L’histoire de Thierry, 62 ans, souffrant d’un cancer du côlon
Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent, et représente 50 % des cancers digestifs.
Thierry est cadre dans une société de restauration dans la région de Marseille, il a 62 ans, et vit en couple. C’est en avril 2018, que son cancer du côlon lui a été diagnostiqué lors d’une coloscopie à la suite d’un test immunologique fécal positif. Les examens suite à la coloscopie ont décelé en effet une tumeur du colon droit. Thierry a alors subi une opération (colectomie) quelques jours plus tard en mai 2018. Outre la tumeur du côlon droit, l’opération a également révélé une tumeur sur le côlon transverse - la partie supérieure du côlon.
Les échantillons prélevés lors de l’opération ont alors été envoyés afin d’effectuer des analyses anatomopathologiques.
Lorsque Thierry a contacté le chirurgien pour connaître les résultats, ce dernier lui a indiqué qu'il venait de les recevoir, n'avait pas eu le temps de les étudier et qu’il devait parler de ce dossier à un oncologue dans les quinze jours à venir.
Thierry s'inquiétait : son état nécessitait-il une chimiothérapie, radiothérapie ou un autre traitement ? Il a alors décidé d’interroger un médecin spécialiste de ce type de cancer sur le site de deuxiemeavis.fr, sans même attendre que son chirurgien lui ait communiqué les résultats d’analyses anatomopathologiques.
Thierry a alors répondu à un questionnaire personnalisé, a téléchargé son dossier médical (échographie, endoscopie, compte-rendu du chirurgien, compte-rendu du gastro-entérologue, analyse de sang). Et dès le lendemain, le médecin expert de deuxiemeavis.fr a délivré son compte-rendu médical.
Il lui a confirmé que pour connaître la suite, il était indispensable de connaître le résultat de l’analyse anatomopathologique de la pièce de colectomie c’est-à-dire de pouvoir établir le stade du cancer de Thierry. En effet, il fallait connaître ce qu’on appelle la classification TNM, c’est-à-dire le stade de la tumeur au niveau de la paroi du côlon et également sur les ganglions qui ont été retirés pour savoir si tous ces ganglions étaient normaux ou s’il existait des métastases au niveau de ces ganglions. En fonction de ce résultat, il serait possible de déterminer s’il fallait ou non faire une chimiothérapie. Et c’est grâce à cette classification TNM qu’on pourrait déterminer la probabilité d’être guéri par la chirurgie, et savoir si un traitement post-opératoire par chimiothérapie avait une probabilité d’augmenter cette probabilité.
Deux jours plus tard, Thierry a reçu son compte-rendu histologique, qu’il a ajouté à son dossier. Le spécialiste de deuxiemeavis.fr en a pris connaissance et a complété son avis médical.
La tumeur n'avait pas de métastase ganglionnaire (N0), il s'agissait d'un stade II, la probabilité de Thierry d'être guéri était de 80 à 90%. Dans cette situation, une chimiothérapie, qui pourrait être une chimiothérapie orale pendant 6 mois, n’augmenterait la probabilité de guérison que de maximum 2 à 3%. Le médecin expert de deuxiemeavis.fr ne jugeait pas opportun, dans cette situation, de proposer à Thierry une chimiothérapie, car le bénéfice était incertain et très faible.
Le médecin expert a également pointé la nécessité d'avoir un complément d'information à demander au pathologiste qui a signé le compte rendu anatomopathologique. En effet, selon lui, une immunohistochimie avec les protéines hMLH1, hMLH2, PMS2 et HMSH6 (ou une technique de PCR) devait être faite pour connaître le statut MSI ou MSS de la tumeur. Les résultats obtenus permettraient ainsi de mieux caractériser la tumeur et d’assurer par exemple que la chimiothérapie n'apporte pas de bénéfice dans cette situation ou qu’une consultation d'oncogénétique serait souhaitable, car une origine héréditaire pourrait être possible.
Dans tous les cas, le spécialiste a confirmé à Thierry qu’une surveillance très régulière dont le rythme reste à fixer par le chirurgien avec des coloscopies de contrôle, devait être mise en place.
Fort de cette réponse du spécialiste, Thierry qui a trouvé toutes ces explications claires et détaillées va retourner voir son équipe médicale traitante pour demander un examen complémentaire d’histologie, pour éliminer tous les doutes sur l’avantage ou non d’une chimiothérapie, et savoir si des facteurs héréditaires peuvent être en jeu (ce qui permettrait une meilleure prévention dans les années à venir pour les enfants de Thierry et de sa femme Irène). Souhaitons à Thierry un prompt rétablissement.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 18/03/2024 par Hortense Fisset
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