L’histoire de Monique, 61 ans, souffrant d’un cancer du sein.
Aujourd’hui, nous allons vous raconter l’histoire de Monique*, atteinte d’un cancer du sein.
Monique, 61 ans, habite dans la région bordelaise, et est aujourd’hui retraitée.
C'est en janvier 2016, après une mammographie et un examen histologique, qu'on lui diagnostique un cancer du sein : un carcinome infiltrant à différenciation apocrine. Des constatations macroscopiques confirment la lésion maligne.
Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe à partir d’une cellule au niveau du sein. Les formes les plus fréquentes sont les adénocarcinomes mammaires qui proviennent généralement des cellules des canaux et plus rarement des cellules des lobules. Malheureusement, si le cancer se développe, il peut franchir la membrane basale et attaquer le tissu qui encercle les canaux et les lobules ; on parle alors de carcinome infiltrant. Les cellules sont alors potentiellement en contact avec la circulation lymphatique et sanguine. Si des cellules cancéreuses se détachent de la tumeur et se déplacent dans d’autres parties du corps en empruntant les vaisseaux sanguins ou lymphatiques alors il s’agit d’un cancer métastatique.
Pour Monique, le carcinome est infiltrant et elle présente déjà des micro-métastases.
Après revue de son dossier en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire), l’équipe médicale propose à Monique un protocole de chimiothérapie avec 3 injections de FEC 100 suivies de 3 injections de TAXOTERE en association à l'HERCEPTIN puis l'HERCEPTIN poursuivi seul pour une durée totale de 1 an soit 18 injections.
Mais Monique supporte très mal ce traitement et décide d'arrêter celui-ci au bout de la première séance chimiothérapie en mars. Elle se sent anéantie et extrêmement fatiguée, sans force, ni énergie. Elle a perdu ses cheveux, et se plaint également d’être prise de bouffées de chaleur. De plus, une autre masse tumorale est apparue 2 semaines après la première séance de chimiothérapie. Elle doute de l’efficacité du traitement.
Dans ce contexte, perdue, elle envisage de demander un deuxième avis qui lui permettra peut-être d’envisager d’autres choix thérapeutiques.
Sur le site de deuxiemeavis.fr, Monique peut poser ses questions : Est-ce que le cancer dont elle est atteinte est hormono-dépendant ? Quelle est la sévérité de son cancer ? Pourquoi le grade a évolué au fil de son dossier médical (Grade II puis Grade III) ? La chimiothérapie est-elle le traitement le plus adapté ?
Elle remplit alors un questionnaire très précis et télécharge ses examens.Existe t-il une alternative à la chimiothérapie quand on est atteint d'un cancer du sein ?
Après analyse du dossier de Monique, c’est un éminent spécialiste en oncologie du sein qui lui répond en 2 jours.
Il lui explique que son cancer du sein nécessite un traitement adjuvant c'est à dire un traitement qui doit compléter le traitement local pour traiter les micro-métastases et empêcher le développement de métastases dans les années à venir. Il lui précise que sa maladie n'est pas hormono-dépendante mais qu’elle sur-exprime la protéine HER2 qui est la cible de l'HERCEPTINE (12 mois) et surtout il confirme que compte tenu du grade III et de l'absence d'expression de récepteurs hormonaux, la chimiothérapie est indispensable selon le protocole proposé.
Il l’éclaire également sur le grade de sa maladie et pourquoi Monique a vu son grade passer de 2 à 3 au fil de son dossier. En effet, il faut savoir que lorsque la biopsie est réalisée, l'analyse ne porte que sur 10% de l'ensemble de la tumeur et que seuls les résultats définitifs de la pièce opératoire valident le grade de la tumeur.?
Il la rassure donc : le traitement qui a été proposé à Monique est le traitement standard qui est proposé à toutes les femmes qui présentent la même maladie.
Il lui conseille fortement de poursuivre son traitement pour éviter que la maladie ne développe des métastases, dans les années qui viennent.
Monique prend alors conscience que le traitement qui lui a été proposé est le traitement qui lui assurera le maximum de possibilité de guérison. Plus confiante et rassurée, Monique décide de reprendre sa chimiothérapie.
Souhaitons à Monique, plus combative et convaincue qu’elle suit la meilleure thérapie, « beaucoup de courage » dans sa lutte contre la maladie.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 15/12/2017 par Nathalie Torloting
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