
L’histoire de Lila, 27 ans, atteinte de la maladie de Morphée
Il y a un an, Lila* a décidé de recourir à la mésothérapie pour amincir son ventre. Peu de temps après, des petites tâches rouges sont apparues au niveau des points d’injection et s’étendaient de plus en plus. Lila était très inquiète et pendant sa grossesse, les tâches sont devenues noires.
L’apparition de plaques inquiétantes sur la peau
La mésothérapie consiste à injecter un produit à faible dose sous la peau, au niveau d’une zone à traiter. Grâce à cette technique, on évite la circulation du produit dans tout l’organisme : le traitement est local. Aucune recherche scientifique n’a pour l’instant validé l’efficacité de cette technique. Pourtant, elle est utilisée par certains praticiens afin de traiter des douleurs, des infections ORL ou encore à des visées esthétiques.
Lila, complexée par son ventre, a décidé de faire des séances de mésothérapie auprès d’un médecin généraliste pour perdre de la masse graisseuse. Après la dernière séance, elle a remarqué l'apparition de petites tâches rouges au niveau des points d’injection, tâches qui devenaient rapidement des plaques.
Lila est donc retournée voir le médecin qui lui a indiqué qu’elle faisait très certainement une réaction allergique. Mais les plaques ne disparaissaient pas. Au contraire, elles s’étendaient et au moment de sa grossesse, elles sont devenues noires. Elle avait des plaques au niveau de la poitrine et des aisselles. Sa peau s’était asséchée, par endroit elle s’était durcit, et à d’autres elle était devenue luisante.
Elle a consulté un dermatologue qui lui a prescrit une crème à base de corticoïdes, elle l’a appliquée sur ses plaques pendant deux mois puis a arrêté car elle était tombée enceinte sa grossesse. Aucune amélioration n’a pu être observée grâce à ce traitement.
Afin de mieux comprendre ce qui lui arrivait, elle a décidé de prendre un deuxième avis médical auprès de deuxiemeavis.fr, dont elle a découvert l’existence sur internet.
Un deuxième avis qui pose le diagnostic de la maladie de Morphée
En 24 heures, Lila a reçu l’avis détaillé d’un Professeur en dermatologie sur son dossier médical.
L’expert a établit d’emblée le diagnostic à l’aide des photos et des éléments du dossier médical envoyés par la patiente : elle souffrait de la maladie de Morphée.
Il a indiqué à Lila qu’une biopsie confirmatoire n’était même pas utile tant les symptômes qu’elle présentait étaient caractéristiques de la maladie de Morphée.
C’est une maladie rare où le derme devient fibreux et se laisse donc moins bien plisser, ce qui provoque l’apparition de lésions. Le médecin expert a expliqué à la patiente que la cause de la maladie de Morphée est inconnue, mais qu’il existe des prédispositions génétiques. Un traumatisme déclencheur est rapporté dans 25 % des cas. Dans le cas de Lila, la mésothérapie aurait été le facteur déclencheur.
La maladie de Morphée est parfois appelée sclérodermie localisée, mais selon le Professeur, c'est une mauvaise désignation. En effet, il ne faut pas confondre la maladie de Morphée avec la sclérodermie, car c’est une maladie grave potentiellement mortelle alors que les Morphées sont surtout responsables d’un préjudice esthétique.
Les traitements sont plutôt réservés aux formes évolutives avec induration profonde de la peau, ils associent de la cortisone et un immunosuppresseur. Ces traitements peuvent induire certains effets indésirables tels que la baisse des défenses immunitaires, des risques d’infection, la prise de poids, du diabète, de l’hypertension, etc. Et ils imposent une surveillance importante.
Lila, elle, souffrait d’une forme bénigne dont le problème était surtout esthétique, mais le médecin lui a expliqué qu’il était quand même possible d’envisager un traitement à titre exceptionnel. Il a mis Lila en garde, le traitement immunosuppresseur était contre indiqué pour les femmes enceintes, elle pouvait seulement bénéficier d’un traitement à la cortisone. Cela permettrait de stopper l’évolution des lésions récentes, mais en aucun cas elle ne pourrait faire disparaître la pigmentation. Seul le temps atténuerait la couleur des plaques.
L’expert a expliqué à Lila que dans 50 % des cas de maladie de Morphée, les patients sont également atteints d’un lichen scléreux génital. Il s’agit d’une dermatose vulvaire qui se manifeste le plus souvent par un prurit de la vulve, un changement de couleur (blanc nacré) et de texture. Il est essentiel de le dépister et de le traiter, car il peut entraîner des dégâts irréversibles et peut dans de rares cas se cancériser.
Le médecin expert lui a donc recommandé de faire un examen de dépistage chez son dermatologue, tout en lui précisant que cela pouvait attendre la fin de la grossesse et même le retour de couche.
Lila était très satisfaite de l’avis de l’expert qu’elle a trouvé très clair et extrêmement complet. Elle possédait désormais toutes les informations nécessaires pour prendre en charge au mieux sa maladie. Malgré l’aspect inesthétique que représentent ses lésions, elle pouvait se rassurer sur le fait qu’il n’y avait pas de critère de gravité.
Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours de soin.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 19/02/2024 par Hortense Fisset
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