Nystagmus
Qu'est-ce que le nystagmus ?
Un bilan ophtalmologique contributif peut être réalisé dès les premiers jours de vie et un traitement efficace mis en place dès cet âge-là. C’est pourquoi, il faut amener les enfants à consulter dès que l’on a des doutes sur l’état ophtalmologique de son enfant. Un strabisme permanent n’est jamais normal. Un strabisme intermittent n’est pas normal après l’âge de 6 mois. Dans tous ces cas, un bilan ophtalmologique doit être réalisé par un ophtalmologiste s’intéressant à l’enfant.
Ni l’opticien, ni l’orthoptiste n’ont les compétences pour le faire.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour le nystagmus ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour le nystagmus ?
Il existe de nombreuses étiologies au nystagmus. Les traitements diffèrent selon les causes, il est donc essentiel de ne pas se tromper dans l’origine du nystagmus. Un deuxième avis permet donc d’affirmer avec certitude l’origine du nystagmus et ainsi de mettre en place le traitement le plus approprié. De plus, il existe des diagnostics différentiels tels qu’un simple strabisme, un deuxième avis permet alors d’éviter de se tromper de pathologie et donc d’instaurer le plus précocement possible le traitement le plus approprié.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quelles sont les conséquences et risques d’un nystagmus ?
- De quel type de nystagmus suis-je atteint ?
- Quel est le traitement le plus approprié dans le cas de mon nystagmus ?
- Est-ce que mon nystagmus est d’origine génétique et peut donc être transmis à mes enfants?
- Comment soulager les symptômes tels que la photophobie ou les vertiges ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes du nystagmus ?
- en premier lieu l’ophtalmologiste,
- un orthoptiste qui permettra de mettre en place la rééducation,
- un ORL, car le nystagmus peut être d’origine vestibulaire.
Quels sont les symptômes du nystagmus ?
Comment diagnostiquer le nystagmus ?
Le diagnostic va tout d’abord consister en un examen clinique en constatant les oscillations ophtalmiques. Cela permet en effet d’observer si les mouvements sont verticaux, horizontaux, bi ou unidirectionnels, ce qui différencie les différents types de nystagmus. Il s’agit donc de bilans ophtalmologiques et orthoptiques qui mettent en évidence les mouvements anormaux du globe oculaire. Un interrogatoire précis du patient est également mis en place, notamment en lui demandant s’il a régulièrement :
- des troubles de l’équilibre,
- des signes d’atteinte cochléaire (la cochlée est un organe situé dans l’oreille interne, des signes d’atteintes cochléaires signifient donc des signes de l’audition),
- des vertiges, ce qui orienterait vers un nystagmus d’origine vestibulaire.
Il convient également d’effectuer certains examens vestibulaires cliniques tels que l’épreuve de Romberg (qui consiste à mettre le patient debout, les yeux fermés, bras le long du corps : il se produit alors des mouvements d'instabilité puis une chute du côté atteint) ou l'épreuve de Fukuda (le sujet marche sur place 30 fois les yeux fermés et lorsque l’atteinte est périphérique le sujet dévie du côté du labyrinthe pathologique).
Ces deux examens servent donc à déterminer l’origine vestibulaire du nystagmus et si l’atteinte est périphérique ou centrale. Dans le cas d’une suspicion de nystagmus dû à la toxoplasmose, une sérologie s’avère nécessaire. Vérifier la bonne audition du patient permet également de faire la différence entre différents nystagmus, par exemple entre un nystagmus vestibulaire central ou périphérique (seul le périphérique mènera à des troubles de l’audition).
Comment traiter le nystagmus ?
Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés : soit les traitements chirurgicaux, soit orthoptiques ou par toxine botulique, soit pharmacologiques.
- Le traitement pharmacologique diffère selon qu’il s’agit d’un nystagmus vertical, alternant périodique, à bascule, pendulaire, une myokimie de l’oblique supérieur ou des oscillations saccadiques.
- Le traitement chirurgical consiste en la transposition du grand oblique (myokimie), la ténotomie seule (section chirurgicale d’un tendon) ou à ramener l’œil en position d’annulation du nystagmus.
- Le traitement orthoptique et toxine repose sur plusieurs concepts : la réadaptation, la stimulation électrique/vibration du cou/front, des lentilles de contact seules, des verres grossissant cumulés aux lentilles de contact et des positions de repos dans le cas de nystagmus congénitaux.
- Le traitement optique (de la myopie, hypermétropie) en complément du traitement du nystagmus est également primordial et contribue au bon fonctionnement du traitement de fond.
De plus, afin d’améliorer la statique corporelle ainsi que la vision chez l’enfant atteint de nystagmus, il convient de neutraliser les torticolis forts de manière chirurgicale. Dans l’ensemble, la prise en charge de cette pathologie a pour but une amélioration du confort du sujet en apaisant les symptômes et en traitant les causes.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Alain Pechereau
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