Quel est le circuit de prise en charge idéal pour les patientes souffrant de SOPK ?

Le Dr Justine Hugon-Rodin, invitée à intervenir dans un webinaire consacré au syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK) organisé par deuxiemeavis.fr, nous explique cet ensemble de symptômes. 

Pauline d’Orgeval, Co-fondatrice & Présidente de deuxiemeavis.fr : “Docteur, une dernière question : quel est le circuit de prise en charge idéal pour les patientes ?”

Dr Justine Hugon-Rodin, gynécologue médicale : “C’est difficile comme dernière question. Il n'y a pas de circuit idéal finalement. Je vais vous dire, nous, sur quoi on travaille comme parcours et c’est un parcours qui a beaucoup évolué après le retour des patientes. On continue d’ailleurs de le faire évoluer. Je pense que le minimum déjà c’est d’avoir un bilan complet au départ pour faire le diagnostic ou en tout cas éliminer les autres diagnostics. (...)

Après nous ce qu’on propose sur l'hôpital Saint-Joseph et son centre Marie-Thérèse à Paris, c'est vraiment un parcours patient, donc finalement on peut rentrer à n'importe quel niveau, avec une consultation initiale où on va proposer de faire le bilan,s'il n'a pas été déjà fait, une matinée sur l'hôpital, où on peut faire le test au sucre, les tests hormonaux, l'échographie, voire une diététicienne si nécessaire, bien sûr. Et puis un kiné pour développer l'activité physique.

Après, si le diagnostic est déjà posé, ce qu'on propose, c'est de participer avec des d’inscriptions directement en ligne sur le site de l'hôpital, à des ateliers en petits groupes d'information et de prévention autour du syndrome des ovaires polykystiques. Et on a axé ça avec finalement qu'est-ce que c'est, c'est-à-dire rassurer, mais pas banaliser. Quels sont les traitements ? Une diététicienne qui intervient, une sophrologue pour travailler justement sur l'image de soi, pulsions alimentaires, l'image de soi par rapport à notamment la pilosité et puis dans les parcours de fertilité. La relaxation, c'est toujours important dans tous les différents parcours de notre vie de l'intégrer. 

Et bien sûr, si je devais résumer en quelques mots finalement sur le plan médical, le syndrome des ovaires polykystiques ; bien sûr une pathologie fréquente, une association de symptômes. Tout le monde n'a pas les mêmes symptômes donc attention de ne pas tout mettre dans le même sac. Un bilan complet au départ, rassurer mais pas banaliser, et bien prendre en charge les symptômes. Proposer de la progestérone, je vous ai dit, au moins dix jours tous les trois mois pour faire saigner, s'il n'y a pas de contraception hormonale et traitement symptomatique.”

Pour plus d’informations sur le SOPK, retrouvez le webinaire complet ici. Le Dr Justine Hugon-Rodin est référencée sur deuxiemeavis.fr.

Vous pouvez faire une demande d’avis sur votre prise en charge sur https://www.deuxiemeavis.fr/pathologie/sopk.