
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
La CPRE (cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique) est une technique utilisée pour traiter certaines maladies qui touchent la partie de l’appareil digestif constituée par les canaux biliaires et le canal pancréatique.
La CPRE consiste à faire un cathétérisme, c’est-à-dire introduire un instrument dans l’un de ces canaux (le cholédoque ou le canal pancréatique) de façon rétrograde, c’est-à-dire en remontant le courant naturel (on part du duodénum pour remonter vers le foie ou l’intérieur du pancréas). Pour cela, on a besoin d’un endoscope spécial qui permet de guider l’instrument dans la bonne direction, et d’un appareil de radiologie à rayons X pour suivre l’instrument dans le ou les canaux concernés en injectant un produit à l’intérieur (produit « de contraste »). Les images obtenues permettent de faire un diagnostic ou de confirmer un diagnostic déjà connu avant par scanner, IRM etc, puis de traiter la maladie par une technique adaptée.
Les maladies les plus fréquentes pour lesquelles la CPRE est utile sont :
Il est souvent pratiqué une échoendoscopie bilio-pancréatique avant une CPRE afin d'affiner le diagnostic et aussi pour être sûr que la CPRE est vraiment nécessaire, puisqu’il s’agit d’une intervention invasive qui a ses propres risques.
Un deuxième avis dans le cadre d’une CPRE peut être utile pour plusieurs raisons.
D’une part, consulter pour un deuxième avis permet de s’assurer que l’endoscopie est une méthode adaptée au cas du patient.
D’autre part, un deuxième avis peut être rassurant dans la mesure où le spécialiste peut expliquer la procédure au patient, son déroulement et ce qu’on attend de ce traitement endoscopique, avec ses avantages et ses risques potentiels.
De fait, le patient pourra poser toutes ses questions pour se préparer au mieux à l’intervention, il est aussi très important qu’il s’implique dans le soin de sa pathologie et qu’il adhère pleinement au choix de traitement.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste à consulter est l’hépato-gastroentérologue. Il doit être spécialisé en endoscopie interventionnelle pour effectuer la CPRE.
La gastro-entérologie est la spécialité médicale qui se consacre à l’étude de l’appareil digestif ainsi qu’à ses troubles et anomalies. La discipline s’intéresse à différents organes : l’oesophage, l’estomac, l’intestin grêle, le côlon, le rectum, l’anus, le foie, les voies biliaires et le pancréas.
Comme indiqué plus haut, les maladies les plus fréquentes pour lesquelles la CPRE est utile sont :
D’autres situations sont rencontrées plus rarement, mais peuvent rendre nécessaire une CPRE. Il s’agit notamment de :
La CPRE se déroule généralement à l’hôpital ou en clinique, dans une salle équipée pour la radiologie qui, suivant les cas, est située au même endroit que les autres endoscopies, ou bien dans un service de radiologie ou dans un bloc opératoire. L’intervention peut durer entre 15mn et largement plus d’1 h suivant la complexité de l’intervention à réaliser. Elle est toujours faite sous anesthésie, au minimum ce qu’on appelle une « sédation profonde » si l’intervention est très simple, ou bien sous anesthésie générale (AG) avec mise en place d’un tube dans la trachée lorsque les médecins estiment que l’intervention sera plus complexe. Dans certains cas, il est possible de faire la CPRE en ambulatoire (on ressort le jour même), mais le plus souvent, on prévoit au minimum une nuit d’hospitalisation après la CPRE. Il est nécessaire d’être à jeun au moins 6 heures avant la CPRE. Dans tous les cas (sauf urgence), le patient devra avoir consulté un médecin anesthésiste au moins 48 h avant la CPRE pour s’assurer que l’examen sera fait en toute sécurité.
Comme pour une endoscopie de l’estomac, l’endoscope est inséré dans la bouche puis progresse dans l’oesophage, l’estomac et jusqu’au duodénum. Le duodénoscope permet de se placer face à la papille pour y introduire l’instrument qui permettra au mieux de faire le diagnostic et le traitement ; il existe de nombreux instruments (comme les pinces et les ciseaux du chirurgien) et le médecin spécialiste qui réalise la CPRE est formé pour choisir les instruments adaptés à votre cas et les manier de façon professionnelle.
Au cours de la CPRE, il est très fréquemment réalisé une intervention appelée sphinctérotomie endoscopique, qui consiste à sectionner le muscle (sphincter) qui commande l’ouverture des canaux au niveau de la papille (ou ampoule), en faisant passer du courant électrique à haute fréquence dans un fil d’acier ; cette intervention est très souvent nécessaire pour faciliter l’extraction de calculs ou l’insertion de prothèses ou stents.
Après la CPRE, on reste généralement à jeun toute la journée, voire jusqu’au lendemain, et on est surveillé par le personnel infirmier et médical pour déceler et si nécessaire prendre aussitôt en charge une éventuelle complication. Certaines CPRE et traitements endoscopiques nécessitent un contrôle ou d’autres séances de traitement. Un nouveau rendez-vous est alors donné à la sortie du patient.
La CPRE a l’avantage d’être un outil de diagnostic : cette technique permet d’investiguer les voies biliaires et pancréatiques afin de rechercher la cause des troubles observés.
Mais la CPRE a surtout une visée thérapeutique : le diagnostic a souvent été fait par des méthodes non-invasives ou peu invasives (scanner, IRM, écho-endoscopie), et la CPRE a pour objet de traiter le problème identifié. Pour cela, la CPRE est souvent la méthode à la fois la plus efficace et la moins risquée, par rapport à d’autres techniques comme la chirurgie et la radiologie interventionnelle.
Son intérêt majeur est de pouvoir réaliser une sphinctérotomie (couper le muscle), d’extraire un calcul et mettre en place une endoprothèse par voie endoscopique.
Les complications sont relativement rares après une CPRE et les médecins qui réalisent ces interventions prennent des précautions pour limiter les risques, mais certaines sont imprévisibles. Les plus fréquentes sont :
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