Les conséquences du stress post-traumatique

Le stress post-traumatique apparaît après avoir vécu ou été témoin d'un événement traumatique. Les symptômes sont les conséquences directes de cet état de choc. Reviviscence, dépression et anxiété sont autant de conséquences émises par le cerveau à la suite d'un stress intense. Heureusement, il existe des traitements adaptés, dont les études se multiplient afin de prouver leur efficacité. 

Quels sont les symptômes et signes du choc post-traumatique (PTSD) et émotionnels ?

Définition du stress post-traumatique (PTSD) et du trouble de stress post-traumatique (TSPT)

Le syndrome de stress post-traumatique survient après un état de stress sévère ou un événement traumatique, qui crée une blessure psychique chez la victime ou le témoin direct du traumatisme. Les victimes pouvant souffrir d'anxiété ou d'état de stress sont les individus adultes et les enfants de tous âges. Les signes du stress post-traumatique apparaissent brusquement à la suite de situations traumatogènes dans lesquelles la menace de mort est imminente :

• Actes terroristes (attentats de novembre à Paris et à Saint-Denis, attentats de janvier 2015, etc.) ;
• Prise d'otages ;
• Contexte sanitaire (contagion, virus) ;
• Violences sexuelles ;
• Catastrophes naturelles ;
• Accidents de la voiture ;
• Annonce d'une maladie grave ;
• Perte d'un proche ;
• Violences physiques ;
• Agression ;
• Guerre ; 
• Etc.

En fait, tous les événements mettant en péril l'intégrité physique, procurant une sensation de mort précipitée, confrontant à des blessures graves et provoquant des sentiments de peur intense, d'impuissance ou d'horreur sont potentiellement traumatiques. La souffrance psychologique engendrée entraîne des conséquences physiques chez les victimes ou les témoins d'un événement traumatique. 

Comment reconnaître un traumatisme psychologique (ESPT) : quels sont les 3 grands symptômes et conséquences ?

Les symptômes sont les conséquences du traumatisme psychologique. Il en existe trois principaux, même si cette liste n'est pas exhaustive.

• Le stress post-traumatique

L'Inserm, l'institut national de la santé et de la recherche médicale, nous révèle au travers d'études scientifiques, que les troubles de stress en rapport avec le traumatisme sont les conséquences directes d'une mauvaise mise en mémoire de ces souvenirs douloureux. Ils peuvent disparaître au bout de 3 mois, par exemple avec l'aide de psychologues cliniciens, ou devenir chroniques (20% des cas). L'état de stress post-traumatique peut survenir dans la population générale, chez l'adulte ou l'enfant. Les individus ayant vécu un choc traumatique sont dans un état d'alerte permanent et d'hypervigilance : on parle d'hyperactivation neurovégétative. Les symptômes caractéristiques sont le trouble anxieux, une forme d'anxiété sévère. La victime peut faire des crises d'angoisse.

• Les reviviscences 

La reviviscence est l'un des symptômes les plus évocateurs de l'événement traumatisant. Les individus revivent leur traumatisme de manière involontaire. Elle se manifeste par des flash-backs (nocturnes et/ou diurnes) du souvenir traumatique. La reviviscence peut être liée à une amnésie partielle : le cerveau n'est pas parvenu à classifier les souvenirs dans la mémoire classique, car la charge émotionnelle était trop forte. La reviviscence est spontanée, en réponse à un stimulus, ou survient lorsque la personne baisse la garde, pendant son sommeil par exemple. C'est pourquoi certains enfants ou victimes revivent les événements la nuit via des cauchemars. La reviviscence entraîne des symptômes physiques, comme la tachycardie, la pâleur du teint, la sueur... Ce sont des manifestations physiques d'une détresse psychologique forte qui font revivre le contexte traumatique.

• La dépression

La dépression est un symptôme fréquent du stress post-traumatique. La souffrance induite par l'état dépressif a des répercussions sur la vie sociale, privée et professionnelle des individus en souffrance. Le chagrin pathologique, pouvant survenir à la suite d'un deuil par exemple, peut amener la personne à des accès mélancoliques puissants. Elle se déconnecte alors du monde extérieur pour se protéger, se replie sur elle-même et ne trouve plus de sens à sa vie. La dépression peut la conduire à une fatigue chronique, à une baisse importante de vigilance, à des difficultés de concentration, mais surtout à un risque suicidaire. C'est pourquoi, dès l'apparition des premiers signes d'un stress post-traumatique, le soutien est indispensable (entourage et/ou professionnels). 

Syndrome post-traumatique (TSPT) : comment les traumas psychologiques répétés affectent le cerveau ? 

Les récentes études scientifiques, relayées par l'Inserm, indiquent que le souvenir traumatique n'est pas correctement traité par le cerveau. Des expérimentations sur l'animal de laboratoire ont démontré une hyperactivité du complexe amygdale-hippocampe . La neuroimagerie fonctionnelle a permis la visualisation de cette structure cérébrale, chargée d'évaluer et de décoder les stimuli, les émotions, dans le but de dicter et d'orienter les comportements des individus. L'amygdale étant en hyperactivité lors d'un état de choc, les conséquences sur le cerveau se manifestent au travers de comportements : irritabilité, difficultés de concentration, comportement autodestructeur, sentiment de culpabilité, troubles du sommeil, etc. Ces symptômes ont un lourd impact sur la vie quotidienne, comme nous l'indique Santé Publique France.

Traitements : comment guérir d'un choc post-traumatique ?

Aujourd'hui, les traitements ont beaucoup évolué pour prendre en charge les troubles de stress post-traumatiques. Le soutien psychologique est indispensable, c'est pourquoi il fait partie du traitement de première intention. L'objectif premier des psychologues et/ou des psychiatres spécialisés est de travailler sur le comportement des victimes qui empêche le souvenir traumatique d'être traité comme un souvenir habituel. Ce sont ces professionnels de la santé mentale qui oriente ensuite les patients vers d'autres traitements de référence, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie de reconsolidation (MBTR) ou l'EMDR (la thérapie par les mouvements oculaires).

Certaines situations requièrent un soutien psychologique d'urgence (attentats de novembre par exemple). C'est pourquoi des cellules de soutien psychologique d'urgence sont immédiatement mises en place après la survenue d'événements traumatisants dans la population générale.

Dans tous les cas, un deuxième avis médical est important pour prendre soin de votre santé psychologique de la meilleure des manières.

Sources :

• Inserm - Troubles du stress post-traumatique, Quand un souvenir stressant altère les mécanismes de mémorisation, novembre 2020 ;
• Presse Inserm - Programme 13-Novembre : point d'étape 5 ans après le démarrage du projet, novembre 2021 ; 
• Presse Inserm - Après un accident, quels sont les risques de syndrome de stress post-traumatique ? juillet 2014 ;
• Santé Publique France - Quelles sont les conséquences psychologiques d'une exposition à un événement traumatisant comme les attentats ? avril 2019