Les maladies cardiovasculaires chez les femmes

Les femmes sont moins sujettes que les hommes aux maladies cardiovasculaires. Idée reçue ou réalité ? On pense souvent que les maladies cardiovasculaires sont l’apanage des hommes en surpoids, fumeurs, de plus de 50 ans. Mais qu’en est-il vraiment ?

Les maladies cardiovasculaires : première cause de mortalité féminine

En France, 400 000 femmes sont hospitalisées chaque année à la suite d’une maladie cardiovasculaire et 75 000 femmes en décèdent. Cela ne concerne pas que les femmes âgées puisque 33% des hospitalisations concernent des femmes de moins de 65 ans et c’est la tranche d’âge 45-54 qui est particulièrement touchée. 

Mais alors pourquoi a-t-on longtemps cru que les femmes étaient épargnées par les maladies cardiovasculaires ? 

Les femmes étaient assez peu touchées par les maladies cardiovasculaires en raison de leur mode de vie plus “sain” que celui des hommes. Or, le mode de vie des femmes se rapproche de celui des hommes, les exposant ainsi aux facteurs de risques cardiovasculaires (stress, tabac, …).

Les femmes sont de plus en plus touchées par les maladies cardiovasculaires et cette proportion importante ne cesse d’augmenter. Le nombre de crises cardiaques a triplé ces 15 dernières années chez les femmes de moins de 50 ans. Dans cette tranche d'âge le tabac est en cause dans plus de la moitié des infarctus de la myocarde.

Maladies cardiovasculaires : les symptômes chez la femme

Chez les femmes, les signaux d’alerte peuvent être localisés à d’autres endroits que les hommes. A titre d’exemple, les douleurs habituellement du thorax ou du bras en cas d’infarctus peuvent être localisées au niveau de l’estomac ou du ventre (syptômes digestifs). Ces symptômes, souvent méconnus, conduisent les femmes à les minimiser ou du moins, à ne pas envisager la possibilité d’une maladie cardiovasculaire et peuvent aussi dérouter les médecins devant un tableau clinique atypique.

D’autres symptômes sont également observés plus fréquemment chez les femmes lors d’infarctus qui peuvent, à tort, être associés à de l’anxiété ou de l’arthrose ou des signes de ménopause (sueurs, palpitations, perte d’appétit, grande fatigue, essoufflement, ...).

Cette méconnaissance entraîne un retard de diagnostic et de prise en charge.

Maladies cardiovasculaires : les facteurs de risque féminins

La majorité des facteurs de risque concernent aussi bien les hommes que les femmes. Il s’agit notamment du tabagisme, de l’excès de cholestérol, l’hypertension artérielle, la sédentarité, une alimentation trop riche, le surpoids, le diabète, l’hérédité… Certains facteurs concernent davantage les femmes comme les fluctuations pondérales souvent engendrées par les régimes yoyo.

Il existe également certains facteurs spécifiquement féminins où trois périodes clés sont à surveiller :

• La contraception hormonale : le cocktail oestrogène-tabac augmente fortement le risque de maladie cardiaque mais aussi vasculaire,
• La grossesse est également une période à risque car elle peut révéler une fragilité cardiovasculaire préexistante ou déclencher de l'hypertension, 
• Enfin, la périménopause et la ménopause, le manque d'oestrogènes va favoriser la survenue de facteurs de risque : surpoids, HTA, diabète.

Les maladies cardiovasculaires des femmes 

L’angine de poitrine (angor), les infarctus du myocarde, les AVC et les thromboses sont les maladies cardiovasculaires observées tant chez les hommes que chez les femmes. 

Néanmoins, certaines maladies cardiovasculaires rares touchent presque exclusivement des femmes non ménopausées comme la dissection spontanée de l’artère coronaire (SCAD) ou la dysplasie fibromusculaire artérielle (DFM). 

Vous vous interrogez sur votre maladie cardiovasculaire et souhaitez confirmer la pertinence de votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous permettre d’y voir plus clair. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !

SOURCES :

•   Fondation recherche cardiovasculaire
•   Inserm
•   Santé publique France
•   Fédération française de Cardiologie