L’histoire de Fatima, 59 ans, souffrant d’une sigmoïdite diverticulaire
Suite à une hospitalisation pour un diverticule perforé, on propose à Fatima* une intervention chirurgicale préventive. Son médecin généraliste lui conseille de prendre un deuxième avis car les recommandations concernant ce type de chirurgie ont changé ces dernières années.
La prise en charge d’une sigmoïdite diverticulaire
De fortes douleurs abdominales accompagnées de fièvre ont tout de suite alerté Fatima qui consulte rapidement son médecin traitant. Au vu de son état, il l’oriente directement vers les urgences. On lui diagnostique une sigmoïdite diverticulaire.
Les diverticules sont des sortes de petites hernies de muqueuse au niveau de la paroi du côlon et dans 80 % des cas cela ne provoque pas de symptômes, le patient peut vivre avec, sans difficultés.
Malheureusement, dans certains cas, une inflammation peut se créer au niveau d’un ou plusieurs diverticules pouvant aller jusqu’à la création d’un abcès voire d’une perforation. Dans 60 % des cas, les diverticules se localisent au niveau du côlon sigmoïde, c’est la raison pour laquelle lorsqu’il y a une inflammation, on parle de sigmoïdite diverticulaire.
Les douleurs abdominales, essentiellement dans le cadran inférieur gauche de l’abdomen et la fièvre sont les symptômes caractéristiques de cette pathologie et c’est le scanner qui permet de poser le diagnostic.
Pour Fatima, il s’agit d’une forme compliquée de la sigmoïdite diverticulaire, car il y a eu formation d’un abcès au niveau du diverticule suivie d’une perforation.
Un traitement antibiotique par voie intraveineuse est mis en place à l’hôpital. A sa sortie, le traitement antibiotique se poursuit par voie orale tout comme le régime sans résidus. Ce régime consiste à éliminer les fibres du régime alimentaire, afin de faciliter la digestion et limiter les irritations du colon.
Le médecin qui a suivi Fatima pendant son hospitalisation lui précise qu’il sera nécessaire d’effectuer une sigmoïdectomie préventive, afin de prévenir le risque de récidive et de complications. Il s’agit d’une opération de résection d’une partie du côlon sigmoïde, celle où se trouve les diverticules. Assez inquiète de subir cette intervention et après discussion avec son médecin traitant, elle décide de prendre un deuxième avis auprès d’un autre chirurgien. Fatima, qui travaille dans le domaine de la santé, sait que sa mutuelle prend en charge un deuxième avis médical sur deuxiemeavis.fr. Elle envoie rapidement son dossier médical sur la plate-forme et en 5 jours elle reçoit l’avis d’un spécialiste.
Un deuxième avis émet des réserves quant à la chirurgie préventive
C’est un professeur en chirurgie viscérale et digestive qui analyse le dossier de Fatima. Il confirme le diagnostic de sigmoïdite diverticulaire compliquée d'une perforation. L’expert explique qu’elle a reçu le traitement standard de ce genre de pathologie et qu’elle n’a pas besoin d’effectuer un scanner de contrôle. Concernant le régime sans résidus, il faut réintroduire progressivement les aliments et si des douleurs abdominales apparaissent à la réintroduction d’un aliment, il faudra continuer le régime et le réintroduire plus tard.
Pour la chirurgie préventive proposée par le chirurgien de Fatima, les recommandations nationales ont été réactualisées en 2017. En effet, aujourd’hui, la chirurgie est discutée au cas par cas en prenant en compte la fréquence des crises de diverticulite et la présence de douleurs résiduelles.
Auparavant, la chirurgie préventive était largement pratiquée, mais les études ont montré que la résection de 20 ou 30 cm de colon n'a rien d’anodin, il y a parfois des séquelles digestives après cette chirurgie, notamment des selles plus fréquentes et même troubles de la continence anale.
Pour le médecin expert, il est nécessaire pour Fatima de refaire le point un ou deux mois après cette première crise avec son chirurgien. Si elle mange normalement et qu’elle n’a pas de symptômes, l’expert préconise l’absence de chirurgie. Il prévient la patiente, il y a effectivement un risque de récidive, de l’ordre de 20 à 30 %, mais il la rassure : les crises graves sont bien souvent les premières.
Fatima est très satisfaite de l’avis du médecin expert. Elle est rassurée de savoir qu’il va dans le même sens que son médecin traitant et que la chirurgie peut être évitée.
Nous souhaitons bon courage à Fatima pour la suite de son parcours de soins.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 14/01/2022 par Olivia Derrien
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