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endométriose et SOPK
SOPK

Douleurs féminines : SOPK ou endométriose ? Est-ce les deux ?

Dans le monde, entre 5 et 26% des femmes souffrent de douleurs pelviennes chroniques. Parfois, ces douleurs sont associées au syndrome de l'ovaire polykystique (Sopk) ou à l'endométriose. Quelles sont les caractéristiques de ces deux pathologies ? Quelles sont les différences ?

 

Qu’est ce qu’une douleur pelvienne ?

 

Quel type de douleur ressent-on lors d’une douleur pelvienne ?

Les maux du bas-ventre sont plutôt typiques : ils se caractérisent par un ressenti physique et émotionnel désagréable et sont causés par de vraies lésions ou anomalies tissulaires. Ces douleurs sont parfois décrites comme des crampes ou semblables à celles des règles. Parfois, elles sont soudaines et traversantes. Il arrive aussi qu'elles soient lancinantes et plutôt sourdes. Elles sont tantôt progressives en intensité, tantôt elles surviennent par vague. Les douleurs pelviennes peuvent intervenir avant, en même temps, juste après les règles ou lors de l'ovulation.

En bref, il existe plusieurs types de douleur pelvienne d’une pathologie à une autre et d’une patiente à une autre. Dans certains, ces douleurs s'accompagnent de saignements ou de pertes vaginales.

 

Quelle est la localisation de ces douleurs ? 

Les douleurs pelviennes sont des maux ressentis dans le bassin, appelé aussi pelvis. Cette région correspond à la zone interne du bas-ventre ainsi que du haut des organes génitaux. Les maux du pelvis ne touchent donc pas la sphère génitale externe comme la vulve.

Ces douleurs concernent majoritairement les femmes, en particulier les plus jeunes, en âge de concevoir un enfant. Selon les patientes, ces souffrances peuvent être d'intensité modérée à intense.

L'apparition de douleurs pelviennes chez la femme peut avoir plusieurs raisons. Parfois, elles peuvent être témoins d'une maladie chronique : c'est le cas lorsqu'elles durent plus de 4 ou 6 mois. Cependant, il ne s'agit pas toujours d'un symptôme d'une pathologie gynécologique comme les ovaires polykystiques ou l'endométriose.

 Même si les douleurs pelviennes sont fréquentes et souvent bénignes, toute sensation physique désagréable doit mener à une consultation chez un médecin traitant ou chez un gynécologue.

 

Quelles sont les différences entre le SOPK et l'endométriose ?

 

Même si ces deux maladies touchent la sphère gynécologique, elles diffèrent par leurs symptômes. Toutefois, dans les deux cas, elles peuvent engendrer des douleurs pelviennes et des perturbations menstruelles. 

 

Comment reconnaître une crise d'endométriose ?

L'Association française de lutte contre l'endométriose, EndoFrance, caractérise cette pathologie féminine comme complexe et récidiviste. En effet, elle reste encore mal comprise car elle a été longtemps ignorée.

Dans le cycle menstruel normal d’une femme, la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus (l'endomètre), se détache de l’utérus chaque mois au moment des règles s'il n'y a pas de fécondation. Ces résidus de revêtements s'écoulent par le vagin, c'est pourquoi les règles sont caractérisées par des saignements vaginaux. Dans le cas de l'endométriose, des cellules qui ressemblent à celles de l'endomètre se modifient et se développent en dehors de la cavité utérine. Elles peuvent proliférer sur les ovaires, dans les trompes de Fallope ou encore dans le péritoine (abdomen). Au lieu d'être éliminés par voie vaginale, le sang et les cellules de l'endomètre modifiées sont "régurgités" dans les trompes pour atteindre la cavité abdominale et des lésions sont ainsi créées.

Cette anomalie entraîne des symptômes plutôt difficiles à repérer pour diagnostiquer l'endométriose :

  • Menstruations irrégulières, douloureuses, abondantes ;
  • Douleurs pelviennes ou lombaires en dehors des menstruations ;
  • Dyspareunie : douleurs lors des rapports sexuels ;
  • Symptômes urinaires fréquents : douleur à la miction, difficultés à uriner (dysurie), cystites parfois
  • Troubles de la fertilité : infertilité, difficultés à mener une grossesse à terme, etc. ;
  • Fatigue intense, anxiété, dépression

En France, une femme sur dix souffrirait d'endométriose.

 

Syndrome des Ovaires Polykystiques : comment se déclenche le SOPK ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser de ce syndrome, ce ne sont pas des kystes qui sont présents sur les ovaires : ce sont des follicules ovariens. Il s'agit de cellules de la reproduction normales, dont la croissance s'est arrêtée précocement. Leur accumulation donne alors un aspect "micro-polykystique" aux ovaires. Les follicules ont longtemps été confondus avec des kystes, c'est pourquoi on nomme cette maladie le syndrome des ovaires polykystiques.

Ce syndrome des ovaires polykystiques vient d’un dérèglement hormonal : les androgènes et plus particulièrement la testostérone se retrouve produite en trop grande quantité par rapport à la petite quantité habituellement présente dans l’organisme des femmes.

A cause de cet excès de testostérone, les symptômes sont plus caractéristiques que pour l'endométriose :

  • Cycles menstruels irréguliers, longs (> 45 jours) voire absents (aménorrhée)
  • Règles abondantes et/ou douloureuses
  • Hyperpilosité sur les zones normalement glabres chez les femmes (visage, torse, poitrine) ;
  • Acné ;
  • Chute de cheveux ;
  • Troubles de l'ovulation et de la fertilité.

Le diagnostic du Sopk est aussi moins difficile à poser, grâce à la réalisation d'une prise de sang et d'une échographie permettant d'évaluer le volume ovarien et le nombre de follicules en présence.

Par ailleurs, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) indique que 10 % des femmes sont touchées par le syndrome Opk. Aussi, c'est la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme en âge de procréer, faisant d'elle la première cause d'infertilité féminine.

 

Un double diagnostic de SOPK et d'endométriose : est-ce possible ?

 

Il est possible qu'une femme souffre du SOPK et d'endométriose en même temps. Néanmoins, cela reste rare. Dans tous les cas, un suivi avec un médecin gynécologue est indispensable afin de recevoir un traitement symptomatique. En cas de désir de grossesse, une prise en charge adaptée est également à envisager avec différents professionnels de santé.

Publication le 12/09/2022 par Céline Desrumaux

Mise à jour le 02/09/2024 par Luisa Buccioni

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