Dysphonie
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Qu'est-ce qu'une dysphonie ?
La dysphonie est une modification de la voix. La voix est un son produit par les cordes vocales et la région bucco pharyngée sous l’influence de l’air expiré. La dysphonie se traduit par une altération d’un ou de plusieurs paramètres acoustiques de la voix que sont le timbre, l’intensité et la hauteur. Cette atteinte peut être de courte durée : elle est alors bénigne, souvent d’origine infectieuse. En cas de persistance supérieure à 2 ou 3 semaines, une cause doit être recherchée : utilisation excessive ou « malmenage » des cordes vocales, lésion des cordes vocales bénigne ou maligne ou trouble de la mobilité du larynx. Les enfants peuvent être touchés comme les adultes, mais de façon moins fréquente.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une dysphonie ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une dysphonie ?
L’intérêt du deuxième avis dans le cas d’une dysphonie est de trouver et traiter la cause de la voix enrouée lorsqu’il n’y a pas de symptôme d’infection et limiter le risque d’évolution.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une dysphonie ?
- Quelles sont les précautions à prendre impérativement dans ma vie quotidienne ?
- Quel suivi sera nécessaire après traitement ?
- En cas de traitement, suis-je plus à risque à d’autres pathologies ? Sujet(te) à des complications ?
- Vais-je retrouver ma voix originale après traitement ?
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Qui consulter pour une dysphonie ?
Le spécialiste de la dysphonie est l’oto-rhino-laryngologiste ou le phoniatre.
L’oto-rhino-laryngologiste traite les maladies de l’oreille (oto), du nez (rhino) et de la gorge (larynx). C’est lui qui réalise la laryngoscopie. Il s’agit d’un examen permettant de visualiser le larynx ainsi que les cordes vocales et leur mobilité. Quant au phoniatre, il s'occupe des pathologies de la communication : voix, parole, langage, audition mais également les problèmes de déglutition.
L’oto-rhino-laryngologiste traite les maladies de l’oreille (oto), du nez (rhino) et de la gorge (larynx). C’est lui qui réalise la laryngoscopie. Il s’agit d’un examen permettant de visualiser le larynx ainsi que les cordes vocales et leur mobilité. Quant au phoniatre, il s'occupe des pathologies de la communication : voix, parole, langage, audition mais également les problèmes de déglutition.
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Quels sont les symptômes d'une dysphonie ?
La dysphonie est une modification du timbre de la voix (voix enrouée, rauque, éraillée …) et/ou de sa puissance et/ou de sa hauteur. À l’extrême, l’aphonie est l’absence de sonorisation ou « extinction de la voix ». Une personne dysphonique ressent une gêne dans ses échanges verbaux avec des difficultés à parler et/ou à se faire entendre. Des douleurs dans la gorge peuvent s’associer ainsi que des difficultés pour avaler, des fausses-routes et/ou une gêne pour respirer.
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Comment diagnostiquer une dysphonie ?
Les antécédents du patient (en particulier laryngés, neurologiques et chirurgicaux), les circonstances d’apparition, l’utilisation particulière de la voix professionnelle ou pour des loisirs ou encore la présence de signes associés (troubles respiratoires par exemple) sont primordiaux pour établir le diagnostic de dysphonie.
On peut distinguer deux types de dysphonies :
On peut distinguer deux types de dysphonies :
- Les dysphonies ou aphonies aiguës sont les plus fréquentes et sont bénignes. Il s’agit le plus souvent d’une laryngite (inflammation temporaire des cordes vocales) qui est d’origine virale (plus rarement bactérienne). La dysphonie aiguë peut aussi être due à un traumatisme du larynx (extérieur comme un étranglement ou une intervention chirurgicale ou fonctionnel comme un effort vocal brutal et/ou intense).
- Les dysphonies persistantes peuvent avoir de multiples causes : l’inflammation chronique du larynx liée à des agents irritants (tabac, alcool, vapeurs toxiques, reflux gastro-œsophagien acide). Chez le nourrisson, une malformation ou lésion du larynx peut être à l’origine d’un enrouement chronique.
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Comment soigner une dysphonie ?
En cas de dysphonie, des précautions sont à prendre dans la vie quotidienne : l’arrêt du tabac et la baisse de la consommation d’alcool sont les plus importantes. Le repos de la voix est nécessaire et les facteurs de risques tels que la pollution ou un environnement bruyant sont à éviter. Au même titre que les traitements, les soins sont adaptés en fonction de l’origine de l’enrouement.
Lorsque l’origine de la voix « cassée » est une laryngite aiguë, le traitement consiste à prendre des anti-inflammatoires, notamment des corticoïdes. Si l’infection est bactérienne, ce sont des antibiotiques qui sont prescrits.
Lorsque l’origine de l’enrouement est un surmenage vocal (chez les professionnels de la voix par exemple), une mise en repos et rééducation chez un orthophoniste est nécessaire.
Lorsque l’origine de la dysphonie est liée à une tumeur bénigne des cordes vocales (polype, nodule, granulome), le traitement repose sur une rééducation orthophonique qui peut suffire à faire disparaître les lésions. Si la tumeur persiste, une microchirurgie est envisagée par laryngoscopie directe.
Quel que soit le traitement, il a pour but de corriger les dysfonctionnements de la voix, augmenter l’efficacité de la toux dont le rôle est la protection des voies aériennes ou encore diminuer les « fausses routes » alimentaires telles que l’inhalation de particules ou liquides qui auraient dû rejoindre l’œsophage.
Lorsque l’origine de la voix « cassée » est une laryngite aiguë, le traitement consiste à prendre des anti-inflammatoires, notamment des corticoïdes. Si l’infection est bactérienne, ce sont des antibiotiques qui sont prescrits.
Lorsque l’origine de l’enrouement est un surmenage vocal (chez les professionnels de la voix par exemple), une mise en repos et rééducation chez un orthophoniste est nécessaire.
Lorsque l’origine de la dysphonie est liée à une tumeur bénigne des cordes vocales (polype, nodule, granulome), le traitement repose sur une rééducation orthophonique qui peut suffire à faire disparaître les lésions. Si la tumeur persiste, une microchirurgie est envisagée par laryngoscopie directe.
Quel que soit le traitement, il a pour but de corriger les dysfonctionnements de la voix, augmenter l’efficacité de la toux dont le rôle est la protection des voies aériennes ou encore diminuer les « fausses routes » alimentaires telles que l’inhalation de particules ou liquides qui auraient dû rejoindre l’œsophage.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Isabelle Wagner
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