L’histoire de Lou, 17 ans, souffrant d’adénomyose
Pour Lou*, adolescente de 17 ans, ses règles sont rapidement devenues handicapantes. Petit à petit ses règles s’allongent, jusqu’à avoir des règles quasiment permanentes. Après avoir consulté deux gynécologues différents, le diagnostic d’adénomyose est posé.
Le diagnostic d’adénomyose
Depuis un an, Lou souffre de spasmes, de crampes et de douleurs sciatiques durant ses règles. A cela s'ajoute des troubles digestifs chroniques et des douleurs pendant ses rapports sexuels. Tout cela altère grandement la qualité de vie de l’adolescente, d’autant plus que depuis 3 mois ses règles sont en continu.
Lou et sa maman décident donc de consulter un premier gynécologue. Ce dernier lui prescrit une pilule contraceptive car il suspecte un dérèglement hormonal. Mais les règles deviennent de plus en plus abondantes et douloureuses.
Se sentant un peu perdues, Lou et sa maman décident de consulter un second gynécologue qui lui prescrit une échographie. Cet examen permet au médecin de suspecter une adénomyose, appelée également endométriose interne à l’utérus. Dans ce cas, les cellules de l’endomètre vont infiltrer le myomètre, ce qui cause des pertes de sang en dehors des règles (métrorragies), des règles très abondantes (ménorragies) et des douleurs liées aux cycles, appelées dysménorrhées. Bien que bénigne, cette pathologie est douloureuse et extrêmement fréquente puisque 11% à 13% des femmes sont concernées. Cette maladie est souvent retrouvée chez des femmes souffrant d’infertilité.
Pour confirmer ce diagnostic, son gynécologue demande un autre examen d’imagerie : l’IRM. Lou ne tarde pas à réaliser l’examen qui confirme le diagnostic d’adénomyose. Le médecin lui prescrit alors un nouveau traitement par pilule contraceptive. Malheureusement au bout d’une semaine de traitement, Lou souffre de tachycardie, ses règles sont encore plus abondantes et douloureuses, son dos et son bassin l’a font intensément souffrir.
Sa maman, très inquiète, décide de demander un deuxième avis et se tourne vers deuxiemeavis.fr qui lui avait été conseillé.
La confirmation du diagnostic et des conseils pour la suite
Le diagnostic de l’endométriose est souvent compliqué car elle reste une maladie assez méconnue. Un deuxième avis médical est donc très intéressant car il permettra d’obtenir l’avis et les conseils d’une personne hautement compétente dans le domaine.
En deux jours, Lou et sa maman reçoivent l’avis d’un radiologue spécialiste de l’endométriose sur son dossier médical. Selon le médecin expert, en se basant sur les symptômes qu’elle décrit, il y a une forte suspicion d’endométriose. Cela se confirme à la lecture de son IRM. En effet, le médecin expert y voit la présence d’adénomyose (de l’endomètre qui a colonisé le muscle utérin) et d’endométriose, qui à la différence de l'adénomyose se caractérise par la présence d'endomètre en dehors de l’utérus. En arrière de l’utérus de la jeune patiente, le médecin expert a remarqué un dépôt de cellules de l’endomètre au niveau du ligament utéro-sacré (le ligament qui rattache l’utérus au sacrum). Il confirme donc le diagnostic qui a été posé en première intention.
L’expert indique à la jeune fille que cette endométriose est encore très limitée du fait de son jeune âge mais cela explique clairement tous ses symptômes et la localisation de ses douleurs.
Le traitement va donc consister à stopper la contraction de l’utérus et donc les règles à l’aide d’une pilule contraceptive à prendre tous les jours en continu. Comme pour tout traitement, le médecin met en garde sur des possibles effets secondaires. Si les effets persistent après trois mois, il faut changer de pilule jusqu’à trouver celle qui convient le mieux. Son gynécologue devra l’aider dans cette recherche d’un traitement avec le moins d’effets secondaires possibles.
Le radiologue spécialisé ne préconise pas de traitement hormonal par injection, ni de chirurgie, cela ne semble pas nécessaire dans le cas de la jeune patiente. Il lui conseille de faire une pause dans son traitement actuel, qui ne convient pas, et de revoir son gynécologue qui prescrira une pilule convenant mieux à Lou. Pour finir, il lui explique qu’il serait préférable qu’elle arrête de fumer, ce qui offrirait un plus grand choix de pilules pour son traitement. Effectivement, les pilules à base d’oestrogènes sont proscrites car elles favorisent les accidents vasculaires chez les patientes qui consomment du tabac.
Très satisfaites de l’avis rendu par le médecin expert, Lou et sa maman comprennent mieux la situation et sont prêtes à chercher le traitement le plus adapté.
Nous souhaitons à Lou bon courage dans la suite de son parcours.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 11/09/2020 par Olivia Derrien
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