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HPV chez l'homme

Définition
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Qu'est-ce qu'un HPV ?

Les HPV ou papillomavirus humains constituent un groupe de virus infectant la peau et les muqueuses. Il existe plus de 200 types d’HPV. Les types se différencient en fonction de leur risque oncogène. Ceux à bas risque oncogène entraînent des lésions bénignes cutanées (verrues, papillomes) ou génitales (condylomes) tandis que ceux à haut risque peuvent provoquer des cancers génitaux. 

C'est un virus qui se transmet par voie directe, lors d’un contact cutanéo-muqueux pendant un rapport sexuel ou par d’autres formes de contact intime comme un contact peau à peau. C’est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente, qui de plus est en augmentation en France. Des études montrent que 50 à 70% des hommes seront infectés par l’HPV au cours de leur vie, chiffre qui atteint 90% chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour l'HPV ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour l'HPV ?

Un deuxième avis peut paraître nécessaire si la première consultation vous a laissé des questions ou des inquiétudes et pour permettre de mieux comprendre la situation. 

En fonction des symptômes, différents traitements sont proposés, ainsi un deuxième avis peut vous fournir des informations sur des traitements moins invasifs ou plus adaptés à vos besoins. 

De plus, dans certains cas, l’infection peut persister et entraîner des complications comme des lésions précancéreuses ou un cancer, un deuxième avis permettra de vous éclairer pour vérifier la nécessité ou non de suivre un traitement plus intensif. 

Enfin, un deuxième avis pourrait éviter le sur-diagnostic et donc un traitement trop intensif pour une lésion finalement bénigne. 

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Quel type d’HPV ai-je contracté? 
  • Est-ce que mon infection est susceptible de disparaître toute seule ou va-t-elle persister? 
  • Mon infection présente-t-elle un risque de lésion précancéreuse ou cancéreuse
  • À quelle fréquence devrais-je être suivi à l’avenir? 
  • Quels sont les risques ou bénéfices des traitements proposés?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du HPV ?

Les spécialistes de cette pathologie sont les dermatologues

 

Quels sont les examens à transmettre ?

Pour demander un deuxième avis, transmettez les comptes rendus des examens suivants, si ils ont déjà été réalisés : résultat de biopsie, de dépistage des autres maladies sexuellement transmissibles.

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Quels sont les symptômes du HPV ?

Alors que la majorité des infections par l’HPV chez les hommes sont asymptomatiques et régressent spontanément, des lésions peuvent apparaître chez certains patients.

On peut observer des lésions cutanées comme des verrues plantaires ou des mains, dûes aux HPV 1 ou 2 en général ou des lésions du visage (papillomes, verrues planes).

Les lésions génitales les plus fréquentes correspondent aux condylomes (ou verrues génitales), le plus souvent provoquées par les HPV 6 et 11. Ce sont de petites excroissances qui peuvent se développer sur les organes génitaux et autour de l’anus. Ces verrues génitales ne sont pas des lésions précancéreuses. Chez l’homme, les localisations les plus fréquentes sont au niveau de la face interne du prépuce et du gland, mais on peut aussi les observer sur le fourreau du pénis, le pubis, le scrotum et dans le méat urétral. 

Plus rarement, certains papillomavirus, notamment les HPV 16 et 18, peuvent provoquer des lésions pré-cancéreuses qui en l’absence de traitement, pourront évoluer vers un cancer. Le risque est plus élevé chez les personnes tabagiques et celles dont le système immunitaire est affaibli comme chez les patients sous chimiothérapie, ceux qui ont subi une greffe ou les personnes infectées par le VIH. 

Chez l’homme, plusieurs types de cancers peuvent se développer : le cancer de l’anus (tumeur la plus courante chez les hommes ayant des rapports sexuels anaux), le cancer du pénis, plus rare (moins de 500 cas par an ; davantage retrouvé chez des hommes de plus de 50 ans) et enfin les cancers oropharyngés (de la bouche et de la gorge) pour lesquels les HPV sont transmis lors de rapports sexuels buccogénitaux.

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Comment diagnostiquer l'HPV ?

Le diagnostic d’une infection à HPV se fait différemment en fonction du type de lésions retrouvées.

Les verrues anogénitales (ou condylomes) se diagnostiquent lors d’un examen clinique par leur aspect typique. Une biopsie n’est réalisée qu’en cas de doute diagnostique.

Lorsqu’une lésion pré-cancéreuse voire cancéreuse est suspectée, une biopsie sera réalisée car seul un examen de la lésion au microscope permettra d’affirmer le diagnostic.

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Comment traiter l'HPV ?

La prévention des infections à HPV repose d’une part sur l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels et d’autre part sur la vaccination. Celle-ci est indiquée chez les garçons et les filles de 11 à 19 ans, et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans. Le mieux est de se faire vacciner avant d’avoir été en contact avec l’HPV, donc avant le début d’une vie sexuelle active. 

 

Le traitement varie selon qu’il s’agit de condylomes, de lésions pré-cancéreuses ou de cancers.

Le choix du traitement se fera avec le patient, en proposant le traitement le plus adapté selon le nombre, la taille et la localisation des lésions.

Il existe plusieurs possibilités :

  • Destruction physique par :
    • Cryothérapie à l’azote liquide
    • Laser CO2
    • Électrocoagulation
    • Exérèse chirurgicale
  • Traitements chimiques : par des crèmes ou des solutions à appliquer
  • Traitement immunologique : par une molécule immunomodulatrice en crème.

 

Les lésions pré-cancéreuses sont traitables par chirurgie, laser ou crème anti-virale ou immunomodulatrice, le choix reposant sur leur aspect et leur localisation.

Enfin le traitement des lésions cancéreuses repose en priorité sur la chirurgie, mais d’autres traitements peuvent être proposés selon les cas : radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie.

Mise à jour le 25/02/2025 Revue par le Docteur Jean-Noël Dauendorffer

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Dr Jean-Noël Dauendorffer

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