Dans la mesure où le cerveau contrôle le corps, les décharges ont des répercussions sur ce corps. Les crises généralisées se manifestent par une
perte de connaissance brutale, sans signe avant-coureur, généralement suivi d'une
chute. La crise est dite
tonico-clonique lorsque l'on observe un
raidissement généralisé (
phase tonique) suivi de
gesticulations anormales ou de
spasmes (
phase clonique). La
morsure de langue au moment de ces crises est typique mais son absence ne doit pas faire éliminer le diagnostic.
A l'inverse on parle de crise
atonique lorsque le
corps devient "
mou".
Une exception, les crises de l'épilepsie myoclonique juvénile, survenant chez l'adolescent, sont dites généralisées mais n’entraînent
pas de perte de connaissance.
Les crises généralisées sont très majoritairement idiopathiques, c'est-à-dire
sans cause connue.
Les crises partielles peuvent quant à elles provoquer une grande variété de signes, directement en lien avec les nombreuses aires cérébrales potentiellement impliquées. Peuvent être constatés des
hallucinations auditives ou
visuelles, une
sensation de mauvais goût dans la bouche ou encore des
contractions musculaires localisées. Elles sont dites simples lorsqu'il n'y a pas de perte de connaissance associée. Dans le cas inverse on parle de
crise partielle complexe. Les crises partielles sont souvent
idiopathiques chez l'enfant.
Chez les enfants souffrant d'épilepsie, la survenue d'une crise est souvent due à un facteur déclenchant comme la
fatigue, le
stress ou l’
excitation, la
maladie...
Certains syndromes sont caractéristiques du nouveau-né, d’autres du nourrisson, de l’enfant ou de l’adolescent. Avant l’âge de trois mois on peut soupçonner une épilepsie due à une
maladie congénitale sous-jacente, parfois une
malformation neurologique. A noter que chez l'enfant de six mois à cinq ans la survenue d'une
crise épileptique contemporaine d'une
forte fièvre est fréquente et ne nécessite le plus souvent qu'une prise en charge symptomatique sans exploration complémentaire poussée ni traitement au long cours.
En dehors de l'épilepsie généralisée tonico-clonique, on retrouve trois grands types d'épilepsies idiopathiques chez l'enfant et l'adolescent :
- vers l'âge de six ans surviennent les épilepsies-absences. Ce sont des crises généralisées qui se caractérisent par un arrêt subit de toute activité et une perte de contact pendant plusieurs secondes. Les crises peuvent être très fréquentes, parfois jusqu'à plus de cent par jour. Elles sont plus répandues chez la fille que chez le garçon.
- Plus fréquemment chez le garçon que chez la fille, peuvent survenir des crises partielles simples se manifestant par des spasmes du visage, des sensations anormales au niveau de la langue et des gencives, une hyper-salivation ou encore une modification de la voix. On parle d'épilepsie à pointe centro-temporale ou épilepsie à paroxysmes rolandiques.
- A l'adolescence l'épilepsie myoclonique juvénile se manifeste par des contractions musculaires isolées sans perte de connaissance, survenant classiquement au réveil. Elle touche plus les filles que les garçons.
A l'adolescence et chez le jeune adulte ces crises peuvent disparaître ou laisser place à des
crises généralisées tonico-cloniques.