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Bili-IRM

Définition
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Qu'est-ce que la bili-IRM ?

La bili-IRM ou cholangio-IRM est un examen d’IRM qui permet de visualiser les voies biliaires, la vésicule biliaire et le pancréas, notamment le conduit pancréatique. Une IRM ou imagerie par résonance magnétique est une imagerie par résonance magnétique non invasive qui permet d’obtenir des images en deux ou en trois dimensions de la totalité ou d’une zone précise du corps humain. La bile est une substance produite par le foie qui sert majoritairement à absorber les graisses. Elle est excrétée du foie via les canaux biliaires péri hilaires (= à proximité du hile hépatique), puis emprunte le conduit hépatique commun. La vésicule biliaire est un organe apposé sur le foie qui a comme rôle de stocker la bile. La bile dans la vésicule biliaire rejoint les voies biliaires via le conduit cystique. L’abouchement du conduit hépatique commun et du conduit cystique donne le conduit cholédoque, aussi appelé voie biliaire principale. Il s’abouche ensuite dans la deuxième portion du duodénum (= partie de l’intestin) en passant par la tête du pancréas.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une bili-IRM ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une bili-IRM ?

La bili-IRM est un examen qui permet d’abord de situer et de localiser un calcul dans les voies biliaires ou pancréatiques. Cette information est cruciale pour la suite de la prise en charge. Un deuxième avis peut être nécessaire afin de s’assurer du bon diagnostic de calcul biliaire et de proposer une prise en charge adaptée à la localisation du calcul pour le retirer. 

De plus, la bili-IRM est l’examen de choix pour le diagnostic de cholangite sclérosante primitive (= inflammation des voies biliaires qui entraîne un rétrécissement ou sténose progressive des voies biliaires intra hépatique). Elle est indiquée tous les ans pour réaliser un bilan de l’évolutivité des lésions car il est possible que la cholangite se complique en cancer des voies biliaires (= cholangiocarcinome). Ainsi, un deuxième avis peut être crucial pour interpréter les bili-IRM chez un patient atteint de cholangite afin d’interpréter avec beaucoup d’attention l’imagerie et de dépister au plus tôt une potentielle évolution cancéreuse. 

Enfin, la bili-IRM est un examen très précis pour caractériser les lésions kystiques du pancréas. L’extraction chirurgicale des lésions pancréatiques n’est pas systématique. Les indications dépendent de certains critères très précis comme la taille, la prise de contraste ou les signes associés aux lésions. Ainsi, un second avis peut être précieux chez un patient qui présente des lésions kystiques pancréatiques afin de s’assurer de la bonne prise en charge de celle-ci. 

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Comment être sûr que c’est bien un calcul des voies biliaires visible à l’IRM et pas autre chose ? 
  • Pourquoi réaliser une bili-IRM dans le cadre de ma pathologie lithiasique ? 
  • Si je suis insuffisant rénal, quelles sont les précautions à prendre si une injection de produit de contraste est indiquée ? 
  • Quelle est la place de la bili-IRM dans le cadre de ma pathologie kystique pancréatique ? 
  • Comment est-ce que les résultats de la bili-IRM peuvent influencer la suite de la prise en charge de ma pathologie pancréatique kystique ? 
  • Comment est-ce que la bili-IRM peut permettre de dépister précocement l’apparition d’un cholangiocarcinome dans le cadre de ma cholangite sclérosante primitive?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes de la bili-IRM ?

Le médecin à consulter pour réaliser une bili-IRM est un radiologue. L’examen est le plus souvent prescrit par un gastro-entérologue (= spécialiste de l’appareil digestif) ou parfois par un oncologue (= médecin spécialiste des cancers).

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Quelles sont les maladies éligibles à une bili-IRM ?

La bili-IRM est un examen prescrit dans le cadre de plusieurs pathologies. Si un patient a une dilatation des voies biliaires, un calcul ou une lithiase (= dépôt de consistance pierreuse constitué de bile) dans les voies biliaires ou dans la vésicule biliaire, une bili-IRM est indiquée. De plus, si le patient a une cholécystite compliquée (= infection de la vésicule biliaire), ou un cancer de la vésicule biliaire ou des voies biliaires, une bili-IRM est indiquée. 

La cholangite sclérosante primitive (= inflammation des voies biliaires qui entraîne un rétrécissement ou sténose progressive des voies biliaires intra hépatique) et le cholangiocarcinome (= cancer des voies biliaires) sont aussi des pathologies qui justifient la réalisation d’une bili-IRM. Enfin, certaines atteintes du pancréas comme une pancréatite (= inflammation du pancréas), un kyste pancréatique, des tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses (= certaine variété de tumeur pancréatique à composante kystique qui sécrètent du mucus) ou un cancer du pancréas peuvent aussi être des indications à la réalisation d’une bili-IRM.

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Comment se passe une bili-IRM ?

Avant l’examen il faut que le patient s’assure de ne pas avoir sur lui ou en lui des objets métalliques. En effet, la présence de certains pacemakers, d’objets métalliques intra orbitaires, de clips vasculaires ferromagnétiques faisant suite à une neuro chirurgie, contre indiquent l’examen. La grossesse est aussi une contre-indication.

Si le patient est claustrophobe il est important de le signaler afin que les opérateurs de l’IRM puissent le rassurer et réaliser l’examen dans les meilleures conditions possibles. 

La bili-IRM nécessite dans la majorité des cas une injection de produit de contraste gadoliné (= produit injecté dans les vaisseaux afin de mieux visualiser certains organes). Ainsi le patient doit être à jeun dans les quatre à six heures précédant l’examen. Chez certains patients âgés de plus de soixante cinq ans ou avec des maladies rénales, un dosage de la créatinine (= protéine qui reflète l’état des reins) est demandé afin de s’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection. Il est aussi demandé au patient de boire du jus d’ananas avant l’examen car celui-ci diminue le signal de l’estomac et permet une meilleure visualisation des organes à proximité. 

Avant le début de l’IRM, le patient se change dans une cabine proche de la salle de l’examen et met une blouse à usage unique. Il est primordial de retirer tous bijoux, piercings ou appareils auditifs et dentaires. Une perfusion est posée afin de pouvoir injecter le produit de contraste. Le patient s'allonge ensuite sur la table d’IRM les bras le long de la poitrine. Un casque pour écouter de la musique et atténuer le bruit de la machine peut être proposé. Le patient devra rester immobile tout le long de l’intervention. À la fin de l’examen, il est demandé au patient de retenir sa respiration pendant dix secondes afin d’obtenir des images en apnée. 

La durée de l’examen est d’une vingtaine à une trentaine de minutes. 

L’examen n’est pas douloureux et le patient peut reprendre ses activités sans précautions particulières le jour même. 

Il est recommandé au patient de bien s’hydrater sur le reste de la journée s'il a reçu une injection de produit de contraste.

 

Quel est le suivi ? 

Il n’y a pas de suivi particulier dans les suites d’une bili-IRM. Le patient reçoit ses résultats dans les jours qui suivent mais le radiologue peut lui donner un premier avis dès la fin de l'examen. Il peut reprendre ses activités de la vie quotidienne après l’examen. Il est néanmoins recommandé qu’il puisse rester joignable au téléphone jusqu’à la fin de la journée.

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Quels sont les bénéfices et les risques d'une bili-IRM ?

Quels sont les bénéfices d'une bili-IRM ?

Le principal bénéfice de la bili-IRM est sa précision. En effet, elle est prescrite après une échographie ou un scanner afin d’avoir une meilleure visualisation des voies biliaires, de la vésicule biliaire et du pancréas. C’est l’examen de référence pour visualiser les calculs de la voie biliaire principale. 

De plus, c’est aussi un examen de référence pour diagnostiquer des pathologies des voies biliaires comme la cholangite sclérosante primitive (= inflammation des voies biliaires qui entraîne  un rétrécissement ou sténose progressive des voies biliaires intra hépatique). La bili-IRM détrône la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (= examen invasif qui opacifie les voies biliaires en introduisant du produit de contraste via le duodénum) pour ce faire. Elle permet aussi de faire un bilan préthérapeutique très précis dans le cadre des cancers des voies biliaires (= cholangiocarcinome) qui permet de guider la prise en charge thérapeutique pour la suite.

Enfin, la bili-IRM permet de mieux caractériser les lésions kystiques du pancréas. Elle permet de préciser la localisation, le caractère uni ou multifocal, et une présence ou absence de communication avec le conduit pancréatique principal. L’examen permet de trancher sur l’étiologie du ou des kystes: tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse (= certaine variété de tumeur à composante kystique qui sécrètent du mucus), pseudokyste, cystadénome séreux (= kyste bénin) ou mucineux (= kyste avec consistance dense bénigne qui peut évoluer vers un caractère malin). 

Un autre bénéfice de la bili-IRM est son caractère non irradiant et non douloureux.

 

Quels sont les risques d'une bili-IRM ?

Les risques de la bili-IRM sont majoritairement le risque allergique au produit de contraste. Une réaction allergique peut être bénigne comme de l’urticaire ou de l’asthme mais elle peut aussi être très grave comme un choc anaphylactique (= réaction allergique très sévère qui peut causer un décès). Mais ce risque allergique au produit de contraste gadoliné est bien moindre que celui observé lors de l'injection d'un produit de contraste iodé utilisé en scanner.

Certains patients peuvent ressentir des nausées ou un étourdissement à cause du produit de contraste. 

La mise en place du cathéter pour injecter le produit de contraste peut engendrer un léger hématome et une légère douleur.

Enfin, il existe aussi un risque d’extravasation sanguine causée par le produit de contraste. Cela correspond à une fuite non souhaitée et non attentionnelle du produit de contraste des vaisseaux vers les espaces péri vasculaires ou sous cutanés. C’est un effet indésirable très rare. Les patients les plus à risques sont ceux qui ont une fragilité veineuse. Lors d’une extravasation, le patient peut ressentir un gonflement, une douleur et une rougeur au point de ponction.

Mise à jour le 18/03/2025 Revue par le Professeur Lionel Arrivé

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