
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
L’autisme ou les troubles du spectre de l’autisme est une pathologie du neurodéveloppement de l'enfant. Ce trouble du neurodéveloppement se caractérise par deux principales anomalies : des difficultés, plus ou moins sévères, de communication avec les autres et de troubles dans les interactions sociales et un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts et des activités.
Ce trouble du neurodéveloppement concerne environ 1% des enfants et les premiers symptômes commencent à apparaître dans l'enfance, souvent avant l’âge de 3 ans. Il y a environ 4 fois plus de garçons que de filles qui sont atteints de troubles du spectre de l’autisme.
On ne connaît pas la cause précise de cette pathologie d’origine multifactorielle bien qu'une composante génétique complexe joue sans doute un rôle important.
Il existe aussi des facteurs de risques qui interagissent avec les facteurs innés et qui augmentent la probabilité de développer un syndrome autistique, comme une prématurité, une hypoxie périnatale, des antécédents familiaux d’autisme, l'exposition à des virus, des toxiques ou des médicaments pendant la grossesse par exemple.
Les enfants atteints d’un trouble du spectre autistique souffrent souvent d’autres comorbidités souvent en lien avec d’autres troubles du neurodéveloppement comme par exemple un TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité), un trouble du développement intellectuel (déficience intellectuelle), des troubles sévères et complexes de la parole et du langage, ou d’autres pathologies comme l’épilepsie, des troubles anxieux, dépressifs ou autres.
L’enjeu de la prise en charge de cette pathologie est dans un premier temps de réaliser un diagnostic précoce et de garantir à l’enfant et à la famille la prise en charge médicale, la scolarité (pédagogie la plus adaptée aux compétences de l’enfant), l’accompagnement social et éducatif le plus complet et ajusté possible.
Le terme trouble du “spectre” de l’autisme rend bien compte de la complexité de ce trouble et de la présence de tableaux cliniques parfois très différents d’un enfant à l’autre. Un avis spécialisé est donc le plus souvent indispensable pour poser un diagnostic d’autisme.
Dans certaines situations plus difficiles, un deuxième avis par un expert permet aussi de réaliser une deuxième évaluation de l’enfant ce qui permet de statuer sur le caractère autistique ou pas de certains symptômes.
Un deuxième avis est aussi l’occasion d’évaluer et de mettre en place les aides nécessaires pour l’enfant et la famille afin de garantir la meilleure insertion sociale possible.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
La prise en charge d’un trouble du spectre de l’autisme est multidisciplinaire (associant éducatif, pédagogique si possible et sanitaire si besoin) et beaucoup d’intervenants seront nécessaires. Le spécialiste de cette pathologie est le plus souvent le pédopsychiatre qui pourra organiser et coordonner l’ensemble de la prise en charge.
Plusieurs examens peuvent être transmis pour un deuxième avis notamment :
Il existe beaucoup de symptômes que l’on peut retrouver dans un trouble du spectre autistique. Ces symptômes peuvent être très différents d’un enfant à l’autre et les symptômes vont aussi évoluer et se modifier en fonction de l’âge. Les premiers symptômes qui peuvent conduire à un diagnostic précoce apparaissent souvent avant l’âge de 3 ans. De nombreux symptômes ne sont pas spécifiques et c’est bien leur association dans le temps qui permet d’envisager le diagnostic en veillant à écarter des diagnostics différentiels.
Un premier grand groupe de symptômes concerne les troubles de la communication et des interactions sociales dans lequel on peut avoir:
L’autre grand groupe de symptômes concerne le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts et des activités qui va se traduire aussi par différents éléments :
Les troubles du spectre de l’autisme peuvent aussi s'accompagner d’une déficience intellectuelle qui n’est pas systématique (on parle d’autisme de haut niveau intellectuel, parfois de syndrome d’Asperger, mais les critères diagnostiques de ce dernier ne font pas l'unanimité).
D’autres symptômes ou pathologies peuvent aussi être présents comme certaines formes d’épilepsies, une hyperactivité de l’enfant, des troubles anxieux ou dépressifs ou des tics par exemple.
Le diagnostic d’un trouble du spectre de l’autisme est clinique et repose donc sur la présence et la persistance de différents symptômes autistiques. Les équipes de proximité sanitaires ou médico-sociales sont essentielles car elles proposeront les prises en charges (CMP, Hôpitaux de jour, CATTP, CMPP, Sessad, etc). Les praticiens libéraux et équipes privées sont aussi des acteurs importants. Des bilans spécialisés peuvent être réalisés par les Équipes Diagnostic Autismes de Proximité (EDAP) et les Centres Ressources Autismes Régionaux (CRA).
En effet, le diagnostic repose sur l’observation de l’enfant au cours de consultations dédiées, et sur la description des différents symptômes par la famille ou les proches de l’enfant (les vidéos familiales sont ici précieuses). Dans ce sens, les parents devront remplir un certain nombre de questionnaires.
Lors de ces consultations, les médecins veilleront à éliminer les principaux diagnostics différentiels de l’autisme, c'est-à-dire des diagnostics à ne pas confondre avec l‘autisme, dont les troubles sensoriels comme une surdité ou des troubles de la vue. Une dépression de l’enfant peut aussi être parfois proposée. Il est parfois difficile de proposer un diagnostic définitif, l’évolution dans le temps est primordiale. D’autres examens pourront être réalisés afin de rechercher les comorbidités souvent associées à l’autisme comme un TDAH, une déficience intellectuelle, une épilepsie, des troubles complexes du langage, des troubles dans les coordinations motrices ou encore des troubles anxieux ou dépressifs.
Un bilan assez large doit donc être réalisé et comporte notamment des évaluations orthophoniques, ORL et ophtalmologiques, éventuellement un bilan de kinésithérapie, de psychomotricité et d’ergothérapie, un bilan réalisé par un neuropsychologue peut être aussi pertinent afin notamment de quantifier les capacités intellectuelles de l’enfant.
Les thérapeutiques mises en place visent essentiellement à diminuer les différents symptômes et les complications secondaires à l’autisme.
Plusieurs traitements complémentaires sont possibles dans le cas d’un trouble du spectre autistique :
Ces interventions, d’autant plus efficaces si elles sont mises en place précocement, vont permettre de compenser les difficultés dans la vie de tous les jours de la personne souffrant d’un trouble autistique et de favoriser son développement personnel.
De plus, différentes prestations sont aussi pertinentes afin de garantir une bonne scolarité de l’enfant notamment via la mise en place d’une scolarité adaptée aux capacités de l’enfant et à la sévérité du trouble. Des aides humaines ou financières sont aussi mises à disposition dans certains cas pour les familles.
Mise à jour le 07/06/2024 Revue par le Docteur Jean-Louis Goeb
Psychiatre
Clinique des Hauts-de-France
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