L’histoire de Luc, 62 ans, souffrant d’un adénome de la prostate

Depuis 3 ans, Luc* ressent de plus en plus fréquemment le besoin d’aller uriner : ce sont les premiers signes de sa maladie. Se sentant très gêné, il consulte son médecin. Après des examens, le diagnostic d’adénome de la prostate est posé.

Des complications après une opération de l’adénome de la prostate

La prostate est une glande dont les sécrétions participent à la constitution du sperme. Elle est située sous la vessie et entoure l'urètre, le conduit qui permet d’évacuer l’urine. En vieillissant, la prostate a tendance à augmenter de volume et parfois, elle grossit tellement qu’elle peut entraver l’évacuation de l’urine. On appelle cela une hypertrophie bénigne ou adénome de la prostate. 

Quand l’urètre est bloqué par cet adénome prostatique, une intervention chirurgicale peut-être nécessaire si les traitements médicamenteux ne suffisent pas. C’est le cas de Luc, pour qui une énucléation prostatique au laser est proposée par son urologue. Une technique chirurgicale peu invasive, qui ne nécessite pas d’hospitalisation longue et avec un risque de saignement moins important que pour une technique classique. 

Malheureusement, après l’intervention, Luc souffre d’un “globe vésical” : une rétention urinaire aiguë qui provoque l’impossibilité d’uriner. Une sonde urinaire est alors posée en urgence. Au retrait de la sonde, Luc ne parvient toujours pas à uriner, une autre sonde doit être posée avec tous les risques d’infection que cela comporte. Une nouvelle tentative de retrait de la sonde un mois plus tard se solde encore par un échec, même si Luc parvient à uriner le premier jour dès le lendemain du retrait il n’a plus aucune miction. 

Cela fait maintenant presque deux mois qu’il vit avec une sonde et sa qualité de vie est fortement entravée. Luc est très actif, il a une vie sociale bien remplie, il est en couple et travaille toujours. Il est très compliqué pour lui de vivre avec cette sonde et il est très inquiet de ne jamais retrouver une fonction urinaire correcte. L’urologue rencontré pour la première pose de sonde a suggéré la pose d’un cathéter sus-pubien : un drain est placé à travers la peau directement dans la vessie pour évacuer l’urine. Mais le dernier urologue qu’il a vu lui a expliqué qu’il était nécessaire de garder encore la sonde pendant 6 semaines. 

Luc se sent perdu, il sollicite deuxiemeavis.fr afin d’obtenir un autre avis médical.

Un deuxième avis proposant une exploration de la vessie

En 5 jours, Luc reçoit l’avis d’un professeur en urologie. Il explique à Luc qu’il assez rare d’observer ce genre de blocage à la suite d’une énucléation, qui, a priori, est une intervention complète sur l’adénome.

Sa situation peut donc être due à une énucléation incomplète, un calcul ou un morceau de prostate laissé dans la vessie, ou à un rétrécissement du canal urinaire ou encore à un dysfonctionnement vésical préexistant à l’intervention. Pour comprendre l’origine du blocage, l’expert recommande à Luc de faire une fibroscopie vésicale pour aller explorer la vessie. Si une cause est identifiée, alors il faudra probablement ré-opérer pour régler le problème. Sinon on suspecte alors un dysfonctionnement de la vessie et dans ce cas il faudra enlever la sonde urinaire, car plus on laisse une sonde en place, plus on augmente le risque infectieux. Elle sera remplacée par des autosondages pluriquotidiens : le passage d’une sonde par soi-même pour vider la vessie environ 5 fois par jour, en attendant que la situation s’améliore avec le temps. La technique est simple à utiliser, il existe des infirmières spécialisées pour former les patients. Luc sera beaucoup plus autonome, et c’est peu voire pas douloureux. 

Luc est satisfait de l’avis très clair et des solutions proposées par le médecin expert. Il comprend désormais beaucoup mieux sa situation et va pouvoir reprendre rendez-vous chez son urologue afin d’évoquer avec lui la fibroscopie vésicale. 

Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours ! 

Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !

*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.