delta négatif de guérison peut atteindre 15%, ce qui n’est pas acceptable pour un cancer du sujet jeune en particulier.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Diagnostiqués lors de la découverte d'une grosseur dans les bourses, les cancers du testicule se classent en deux grandes catégories : les séminomes, qui se retrouvent plutôt chez les hommes soit très jeunes (autour de 20 ans) soit plus âgés (autour de 50 ans), et les « non séminones», qui regroupent les autres formes de cancers (Tératome, carcinome embryonnaire, choriocarcinome, tumeur du sac vitellin) et touchent surtout les hommes jeunes. Pour confirmer le type de cancer, il n’y a pas d’autre solution que de retirer le testicule par chirurgie pour l’analyser par un anatomo-pathologiste expert.
Le cancer du testicule est une forme de cancer hautement curable qui répond bien aux traitements ; cependant les traitements médicaux peuvent entraîner l’infertilité et l'importance de la surveillance doit être bien expliquée au patient pour s'assurer de sa pleine coopération. Une préservation de sperme (CECOS) sera et devra toujours être proposée avant l’instauration des traitements médicaux.
L’ablation du testicule par chirurgie inguinale (orchidectomie) est pratiquement toujours le premier et bien souvent le seul traitement nécessaire si la maladie est localisée avec des facteurs de bon pronostic (faible risque de rechute) déterminé par l’examen histologique. Il ne nuit généralement pas à la fertilité ni à la capacité d’érection. Une prothèse testiculaire de taille adaptée peut être mise en place dans le même temps opératoire afin de diminuer l’impact psychologique et esthétique de l’orchidectomie.
Une fois l’ablation du testicule effectuée, certains patients devront se soumettre régulièrement à des examens pendant quelques années. Ce suivi est primordial afin d’éviter de recourir à la chimiothérapie lorsque tout va bien (cas d'une maladie localisée au testicule), ou de les entreprendre rapidement si la maladie s'est étendue en dehors du testicule.
La radiothérapie est de moins en moins utilisée en situation adjuvante après la chirurgie pour prévenir la diffusion de la maladie aux ganglions de l’abdomen, dans les cas de séminome. Cette approche thérapeutique est de moins en moins utilisée au profit des chimiothérapies
La chimiothérapie est parfois employée en prévention des rechutes mais le plus souvent si le cancer du testicule s’est répandu à d’autres sites, particulièrement aux ganglions lymphatiques. Elle peut entraîner plusieurs effets secondaires, comme l’infertilité. Notons que nombre d’effets secondaires sont transitoires (alopécie) et pour d’autres bien contrôlés par les médications de support (anti-émétiques, facteurs de croissance des globules blancs)
Dans certains cas, l’ablation des ganglions abdominaux peut être nécessaire très rarement dès la première intervention mais plus souvent après la chimiothérapie, afin d’éliminer toutes traces de la maladie. Elle peut provoquer une infertilité permanente causée par la perte d’éjaculation. Elle ne nuit pas en général à la capacité d’érection car les curages chirurgicaux sont plus précis de nos jours.
Enfin, en fin de traitement en situation métastatique, il pourra être nécessaire de procéder à la résection de toutes les masses résiduelles. Ceci sera expliqué par votre oncologue référent.
Mise à jour le 06/11/2024 Revue par le Professeur Jean-Pierre Lotz
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