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Neurostimulation
Témoignages

L'histoire d'Alain, 59 ans, souhaitant un avis sur un traitement par neurostimulation médullaire

Alain* a subi une amputation suite à de nombreux problèmes infectieux péri-opératoires. Depuis les douleurs sont insupportables. On lui propose aujourd'hui l'implantation d'une électrode médullaire pour gérer cette douleur. 

 

Les douleurs fantômes : des douleurs difficiles à soulager

 

Alain a été opéré à 5 reprises pour une pose de prothèse totale de genou et à chaque chaque fois les interventions ont été suivies d'infections. Mais c'est après la 6e intervention que les complications les plus graves sont arrivées. Alain a fait une hémorragie et a passé 5 jours dans le coma. Malheureusement son état s'est aggravé puisqu'il a souffert également d'un syndrome des loges. 

Certains muscles sont entourés d'une membrane appelée fascia qui créé un compartiment clos contenant le tissu musculaire mais également les vaisseaux sanguins et les nerfs. Ce compartiment n'est pas extensible donc lorsque les muscles sont endommagés et gonflent, la pression augmente fortement dans cet espace jusqu'à appuyer sur les vaisseaux sanguins et parfois priver le muscle d'oxygène pendant longtemps. Les fibres musculaires peuvent alors nécroser et parfois l'amputation du membre est inévitable. Ce phénomène est appelé syndrome des loges.

C'est ce qu'il s'est passé pour Alain qui a dû subir une amputation trans-fémorale. Son membre inférieur a été amputé au dessus du genou au niveau du fémur. Un choc pour cette personne très sportive et toujours en activité.

Dès le début de sa rééducation, les douleurs au niveau du moignon sont intenses. Alain souffre également de douleurs fantômes : des douleurs au niveau de son membre amputé qu'on appelle également algohallucinose. Les douleurs d'Alain sont de types très divers : sensation de brûlure, de décharge électrique, de piqûre et d'écrasement du pied amputé. Sa vie est extrêmement impactée par ses douleurs, la nuit il n'arrive à dormir que 4 à 5 heures et son moral est très affecté. Malgré les nombreux traitements essayés jusqu'à aujourd'hui, Alain n'a vu aucune amélioration à sa souffrance quotidienne.

Face à ces échecs, le centre de la douleur où il est suivi lui propose l'implantation d'un neuro-simulateur. Le neuro-stimulateur médullaire est un dispositif médical implanté sous la peau qui va envoyé un très faible courant au niveau de la moelle épinière afin de filtrer la transmission de la douleur avant qu'elle n'arrive au cerveau. La pose nécessite un geste chirurgical, ce qui inquiète beaucoup Alain qui a de nombreux antécédents infectieux. Il souhaite prendre un deuxième avis médical avant de donner son accord à son médecin pour l'intervention. 

 

La neuro-stimulation comme solution pour les douleurs fantômes 

 

En quelques jours, Alain a reçu l'avis d'un spécialiste anesthésiste sur le traitement qui lui est proposé. Pour lui, la situation du patient justifie pleinement l'indication d'une stimulation médullaire implantée. Le fait qu'Alain ait eu de nombreux problèmes infectieux n'est pas une contre-indication à ce traitement si bien sûr ils ont été totalement éradiqués. Le spécialiste informe le patient sur les risques infectieux de ce type d'opération : ils sont de l'ordre de 5% comme pour toute autre intervention chirurgicale. 

Pour l'anesthésiste, cette technique peut apporter un véritable soulagement à Alain et ainsi permettre la mise en place d'une prothèse par la suite. 

Avant l'intervention, le spécialiste recommande de réaliser un bilan sanguin infectieux ainsi qu'un bilan général, notamment dentaire. Par ailleurs, en fonction du germe qui a été retrouvé lors des précédents épisodes infectieux, un traitement général peux s'avérer nécessaire.

Alain est très satisfait de l'avis du spécialiste qui confirme l'avis de son équipe médicale. Pour autant, savoir qu'il y a tout de même 5% de risque infectieux l'empêche de se projeter pour le moment dans une nouvelle intervention. Il reste profondément marqué par les graves complications post-opératoires qu'il a connu par le passé. 

Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours de soin.

Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !



*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.

Publication le 06/02/2023 par Olivia Derrien

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