L'histoire de Diego, 42 ans souffrant d'une diverticulose colique

Le diagnostic de diverticulose colique

Il y a quelques mois, de fortes douleurs abdominales, des troubles digestifs et de la fièvre alertent Diego* et le conduisent à consulter rapidement. Devant l’intensité de ses symptômes, son médecin décide de l’hospitaliser. Le bilan et les examens réalisés à l’hôpital permettent de déterminer qu’il souffre d’une crise de sigmoïdite diverticulaire. 

On parle de diverticulose colique lorsqu’on découvre la présence de diverticules, des petites poches, au niveau du côlon. Cela n’engendre pas forcément de symptômes. C’est une anomalie anatomique, on ne parle pas de maladie. C’est une affection du côlon fréquente qui touche particulièrement les plus de 70 ans.  

Cependant, lorsque se développe une infection au niveau des diverticules, on parle alors de sigmoïdite diverticulaire. C’est le plus souvent au niveau du côlon sigmoïde que se forment les diverticules, et lorsqu’ils s’infectent il créent une inflammation, d’où le nom de sigmoïdite. 

Pour Diego, il s’agit d’une forme compliquée de sigmoïdite diverticulaire, car un petit abcès s’est formé. 

Rapidement, l'équipe médicale qui s’occupe de Diego lui propose un traitement antibiotique pour soigner l’infection. Son état s’améliore rapidement et ses symptômes disparaissent. Pour autant, à sa sortie d’hospitalisation, le médecin lui explique qu’il sera nécessaire de prévoir une intervention chirurgicale pour éviter que cela ne se reproduise. Diego, qui va désormais beaucoup mieux, se questionne sur l’opportunité de cette intervention. Grâce à sa mutuelle, il découvre les services proposés par deuxiemeavis.fr et décide de s’en saisir afin d’obtenir des réponses à ses questions. 

Un deuxième avis divergent

En six jours, Diego reçoit l’avis d’un Professeur en chirurgie viscérale et digestive. L’expert explique au patient qu’en effet, dans certains cas une chirurgie préventive peut être conseillée. Il s’agit d’enlever une partie du côlon où les diverticules se sont infectées. L'intervention se réalise par coelioscopie. 

Les recommandations françaises établies en 2001 préconisent la chirurgie préventive chez les patients ayant eu une crise compliquée quel que soit leur âge ; et en cas de crise simple, elles préconisent la chirurgie après une seule crise chez les patients de moins de 50 ans et après 2 ou 3 crises chez les patients de plus de 50 ans. 

Dans le cas de Diego, il paraît légitime de lui proposer la chirurgie préventive, car il a subi une crise compliquée et il a moins de 50 ans. Mais le médecin expert expose ses réserves au regard des recommandations qui ont été réactualisées en 2017. En effet, aujourd’hui, chaque cas doit être étudié individuellement en fonction de la fréquence des crises et des douleurs résiduelles possibles après la crise, surtout après la reprise d’un régime alimentaire normal. La résection d’une partie du côlon n’est pas anodine et peut provoquer des séquelles digestives, c’est la raison pour laquelle elle est de moins en moins pratiquée. 

Le médecin expert préconise à Diego de revoir son médecin dans un délai d’un mois ou deux pour faire le point sur les conséquences de la reprise d’un régime alimentaire normal. Si tout va bien et qu’il n’a pas de douleurs, l’expert ne recommande pas la chirurgie préventive. 

En revanche, s’il souffre lors de la réintroduction des fibres ou si une nouvelle crise est identifiée, la chirurgie pourrait être envisagée. 

De plus, l’expert conseille également au patient de bannir la prise d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), car ils favorisent les crises de sigmoïdites. 

Diego est très satisfait de l’avis du médecin expert qu’il trouve très clair et rassurant. Il va pouvoir éviter l’opération, car il n’a pas de douleurs, ni de nouvelle crise. 

Nous souhaitons bon courage à Diego pour la suite de son parcours de soins. 

Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !

*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.