Gynécologie, urologie
La coelioscopie : que se passe-t-il avant, pendant et après ?Par Marion Berthon le 14/06/2021
La lithiase biliaire est une affection fréquente dans les pays occidentaux. En France, elle touche 10 à 15 % de la population adulte et jusqu’à 30 % des personnes au-delà de 60 ans,augmentant avec l’âge. Les femmes sont deux à trois fois plus concernées que les hommes.
La vésicule biliaire est le réservoir qui emmagasine la bile sécrétée par le foie. La lithiase biliaire est une pathologie qui se traduit par la présence de calculs dans la vésicule ou dans les voies biliaires. Ces calculs sont des petits cailloux formés à partir de sels de calcium ou de cholestérol cristallisés. Ils sont insolubles (ne se dissolvent pas dans l’eau). La forme, la taille et le nombre des calculs (il peut y en avoir plusieurs centaines) diffèrent d’un individu à l’autre. Ils peuvent parfois atteindre la taille d’une petite balle. Dans une minorité de cas, les calculs sont formés à partir de pigments biliaires (une matière qui provient de la destruction de l’hémoglobine) et apparaissent dans un contexte de maladie du sang ou de maladie grave du foie.
Par leur présence, ces calculs risquent d’obstruer la vésicule biliaire ou les voies qui conduisent la bile du foie vers les intestins. Dans le premier cas, c’est ce qu’on appelle une colique hépatique. Bloquée par le calcul, la vésicule biliaire ne peut plus se vider. Elle commence alors à gonfler. C’est ce qui cause de violentes douleurs à l’abdomen. Dans le deuxième cas, ce sont les voies biliaires ou le canal pancréatique qui sont bouchés par la présence d’un calcul, pouvant entraîner une angiocholite ou une pancréatite.
Dans d’autres cas, les calculs sont découverts de manière fortuite, lors d’une échographie ou d’un scanner de l’abdomen.
Un deuxième avis est indiqué dans le cadre d’une lithiase biliaire dans la mesure où, mal traitée, cette pathologie peut entraîner des complications importantes, comme les inflammations du pancréas, de la vésicule ou des voies biliaires. De plus, lorsque les symptômes se manifestent, cette pathologie peut s’avérer très douloureuse et présente souvent l’inconvénient de récidiver. Un deuxième avis vous renseignera sur la conduite à tenir pour éviter les coliques hépatiques ou la survenue de complications plus graves. Il vous éclairera également sur la pertinence d’une intervention chirurgicale dans votre cas. Mieux informé, vous pourrez ainsi prendre part à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à votre situation.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un gastro-hépato-entérologue. C’est le spécialiste qui étudie les maladies du tube digestif et du foie, ainsi que leurs traitements.
Un chirurgien spécialisé en chirurgie viscérale. C’est le spécialiste des interventions sur les organes abdominaux (comme la rate, le foie, les intestins, la vésicule…). C’est lui qui prendra en charge l’ablation de la vésicule biliaire.
La plupart du temps, les calculs n’entraînent aucun symptôme. Quand ils apparaissent (c’est-à-dire dans 25 % des cas environ), c’est le plus souvent sous la forme d’une colique hépatique. Dans ce cas, une violente douleur est rapidement ressentie dans l’abdomen, généralement en haut à droite sous la côte. Elle surgit le plus souvent après avoir mangé et peut être accompagnée de nausées, de vomissements et dure généralement moins de six heures.
Les autres complications peuvent être une inflammation de la vésicule biliaire (la cholécystite aiguë), une inflammation des canaux biliaires (angiocholite aiguë) ou encore, une inflammation du pancréas (pancréatite aiguë). Ce sont généralement des complications qui constituent des urgences médicales et chirurgicales.
Le diagnostic se base sur des arguments cliniques, biologiques et radiologiques. Tout d’abord, on recherche à l’interrogatoire des symptômes et les facteurs de risque de la maladie. Les facteurs qui peuvent augmenter les risques de développer une lithiase (calcul) biliaire sont: l’obésité, l’inactivité physique, diabète, les œstrogènes, mais aussi la génétique ou encore une alimentation pauvre en fibres.
Des examens paracliniques doivent aussi être prescrits. Ainsi devant une suspicion de lithiase biliaire, il faudra réaliser une prise de sang comprenant un bilan hépatique complet, une lipasémie et une CRP. Une échographie hépatique doit aussi être réalisée.
Le choix du traitement dépend :
Parmi les traitements proposés il y a les médicaments, pour soulager la douleur, et la chirurgie, pour retirer les calculs et éviter qu’ils n’entraînent des complications.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Morgane Bouquot
Chirurgien viscéral et digestif
Hôpital Saint-Antoine (APHP)
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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