L'histoire d'Hervé, 59 ans, souffrant d'une scoliose
La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale. Elle peut avoir différentes origines, telles que des maladies neuromusculaires ou osseuses, mais bien souvent, aucune cause n’est établie, on parle alors de scoliose idiopathique. Cette scoliose idiopathique apparaît le plus souvent à l’adolescence, c’est pourquoi une inspection du dos doit être réalisée régulièrement chez les enfants et les adolescents. Quand elle n’est pas diagnostiquée jeune, elle peut créer des lombalgies (douleurs des lombaires) à l’âge adulte.
Le diagnostic de scoliose
C’est ce type de douleurs que ressent Hervé* après avoir fait son jogging. Il hésite même à courir désormais car même s’il ne ressent pas de douleurs en courant, dans les heures qui suivent sa course, il souffre beaucoup. Les douleurs sont de plus en plus présentes, à tel point qu’il ne peut plus marcher plus de 10 minutes sans faire de pause. Pour lui qui pratique la course à pied, le yoga et qui aime beaucoup les grandes balades, cette situation est très difficile à vivre.
Hervé a très rapidement consulté et après de nombreux examens, le diagnostic de scoliose est posé. Le médecin qui le prend en charge lui propose une infiltration pour réduire les douleurs et dans un second temps, une intervention chirurgicale. Elle aurait pour but de souder plusieurs vertèbres afin d’empêcher la déformation. C’est une intervention assez lourde et cela inquiète Hervé. Avant de prendre une décision, il souhaite donc prendre un deuxième avis médical. C’est en cherchant sur internet qu'il découvre le site deuxiemeavis.fr. Il envoie très rapidement son dossier médical et choisit l’expert qui étudiera son cas.
Un deuxième avis qui ne recommande pas l’intervention chirurgicale
En 48 heures, Hervé reçoit l’avis d’un chirurgien orthopédiste sur son dossier médical. Il confirme qu’il s’agit d’une scoliose idiopathique présente depuis l’adolescence. L’IRM qu’il a pu réaliser ne montre pas de rétrécissement du canal dorsal ou lombaire ni de compression neurologique ou même de menace de compression, ce qui est rassurant. L’expert explique à Hervé qu’il visualise de l’arthrose sur sa colonne ce qui explique les fortes douleurs qu’il ressent. Sa scoliose est donc vieillissante mais il n’identifie pas de risque d'aggravation de la déformation.
Le médecin expert précise au patient que les infiltrations sont indiquées principalement en cas d'inflammation importante localisée sur une ou deux articulations ou en cas de canal rétréci, ce qui n’est pas le cas pour lui : il ne préconise donc pas d’effectuer des infiltrations.
Il ne recommande pas non plus à Hervé d’effectuer l’intervention chirurgicale. Les arguments ne sont pas en faveur de l’opération car il n'y a pas d'inflammation importante des disques, le canal vertébral n’est pas étroit et Hervé bénéficie d’un équilibre global du rachis satisfaisant. L’expert ajoute qu’il n’est pas certain que l’intervention soulage ses douleurs. Il explique que le principe de la chirurgie est de fusionner les vertèbres dans une meilleure posture, il s'ensuit donc une raideur définitive et irréversible. Les vertèbres restantes risqueraient d’être surchargées de travail, ce qui augmenterait les douleurs. Le médecin expert insiste, si l’on fait la balance bénéfices-risques, il ne se prononce pas en faveur de l’opération car elle serait lourde avec des conséquences fonctionnelles qui pourraient compromettre sa qualité de vie.
Pour soulager ses douleurs, le patient va devoir faire du renforcement musculaire et de l'exercice physique adapté. Sachant qu’il fait déjà du yoga, l’expert lui recommande de voir si certaines positions ne lui entraînent pas plus de douleur. Dans quel cas, le pilate ou la natation pourraient être particulièrement adaptés. Des séances de kinésithérapie devront lui être prescrites également.
Enfin, le médecin expert estime qu'il sera nécessaire d’effectuer une surveillance radiologique dans 2 ans pour voir une éventuelle aggravation de la déformation.
Hervé est très satisfait de l’avis de l’expert, grâce à lui, il n’aura pas à subir une intervention chirurgicale inutilement. Il a désormais quelques recommandations à suivre pour réduire ses douleurs. Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours de soin.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 01/01/2021 par Olivia Derrien
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