Les coulisses de deuxiemeavis.fr
Trois minutes avec Ombeline, Chargée de Communication / Animation des associations chez deuxiemeavis.fr.Par Hortense Fisset le 21/11/2024
Le syndrome neurogène périphérique correspond à une atteinte du système nerveux périphérique toutes causes confondues.
Le système nerveux est composé de deux éléments principaux : le système nerveux central qui correspond à la moelle épinière et au cerveau, et le système nerveux périphérique qui correspond à l’ensemble de nos nerfs (les nerfs crâniens, les nerfs des membres (racines nerveuses, plexus, puis troncs nerveux), ainsi que les nerfs constituant le système nerveux végétatif (innervation des organes, des vaisseaux, …).
Ce système nerveux périphérique, formé notamment de nerfs moteurs et de nerfs sensitifs, peut être lésé ; ces lésions vont être responsables de symptômes cliniques que l’on regroupe sous le terme de syndrome neurogène périphérique.
De nombreuses présentations cliniques sont possibles selon la localisation de l’atteinte. En effet, tous les nerfs de notre corps peuvent être affectés et à des niveaux différents. L’association des symptômes (ou syndrome clinique) permettra de suspecter le nerf (ou la structure nerveuse) en cause.
On distingue classiquement l’atteinte focale de l’atteinte diffuse.
Dans les atteintes focales, on peut retrouver par exemple :
Dans les atteintes diffuses, on peut retrouver diverses entités, à savoir l’atteinte de deux nerfs périphériques ou plus dans des zones distinctes du corps (mononeuropathie multiple), une atteinte plus diffuse de nombreux nerfs dans tout le corps, mais habituellement dans des régions presque similaires des deux côtés du corps (polyneuropathie).
Les causes de syndrome neurogène périphérique sont multiples et nécessitent généralement un bilan exhaustif.
Citons par exemple :
Le syndrome neurogène périphérique se manifeste par des signes neurologiques très variables, et l’électroneuromyographie (ENMG) est parfois de réalisation difficile en fonction du morphotype du patient. Un deuxième avis sera donc utile pour confirmer un diagnostic posé, voire s’assurer de l’absence de diagnostic différentiel.
Par ailleurs, un avis spécialisé peut permettre de prendre (ou de confirmer) une décision thérapeutique. Un deuxième avis sera ainsi centré sur votre cas, permettant un dialogue constructif, afin de choisir une prise en charge optimale.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste du syndrome neurogène périphérique à consulter pour un deuxième avis est le neurologue.
Un des symptômes principaux d’un syndrome neurogène périphérique est un déficit moteur, se traduisant par une faiblesse musculaire d’une partie d’un membre, voire d’un membre complet.
On retrouve également divers troubles sensitifs qui incluent des douleurs dites neuropathiques (douleurs dont les caractéristiques cliniques orientent vers une cause neurologique), ou des hypoesthésies, c'est-à-dire une perte de sensibilité partielle ou diffuse d’une partie du corps.
Comme dit précédemment, ces symptômes peuvent être plus ou moins localisés en fonction du niveau de l’atteinte.
Il existe d’autres symptômes possibles :
Le diagnostic de syndrome neurogène périphérique sera d’abord suspecté devant un interrogatoire bien conduit (précisant la date de début des symptômes, leur évolution, les parties du corps concernées par l’atteinte, les éventuels facteurs améliorants ou aggravants), complété par un examen clinique neurologique complet.
Le diagnostic de syndrome neurogène périphérique est finalement posé lors de la réalisation de l’électroneuromyogramme (ou ENMG), examen qui étudie les nerfs et les muscles.
En fonction du type d’atteinte retrouvée lors de la réalisation de l’ENMG, des examens complémentaires vont devoir être réalisés.
Par exemple :
Certains autres examens complémentaires, tels la biopsie nerveuse ou la biopsie neuromusculaire, peuvent s’ajouter en l’absence de cause évidente sur le bilan de première intention, et si l’atteinte du système nerveux périphérique est évolutive (aggravation des symptômes cliniques et/ou des paramètres explorés sur l’ENMG).
Plusieurs diagnostics différentiels doivent être éliminés : le syndrome myogène (atteinte musculaire), une atteinte myasthénique (intéressant la jonction neuro-musculaire), voire une atteinte du système nerveux central.
Comme le syndrome neurogène périphérique regroupe de très nombreuses étiologies, les traitements varient en fonction de la cause sous-jacente (causes qui ne seront pas détaillées ici).
La chirurgie est parfois indiquée en cas de compression nerveuse (syndrome du canal carpien, hernies discales cervicales ou lombaires), en fonction de la sévérité de l’atteinte et de la durée d’évolution des symptômes.
En général, une kinésithérapie peut être proposée (dans les suites d’une lésion nerveuse par traumatisme (fracture osseuse), mais également dans le cadre d’une polyneuropathie diabétique (responsable de troubles de la marche et d’équilibre).
Mise à jour le 26/03/2024 Revue par le Docteur Jean-Marc Bugnicourt
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Trois minutes avec Ombeline, Chargée de Communication / Animation des associations chez deuxiemeavis.fr.Par Hortense Fisset le 21/11/2024