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Cancer
Cancer blues : vous n’êtes pas seul
« Environ 1 personne sur 4 qui est atteinte de cancer fera une dépression à un moment donné au cours de son expérience du cancer. » Parmi elles, les trois quart ne seront ni diagnostiquées, ni traitées.
Le cancer blues, en référence au baby blues, ne désigne pas la simple tristesse mais bien une pathologie, la dépression, qui tombe comme une seconde peine pour certains patients. Celle-ci peut notamment survenir à l’arrêt des traitements, lorsque le médecin annonce au patient qu’il est en rémission et qu’il peut reprendre sa vie d’avant.
Pourquoi alors ne pas se réjouir et profiter de tout ce dont il a été privé durant les traitements ? Voici quatre raisons expliquant la survenue d’une dépression chez des patients en rémission de cancer.
Paradoxal mais vrai : certains patients redoutent d’arrêter leur traitement, aussi lourds soient leurs effets secondaires. C’est leur gilet de sauvetage : comment vont-ils se protéger de la maladie sans lui ? La peur de faire une récidive plane, exacerbée à chaque consultation de suivi avec l’oncologue.
Il y a les effets secondaires temporaires des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Mais il y a aussi les séquelles de ces traitements sur le long terme : douleurs chroniques, troubles de la sexualité, atteintes cutanées, cardiovasculaires ou encore respiratoires selon le type de cancer. On dénombre aussi que 25% des personnes ayant fini leur traitement contre le cancer il y a 2 à 5 ans souffrent encore d’une fatigue chronique.
Après le temps de la guérison physique vient celui de la guérison psychologique. Lorsque le corps est perçu comme fragile et fragilisé, lorsqu’il porte les marques de la maladie (cicatrices, amputations), il nous rappelle les épreuves subies et surmontées. D’autre part, la période de suivi, généralement de 5 ans, peut être sujette à confusion : on n’est plus malade mais on n’est pas encore guéri, on est en rémission mais on est encore un patient atteint d’une Affection Longue Durée (ALD). Et ne pas entendre le mot « guérison » empêche parfois de tirer un trait définitif sur la maladie.
Peur de ne pas retrouver sa vie d’avant, d’être en décalage avec son entourage, de ne pas être compris, d’être abandonné : de nombreuses peurs peuvent apparaître chez les personnes ayant eu un cancer. De plus, l’entourage peine parfois à comprendre que retrouver le goût de rire, de sortir et de s’amuser n’est pas immédiat. Cela peut bloquer les anciens malades qui n’osent alors pas se plaindre, se sentent coupables de leurs émotions négatives et ne s’autorisent pas à évoquer le sujet de la dépression.
Les mois ou les années après l’arrêt des traitements constituent une période cruciale pour faire le deuil de sa maladie. Ce temps d’introspection et de restructuration peut être l’occasion d’un accompagnement par un psychologue. Cependant, certains signes plus sévères doivent alerter sur le risque de dépression et encourager à consulter un médecin afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Dans tous les cas, rappelez-vous que vous n’êtes pas seuls à faire face à un cancer blues !
Références :
Société Canadienne du Cancer (page Emotions et cancer)
Fondation Belge contre le Cancer - article Dépression chez les patients atteints de cancer : fréquente mais peu traitée (2014)
La ligue contre le cancer - 7ème rapport de l’Observatoire sociétal des cancers “Après le cancer, le combat continue !”
Le cancer blues, en référence au baby blues, ne désigne pas la simple tristesse mais bien une pathologie, la dépression, qui tombe comme une seconde peine pour certains patients. Celle-ci peut notamment survenir à l’arrêt des traitements, lorsque le médecin annonce au patient qu’il est en rémission et qu’il peut reprendre sa vie d’avant.
Pourquoi alors ne pas se réjouir et profiter de tout ce dont il a été privé durant les traitements ? Voici quatre raisons expliquant la survenue d’une dépression chez des patients en rémission de cancer.
« J’ai peur de faire une récidive »
Paradoxal mais vrai : certains patients redoutent d’arrêter leur traitement, aussi lourds soient leurs effets secondaires. C’est leur gilet de sauvetage : comment vont-ils se protéger de la maladie sans lui ? La peur de faire une récidive plane, exacerbée à chaque consultation de suivi avec l’oncologue.
« Je me sens encore malade dans mon corps »
Il y a les effets secondaires temporaires des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Mais il y a aussi les séquelles de ces traitements sur le long terme : douleurs chroniques, troubles de la sexualité, atteintes cutanées, cardiovasculaires ou encore respiratoires selon le type de cancer. On dénombre aussi que 25% des personnes ayant fini leur traitement contre le cancer il y a 2 à 5 ans souffrent encore d’une fatigue chronique.
« Je ne suis pas guéri dans ma tête »
Après le temps de la guérison physique vient celui de la guérison psychologique. Lorsque le corps est perçu comme fragile et fragilisé, lorsqu’il porte les marques de la maladie (cicatrices, amputations), il nous rappelle les épreuves subies et surmontées. D’autre part, la période de suivi, généralement de 5 ans, peut être sujette à confusion : on n’est plus malade mais on n’est pas encore guéri, on est en rémission mais on est encore un patient atteint d’une Affection Longue Durée (ALD). Et ne pas entendre le mot « guérison » empêche parfois de tirer un trait définitif sur la maladie.
« J’ai des difficultés dans ma vie sociale »
Peur de ne pas retrouver sa vie d’avant, d’être en décalage avec son entourage, de ne pas être compris, d’être abandonné : de nombreuses peurs peuvent apparaître chez les personnes ayant eu un cancer. De plus, l’entourage peine parfois à comprendre que retrouver le goût de rire, de sortir et de s’amuser n’est pas immédiat. Cela peut bloquer les anciens malades qui n’osent alors pas se plaindre, se sentent coupables de leurs émotions négatives et ne s’autorisent pas à évoquer le sujet de la dépression.
Les mois ou les années après l’arrêt des traitements constituent une période cruciale pour faire le deuil de sa maladie. Ce temps d’introspection et de restructuration peut être l’occasion d’un accompagnement par un psychologue. Cependant, certains signes plus sévères doivent alerter sur le risque de dépression et encourager à consulter un médecin afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Dans tous les cas, rappelez-vous que vous n’êtes pas seuls à faire face à un cancer blues !
Références :
Société Canadienne du Cancer (page Emotions et cancer)
Fondation Belge contre le Cancer - article Dépression chez les patients atteints de cancer : fréquente mais peu traitée (2014)
La ligue contre le cancer - 7ème rapport de l’Observatoire sociétal des cancers “Après le cancer, le combat continue !”
Publication le 15/05/2019 par Fanny Bernardon
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