
L’histoire de Mona, 24 ans, devant se faire opérer d’un kyste osseux
De fortes douleurs au niveau de l’épaule amènent Mona* à consulter un médecin. Après une radiographie, un kyste osseux est découvert.
Le diagnostic de kyste osseux essentiel
Pour Mona, tout a commencé lorsqu’elle se blesse à l’épaule en portant un résident de l'EHPAD où elle travaille. Après un an de rééducation, elle souffre toujours. Dès qu’elle porte des choses lourdes, elle ressent des douleurs au niveau de l’épaule, parfois pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, elle ne peut même plus dormir sur le bras gauche tellement cela est inconfortable. Elle ressent également parfois des douleurs qui irradient dans le bras jusqu’aux doigts.
Son kinésithérapeute lui conseille de retourner voir son médecin généraliste afin de faire quelques investigations et sur la radiographie de l’épaule qu’elle réalise, un kyste osseux assez important est découvert.
Le kyste dont souffre Mona est un kyste osseux essentiel, aussi appelé kyste solitaire des os. Il s’agit d’une lésion bénigne, située le plus souvent à l’extrémité supérieure du fémur ou de l’humérus. On retrouve ce type de kyste en période de croissance ou chez le jeune adulte et leur origine est mal connue. Ils sont en général asymptomatiques et lorsqu’ils se développent, entraînent une résorption progressive de l’os. Cela consiste en un remplacement progressif du tissu osseux par la lésion kystique et lorsque le kyste atteint un certain volume, des douleurs voire des fractures peuvent apparaître car l’os est fragilisé par le kyste. La fracture est le mode de révélation le plus fréquent du kyste osseux essentiel.
A la suite du diagnostic, on propose à Mona une intervention chirurgicale pour traiter le kyste avec la réalisation d’une autogreffe osseuse, c'est-à-dire la réimplantation d’un fragment d’os prélevé au niveau de la hanche la patiente pour combler l’espace laissé par le kyste.
Inquiète, Mona consulte un autre chirurgien qui lui conseille de réaliser la greffe avec un os de synthèse. Il lui déconseille de prélever de l’os de sa hanche car cela la fragiliserait et qu’elle mettrait plus de temps à se remettre.
Avec ces deux avis différents, Mona ne sait pas ce qu’elle doit faire. Afin de pouvoir prendre une décision quant à cette intervention, elle sollicite deuxiemeavis.fr et expose sa problématique à un expert de sa pathologie.
Un deuxième avis quant au choix de l’intervention chirurgicale
En 5 jours, Mona reçoit l’avis d’un expert sur le traitement de sa pathologie : un chirurgien orthopédiste. Pour lui, les douleurs mécaniques très régulières évoquées par Mona sont bien liées avec un kyste osseux essentiel de l’extrémité supérieure de l’humérus.
En revanche, il semble que les douleurs ressenties jusqu’au troisième doigt soient liées à une névralgie cervico-brachiale, sans lien avec la lésion de l’humérus.
Les examens d’imagerie montrent une fragilité osseuse localisée au niveau du kyste. C'est la raison pour laquelle l’abstention thérapeutique sous surveillance radiologique ne peut être indiquée dans son cas : il est nécessaire de traiter la lésion pour éviter l’évolution vers une fracture.
Il existe des traitements par injection locale de corticoïdes mais ils sont conseillés pour les kystes de taille modérée, avec un faible risque de fracture.
Compte-tenu des douleurs que Mona ressent, de la taille du kyste et du risque fracturaire, un traitement chirurgical est indiqué. Il consiste à enlever le kyste (curetage) puis à combler par une greffe osseuse. Ce traitement est à envisager dès que possible, car l’apparition d’une fracture nécessiterait un geste chirurgical plus lourd.
En ce qui concerne la greffe, il peut s’agir d’autogreffe, à partir d’un prélèvement sur un autre os du squelette, en général au niveau de la crête iliaque située à la partie haute du bassin, mais aussi d’allogreffe, à partir d'un os de banque, disponible dans le cadre de dons d’organe, ou de substitut osseux, sorte de matériau composite permettant de recréer une certaine architecture osseuse.
L’expert explique à Mona que l'autogreffe prélevée sur la crête iliaque n'a pas d'incidence sur l'articulation de la hanche. Elle entraîne, certes, des douleurs musculaires mais elles sont progressivement décroissantes dans les 2 semaines qui suivent l'intervention. L'autogreffe est meilleure et plus fiable que l'os de synthèse, et compte-tenu du volume du kyste, une autogreffe semble plus appropriée pour le médecin expert.
Mona comprend mieux l’opération à réaliser et a désormais tous les éléments de connaissance nécessaire pour prendre une décision concernant l’opération à venir. Elle est ravie d’avoir pu obtenir l’avis d’un spécialiste aussi rapidement et sans avoir à se déplacer.
Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours !
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 18/03/2022 par Olivia Derrien
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