L'histoire de Mireille, 68 ans, souffrant d'une rectocèle
Opérée une première fois il y a 15 ans, Mireille* souffre aujourd'hui d'une récidive de rectocèle. Inquiète d'une éventuelle nouvelle opération, elle prend contacte avec deuxiemeavis.fr pour faire le point sur sa situation.
Le diagnostic de rectocèle
Il s'agit d'une hernie formée par le rectum dans le vagin. Un affaiblissement du plancher pelvien entraine l'affaissement de la paroi antérieure du rectum dans le vagin et parfois cela s'accompagne de difficultés d'évacuation des selles. Cette anomalie anatomique touche particulièrement les femmes de plus de 50 ans, sans qu'on en connaisse l'origine exacte. Plusieurs théories pourraient expliquer la formation de cette rectocèle : les efforts de poussées abdominales du fait de la constipation ou l'accouchement, une chirurgie pelvienne ou encore une anomalie anatomique de naissance.
Parfois, les patientes ne ressentent aucun symptômes et la rectocèle est décelée suite à un examen gynécologique. Lorsque des symptômes sont présents il peut s'agir d'une évacuation incomplète de selles, obligeant parfois la patiente à extraire les selles avec ses doigts. La constipation chronique, une sensation de pesanteur au niveau du périnée ou du vagin ou des douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunies) sont des signes également observés.
Le diagnostic se fait à l'aide de l'examen clinique (toucher vaginal/rectal) mais aussi grâce à un examen d'imagerie médicale : la défécographie, qui aide à explorer le positionnement et les mouvements des organes. L'IRM dynamique peut aussi être utilisée, cette technique d'imagerie remplace peu à peu la défécographie tant elle a de nombreux avantages. En effet, il n'y a pas besoin de remplissage vésical pour cet examen qui permet de visualiser spontanément tous les organes. De plus, il n' y a pas de danger avec les rayons électromagnétiques utilisés par cette technique.
C'est une IRM dynamique réalisée suite à une gêne importante qui a permis de poser le diagnostic de rectocèle chez Mireille. Une intervention périnéale a été réalisée et une rééducation avec un kiné suivie, pourtant, aujourd'hui la gêne est de nouveau très importante. Mireille ressent une pesanteur permanente, elle n'arrive plus à évacuer les selles et a des douleurs importantes lors des rapports sexuels. On lui propose aujourd'hui une intervention chirurgicale pour traiter cette rectocèle. Inquiète, elle souhaite prendre un autre avis médical quant aux options thérapeutiques possibles. Mireille prend contacte avec deuxiemeavis.fr, ce qui lui permet d'obtenir l'avis d'un spécialiste sur sa pathologie en quelques jours.
Un deuxième avis quant à la nécessité d'opérer la rectocèle
La patiente reçoit l'avis d'un professeur en chirurgie viscérale et digestive sur sa pathologie. Il confirme d'emblée la récidive de rectocèle. Le spécialiste explique à Mireille qu'elle n'y a aucune obligation à ce qu'elle se fasse opérer, la chirurgie fonctionnelle aurait juste pour objectif d'améliorer son confort. Pour lui, l'intérêt de l'opération va dépendre des manoeuvres digitales qu'elle est obligée de faire pour évacuer ses selles.
En effet, si Mireille est obligée de pousser dans son vagin alors une correction de la rectocèle pourrait être utile. Si ce n'est pas le cas, le bénéfice de l'intervention chirurgicale lui semble plus incertain car un asynchronisme abdomino-périnéal peut, à lui seul, expliquer les difficultés d'exonérations des selles. Il s'agit d'un désynchronisation des muscles responsables de la défécation. Il en résulte une constipation chronique et la rectocèle n'est que la conséquence des efforts de poussée répétés.
Dans ce cas, le spécialiste suggère à Mireille de reprendre des séances de kinésithérapie avec la technique du biofeed-back qui permet de rééduquer les muscles abdominaux, rectaux, du plancher pelvien et du sphincter anal. Il conseille à la patiente de réaliser une manométrie anorectale pour attester de cet asynchronisme.
Si une chirurgie de correction de la rectocèle devait se réaliser, une intervention par voie basse vaginale pourrait être proposée. Le spécialiste explique que les risques sont limités et que le plus gros risque serait d'avoir une plaie du rectum avec l'apparition d'une fistule rectovaginale (une communication entre le rectum et le vagin) qui est souvent difficile à corriger. Dans tous les cas, le professeur conseille à Mireille de réaliser les séances de kinésithérapie avant tout acte de chirurgie.
Mireille est ravie de l'analyse et des conseils du médecin spécialiste. Elle a beaucoup mieux compris sa situation et le caractère non urgent de l'intervention chirurgicale.
Nous souhaitons bon courage à Mireille pour la suite de son parcours de soins.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 16/01/2023 par Olivia Derrien
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