L'histoire de Mylène, 54 ans, atteinte de troubles de la vision et d'un strabisme
Mylène* est une lyonnaise de 54 ans travaillant dans le secteur bancaire. Elle présente une gêne de plus en plus importante à travailler et à mener une vie normale. Cela se traduit notamment par de la fatigue visuelle, des douleurs oculaires, une difficulté de fixation ou encore des difficultés à lire et à conduire. Mylène souffre aussi de céphalées sur écran et d’importantes difficultés de concentration. Sa situation s'aggrave. Elle est de plus en plus handicapée dans sa vie et inquiète de l’évolution avec l’âge de ce trouble. Souffrant d’un strabisme depuis son enfance et d’une hypermétropie s’accentuant avec le temps, Mylène veut solliciter de l’aide pour comprendre ce qui lui arrive. Peut-être existe-t-il des moyens pour stopper ce trouble de la vision et stabiliser le strabisme ?
Un deuxième avis médical mettant en avant une hypermétropie sous-corrigée
Par sa mutuelle, Mylène découvre le service deuxiemeavis.fr qui lui permet d’interroger un médecin spécialiste de sa maladie afin d’obtenir des réponses à ses questions. Après constitution de sa demande comprenant un questionnaire et son dossier médical, Mylène reçoit en moins de 24h, l’avis d’un ophtalmologue qui lui rédige un compte-rendu personnalisé.
A la lecture de ce compte-rendu, Mylène apprend que ses troubles visuels sont liés à une hypermétropie forte sous-estimée dès l'enfance. La vision des deux yeux, appelée stéréoscopique, est normale ce qui est une excellente chose : cela signifie que les deux yeux fonctionnent bien ensemble. En effet, les patients souffrant de strabisme ont souvent une vision stéréoscopique anormale, car le processus de fusion entre les images des deux yeux est défaillant.
Par déduction, si la vision binoculaire est normale, le strabisme de Mylène doit être léger et intermittent.
L'hypermétropie est principalement liée à un œil trop court (trop petit). La croissance de l'œil s'arrêtant au moment de l'adolescence, l'hypermétropie n'a pas pu s'aggraver. Elle était déjà là quand Mylène était nourrisson, enfant, adolescente, jeune adulte, etc. Elle a été sous-estimée. De ce fait, la correction optique a toujours été insuffisante (insuffisance de correction du défaut optique). Régulièrement, son médecin augmente la puissance des verres de Mylène provoquant l’idée d’une aggravation alors qu'en fait le vieillissement ne faisait que révéler ce qui existait depuis toujours.
Cette hypermétropie sous-corrigée a demandé un effort de compensation tout particulier à son système visuel et ceci dès les premiers mois de sa vie. Son système visuel a été constamment sous tension et il est actuellement épuisé. Il n'y a malheureusement aucun moyen de revenir en arrière.
L'hypermétropie forte que présente Mylène a une composante héréditaire. Il faudra veiller à ce que ses futurs petits-enfants aient une visite chez un ophtalmologiste avec deux examens spécifiques : une réfraction sous cycloplégique (ce sont des gouttes pour dilater la pupille et fixer l’œil afin de l’étudier) et une biométrie (mesure de la dimension de l’œil). Si l'un ou plusieurs de ses petits-enfants présentent la même pathologie, il faudra alors corriger et suivre complètement le défaut optique pour éviter les mêmes troubles au même âge. Les résultats scolaires peuvent être impactés car les problèmes de concentration sont fréquents avec les problèmes de vision.
Des lunettes monofocales comme traitement de ses troubles de vision
Aujourd’hui, un élément est venu compliquer la situation de Mylène : ce sont les épisodes de vision double. Ceux-ci peuvent devenir permanents et très invalidants. La rééducation orthoptique a tendance à augmenter la prise de conscience de cette vision double. Le médecin conseille à Mylène l’arrêt immédiat de toutes formes de rééducation et d'avoir une paire de lunettes monofocales adaptée à chaque situation : vision de loin, vision de près, écran d'ordinateur. Il faut réserver les verres progressifs aux activités non définies.
Le médecin est conscient de ne pas apporter de solution miracle à Mylène qui doit accepter l’aggravation naturelle de sa pathologie. Avec les conseils donnés par le médecin, les patients trouvent souvent un compromis avec leur système visuel et retrouvent une vie quasi normale au fur et à mesure.
Mylène est très satisfaite du service et surtout soulagée de mieux comprendre sa situation. Cet avis est une réponse claire qui lui redonne espoir et lui permet de mieux accepter son problème de santé.
Nous souhaitons bon courage à Mylène !
Vous vous posez aussi des questions sur votre maladie ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 07/05/2021 par Marion Bonne
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