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Infertilité

Infertilité : l'importance du bilan hormonal

Bébé tarde à venir malgré des rapports sexuels réguliers sans contraception depuis plus d’un an. L’infertilité est un motif fréquent de consultation puisqu’il concerne un couple sur sept environ en France et environ 15 % des couples en âge de procréer dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé.


De nombreux examens seront nécessaires pour rechercher la ou les causes de l’infertilité. Le bilan hormonal est l’un des examens qui permettent d’établir le diagnostic.
Le parcours médical peut être long et source d’anxiété pour le couple. Dans ce contexte, il est indispensable de bien connaître et de comprendre l’intérêt des examens effectués.

 

Quels sont les examens à faire quand on n’arrive pas à être enceinte ?

 

Pour établir le diagnostic d’infertilité, le médecin procédera à un interrogatoire précis et pourra être amené à prescrire des examens complémentaires.
Lors d’une première consultation, le médecin recueille les antécédents médicaux, chirurgicaux, génétiques et environnementaux de chacun, ainsi que les informations sur la vie sexuelle et les tentatives de conception.
Il procédera également à un examen clinique du couple à la recherche d’anomalies.

Chez la femme, des examens complémentaires viendront compléter le bilan.

  • L’échographie pelvienne : c’est un examen non invasif qui permet de préciser la taille et l’aspect des ovaires et de l’utérus.

  • Hystérographie : elle permet de vérifier l’intégrité et la perméabilité de l’utérus et des trompes.

 

L’examen de première intention chez l’homme est le spermogramme. Il évalue la concentration, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes. Le bilan hormonal est réalisé dans les cas d’oligospermie (faible concentration de spermatozoïdes) ou d’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes).

Le bilan hormonal sera adapté aux résultats des examens et viendra orienter le diagnostic d’infertilité. 

 

Quels sont les objectifs d’un bilan hormonal ?

 

Dans un couple infertile, l’infécondité est d’origine féminine dans un tiers des cas, masculine dans un tiers des cas  et partagée dans le dernier tiers. L’exploration doit donc être menée parallèlement chez les deux partenaires, même en cas de cause évidente chez l’un des deux partenaires.
Le bilan hormonal, que l’on appelle également bilan endocrinien, est un élément diagnostic essentiel pour trouver l’origine de l’infertilité. Il a pour objectif de quantifier les principales hormones impliquées dans la régulation de la fertilité féminine et masculine.

Ce bilan permet également d’adapter le traitement de stimulation ovarienne en cas de recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) et d’optimiser les chances de grossesse.

 

Quelles sont les principales hormones analysées lors d’un bilan de fertilité ?

 

Certains dosages hormonaux sont réalisés chez l’homme et chez la femme

  • La FSH ou hormone folliculo-stimulante est produite par l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau. Elle agit sur les ovaires chez la femme en stimulant les follicules ovariens et sur les testicules chez l’homme en favorisant la production de spermatozoïdes.
  • La LH ou hormone lutéinisante est produite par l’hypophyse, comme la FSH. Elle agit sur les ovaires chez la femme en déclenchant l’ovulation et joue un rôle dans la production de testostérone chez l’homme.
  • La testostérone : un taux trop élevé peut avoir des conséquences sur l’ovulation chez la femme. Chez l’homme, elle permet le maintien de la spermatogenèse (production de spermatozoïdes).
  • La prolactine, produite par l’hypophyse. Un taux élevé de prolactine peut se manifester par des troubles du cycle voire une anovulation (absence d’ovulation) et une infertilité chez l’homme.
  • La TSH (thyroid stimulating hormone) stimule la production des hormones thyroïdiennes par la thyroïde. Un déséquilibre de la fonction thyroïdienne peut perturber le cycle menstruel. Une hypothyroïdie peut être à l’origine d’une absence d’ovulation. Chez les hommes, la production de sperme peut être limitée et la mobilité des spermatozoïdes altérée.

 

Dosage des hormones féminines 

  • Œstradiol et équilibre du cycle féminin
    L’œstradiol est la principale hormone féminine, produite par les ovaires. Elle favorise entre autres la régulation du cycle menstruel, la maturation de l’endomètre et la qualité de la glaire cervicale.
  • La progestérone et son importance après l’ovulation
    La progestérone est une hormone importante dans la préparation de l’utérus à la nidation de l’embryon et au maintien de la grossesse.
  • Hormone Anti-Müllérienne (AMH) : indicateur de réserve ovarienne
    L’hormone anti-müllérienne (AMH) est le reflet de la réserve ovarienne, c’est-à-dire le nombre et la qualité des ovocytes disponibles.



Comment faire un bilan hormonal ?

 

En pratique, ce bilan consiste en prélèvement sanguin. Il vous sera prescrit par le médecin qui vous suit, votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre endocrinologue (spécialiste des pathologies hormonales).
Le bilan sanguin à prélever entre le 2e et 4e jour du cycle pour : FSH, LH, œstradiol, TSH et Prolactine.
Le dosage de la progestérone se fait en général entre le 21e et le 23e jour du cycle.
Le dosage de l’AMH peut se faire à n’importe quel moment du cycle.
La prise de sang peut se réaliser dans un laboratoire d’analyses médicales ou à votre domicile si vous ne pouvez pas vous déplacer. Votre médecin vous fera une ordonnance pour un prélèvement par une infirmière libérale le cas échéant.
Ces dosages hormonaux ne nécessitent pas d’être à jeun. 
Les bilans de fertilité peuvent être pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale sur la base du tarif conventionnel. Parlez-en à votre médecin qui pourra vous informer sur les modalités de prise en charge.

 

Le parcours de soins pour les couples souffrant d’infertilité peut être long et anxiogène, avec de nombreux examens et bilans à effectuer. Il est donc crucial de se rapprocher de son médecin pour obtenir des conseils. il ne faut pas rester sans réponse à vos questions. Parfois, un deuxième avis peut être rassurant et aider à envisager sereinement la suite de ce problème d’infertilité.
En fin de compte, il est important de se rappeler que chaque parcours de soins est unique et que les résultats peuvent varier d’un couple à l’autre. Cependant, en travaillant en étroite collaboration avec votre médecin, vous pouvez augmenter vos chances de succès et devenir parent.

 

Sources : 

Publication le 13/08/2024 par Lénaig Le Guen

Relu par Ombeline de Dieuleveult

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